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Critique de majolo
Ça fait vingt ans que ce livre est dans mes pense-bête ! Et le temps passe, l'occasion ne se présentait pas. Lorsque je l'ai trouvé sur l'étal d'un bouquiniste, je l'ai saisi ! Grand bien m'en a pris. J'ai beaucoup aimé ce roman, son contenu et sa forme. Les premières pages sont déroutantes, mais une fois compris le principe, j'ai été complètement happée: l'histoire et le quotidien de ce jeune médecin de campagne est racontée à la première personne, tour à tour par ses patients, ses voisins, ses confrères mais aussi ses proches: sa secrétaire, ses amis, sa mère, son amoureuse. À travers ces récits, on découvre cette personnalité complexe, sincère et généreuse, mais on croise aussi tous ces destins. Comme un concentré d'humanité, avec ses lâchetés, ses détresses et ses instants de grâce aussi. Entre témoignage et fiction, Martin Winckler nous raconte surtout la difficile mais riche vie de ces médecins de campagne, race en voie d'extinction de nos jours.
