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Critique de fanfanouche24


Sur le conseil enthousiaste d'une camarade-libraire, j'ai découvert avec quelque décallage dans le temps... ce "roman autobiographique"....Une enfance tragique d'enfant adoptée, malmenée, harcelée, détruite en partie par une mère sectaire, obsédée par le péché, la religion, détestant la vie, les sourires, tout ce qui fait plaisir, dont ses propres congénères !... Un vrai cataclysme que cette mère !

Cela aurait pu être un einième livre sur la résilience... Mais l'humour décapant, l'esprit caustique de l'auteure transforme la reconstitution de cette enfance , en un jeu de massacre jubilatoire... Car en dépit du caractère destructeur maternel, Jeanette se défend par les mots, les livres qu'elle dévore, et l'écriture qui deviendra son objectif exclusif, prioritaire , pour échapper à l'emprise toxique de cette mère, qui n'aime personne !

"Quand l'amour n'est pas fiable et qu'on est enfant, on suppose que c'est la nature del'amour-sa qualité-de ne pas être fiable. Les enfants ne trouvent des défauts à leurs parents que beaucoup plus tard. L'amour que l'on reçoit au début est l'amour qui marque. "(p. 94)

Hommage aux mots, mais aussi au courage des femmes... un roman largement autobiographique, qui offre aussi la "photographie" d'une réalité sociale: celle des années 1970, en Angleterre, avant et pendant l'exercice de la "Dame de Fer", , Margaret Tatcher ainsi que les changements
économiques et les bouleversements des mentalités , entre autres vis à vis des femmes et de la libération des moeurs !
L'auteure parle dans ces lignes de son atttirance pour les femmes ,de son homosexualité, largement stigmatisée à cette époque...
Un questionnement éternel, permanent sur nos origines.... interrogations douloureuses à l'infini...

"Plus je lisais, plus je me sentais liée à travers le temps à d'autres vies et éprouvais une empathie plus profonde. Je me sentais moins isolée. Je ne flottais pas sur mon petit radeau perdu dans le présent; il existait des ponts qui menaient à la terre ferme. Oui, le passé est un autre pays, mais
un pays que l'on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin.
la littérature est un terrain d'entente. "(p. 167)

Une lecture forte et des plus toniques sur un sujet délicat....

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