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4.02/5 (sur 6418 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alger , le 22/02/1955
Biographie :

Marc Zaffran est un médecin français, connu sous l'unique pseudonyme de Martin Winckler, comme romancier et essayiste. Évoquant souvent la situation du système médical français, il est également critique de séries télévisées.

Rentré en France avec ses parents en 1963, il a tôt le goût de la lecture et de l'écriture. Diplômé de la faculté de médecine de Tours, il exerce dans un cabinet médical de campagne de 1983 à 1993.

En 1984, il publie ses premières nouvelles sous le pseudonyme de Martin Winckler, choisi en hommage à Georges Perec: Gaspard Winckler est un personnage de "La Vie mode d'emploi". Son premier roman "La Vacation" est publié en 1989 et introduit le personnage du docteur Bruno Sachs qui devient célèbre avec le roman suivant "La Maladie de Sachs", porté à l'écran sous ce titre par Michel Deville (1999) et interprété par Albert Dupontel, et qui obtient le Prix du livre Inter.

En 1993, il quitte son exercice de médecin de campagne, devient traducteur et écrivain à temps plein tout en continuant à exercer la médecine à temps partiel dans un hôpital de province. De septembre 2002 à juillet 2003, il a préparé et lu chaque matin "Odyssée", une chronique sur France Inter, où il exprima franchement ses idées sur la médecine en France et la façon dont les séries télévisées sont diffusées par les chaînes françaises.

Depuis 2004, son site internet publie de nombreux articles et contributions sur le soin, la contraception, les séries télévisées. La section "Contraception et Gynécologie" est la plus visitée, certains articles (sur les règles ou la pilule) totalisant plusieurs centaines de milliers de visites.

En 2009, il est chercheur invité au Centre de Recherches en éthique à l'Université de Montréal (CREUM), pour un projet de recherche sur la formation des soignants.

Après "Le chœur des femmes" en 2009, il publie "En souvenir d'André" en 2012.

Une trilogie romanesque est en cours, "Abraham et fils" (2016), "Les Histoires de Franz" (2017), "Franz en Amérique" (à venir).

Il est aujourd'hui citoyen canadien et vit à Montréal
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"_Les livres de médecine ne parlent pas des douleurs provoquées par les gestes des médecins. Et beaucoup de médecins pensent que si c'est pour le bien des patientes, la douleur est justifiée. Aucune douleur n'est justifiée. Jamais."
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Pendant dix ans d'études, j'ai appris à palper, manipuler, inciser, suturer, bander, plâtrer, ôter des corps étrangers à la pince, mettre le doigt ou enfiler des tuyaux dans tous les orifices possibles, piquer, perfuser, percuter, secouer, faire un "bon diagnostic", donner des ordres aux infirmières, rédiger une observation dans les règles de l'art et faire quelques prescriptions, mais pendant toutes ces années, jamais on ne m'a appris à soulager la douleur, ou à éviter qu'elle n'apparaisse. Jamais on ne m'a dit que je pouvais m'asseoir au chevet d'un mourant et lui tenir la main, et lui parler.
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Aujourd'hui, pourtant, lorsqu'elles sont enceintes ou ne désirent pas l'être, lorsqu'elle veulent pratiquer un dépistage du cancer du col ou faire soigner un symptôme gynécologique, les femmes sont encore systématiquement contraintes de s'allonger sur le dos, cuisses écartées, sexe exposé, dans une position humiliante imposée par les médecins sans aucune nécessité médicale.
La posture dite "à l'anglaise" (sur le côté, ou "en décubitus latéral") permet tous les gestes gynécologiques courants ; elle permet également de procéder à des accouchements en toute sécurité, si la femme le désire ; dans de nombreux pays du monde, c'est dans cette position que les femmes sont examinées, soignées ou accouchées. Et dans cette même position, elles peuvent choisir de voir, ou non, ce que les médecins leur font.
Nous exigeons que les médecins français proposent à toutes leurs patientes d'adopter, si elles le désirent, le décubitus latéral, en lieu et place de la position gynécologique machiste et archaïque qui leur est encore imposée en ce début de XXIe siècle.
(p. 458-459)
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Je hais les médecins. Les généralistes en général, et les spécialistes spécialement. Pour la distance olympienne qu'ils mettent entre eux et leur patients - Oh, le joli mot -, pour cette assurance imbécile, affichée comme une force, alors qu'elle n'est qu'un bouclier à la faiblesse de leur science. Je déteste leur jargon, élaboré pour impressionner et réduire au silence ceux dont ils vivent, afin de mieux pouvoir les vampiriser. J'aborrhe enfin l'écriture, rendue soigneusement illisible aux profanes par ces zélateurs hypocrites d'Hippocrate, de qui le fameux serment sert d'alibi à toutes les dérobades et à toutes les arrogances.

(Dans : "Ne dites jamais 33" de René Reouven)
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Martin Winckler
L’immense majorité des choses que j’ai apprises à l’hôpital, c’est grâce aux infirmières, pas aux médecins chefs. Eux étaient en consultation… Les infirmières étaient là tout le temps. Elles savaient comment il fallait doser tel ou tel médicament. Il faut savoir les écouter. Les erreurs médicales viennent souvent du fait qu’on n’écoute pas assez ses collègues.
Propos recueillis par Édouard REIS CARONA. OUEST FRANCE
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Mais nom de dieu, chez un médecin, la gentillesse ça devrait être un équipement de série, pas une option !!!!!!!!
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En chacun de nous sommeille un bourreau. Le tien, tu es sûr qu'il dort ?
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Quand on part, on part. Si on passe son temps à expliquer pourquoi on part, c'est qu'on n'est pas sûr de vouloir partir. Ou d'avoir le droit de partir.
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Un jour, Luciane m’a demandé pourquoi souvent je ne disais rien.
Je n’ai pas su lui répondre à ce moment-là. À présent, je crois que je sais. Si je ne dis rien, c’est parce que je suis trop occupé à regarder, à écouter et à essayer de comprendre ce qu’on m’a dit. Tout le monde a des histoires à raconter. Et moi, je veux connaître toute l’histoire, alors j’écoute jusqu’au bout. Et une fois que c’est fini, je repasse l’histoire dans ma tête. Les mots ou les moments qui m’ont le plus impressionné, que j’ai le plus aimés.
Et puis, je regarde ceux qui racontent. Leurs yeux, leur bouche, leur visage, leurs mains. Je les regarde parce souvent leur corps dit autre chose que leurs mots. Ils disent oui en secouant la tête, ou parlent en regardant de l’autre côté. C’est comme s’ils racontaient deux histoires en même temps. Et souvent, je passe du temps à me demander si les deux histoires vont bien ensemble.
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... Oui j'en ai, des questions et beaucoup ; les miennes, celles des autres, celles que je voudrais poser et celles que je ne veux pas...
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