Citations sur Pollen (10)
- Toute ton attention doit m'être acquise, c'est dans l'ordre des choses.
- Parlons plutôt de désordre (...) Où que tu te rendes, c'est le chaos assuré.
- Vive le chaos, la folie, la fantaisie qui manquent si cruellement ici
[...] il avait cherché à renouer les liens défaits et s'était aperçu qu'il était trop tard. Les mots, les gestes, la tendresse de la fusion s'étaient enfuis. Ses soeurs étaient comme un bloc devant lui qu'il ne savait plus sculpter.
«Tu ne tueras pas.
«Tu ne porteras pas la main sur autrui dans l’intention
de le blesser.
«Tu ne verseras pas le sang. »
C’était la loi de Pollen.
Sandre regardait le stylet. Une arme affilée, coupante.
Il l’avait affûtée avec soin.
Tu ne tueras pas.
Il scruta la Citadelle. La porte qui donnait sur les
jardins s’ouvrit enfin. Un guerrier en sortit et se mit à
courir. Ses pas lourds creusaient le sable des allées. Il
ne s’arrêterait qu’à bout de souffle. Sandre frapperait
à cet instant.
Alors elle a dû te dire aussi comment ces hommes usaient de leur pouvoir. Elle a dû te dire les guerres, les génocides, les famines et les épidémies, le massacre écologique de la planète. Elle a dû te dire l’oppression des femmes…
p. 278
C’était un cours sur l’écologie de la planète. Grimsel expliquait pourquoi les Mères avaient décidé de ne coloniser qu’un seul des trois continents de Pollen. La bande subéquatoriale utile était relativement limitée du fait de la mer de Jade. Pourtant cette configuration leur avait semblé proche de la perfection. Elles voulaient à tout prix respecter leur nouvelle planète. Elles avaient dès l’Arrivée voté la sauvegarde des continents qui ne leur étaient pas nécessaires. La mer de Jade offrait une opportunité idéale : c’était un plan d’eau sans communication directe avec les océans de la planète. Il permettrait des ensemencements dénués de risque pour le reste du biotope marin.
p. 100-101
Cette fois, la jeune fille n'avait plus de doute. Le tuteur quêtait son approbation. C'était bien elle que son regard sollicitait, et aucune autre des treize élèves encore là, maintenant que Sandre et Salem étaient parties.
Au signe de connivence suivant, Sahrâ se retint de baisser les yeux. A sa grande surprise, elle vit le soleil se lever sur les joues du tuteur.
- Ton histoire est encore pire que la mienne, souffla-t-elle.
- Les malheurs ne se comparent pas.
Il n'y a pas d'échelle dans la souffrance.
[Salem] se lasserait-elle un jour [de cuisiner, l'un de ses devoirs d'épouse sur le Bouclier, petit satellite de Pollen peuplé majoritairement d'hommes, de soldats, où on doit être une épouse soumise, sans travail, cuisiner et enfanter des fils] ? Sans doute.
Quand elle se répète à l'infini, toute tâche devient ennuyeuse.
A moins de la traiter comme un défi. Ou comme une œuvre d'art.
[Le Bouclier, petit satellite de la planète Pollen, est chargé de sa défense.
Sur Pollen, 2 personnes sur 3 sont des femmes, alors que sur le Bouclier, conçu à l'image de Rome, la population est essentiellement composée d'hommes, de soldats. Un homme sur 2 y est marié et a 2 fils]
Outre ses tâches guerrières, chacun des défenseurs du Bouclier doit apprendre un métier civil et contribuer à la bonne marche du satellite.
Sandre a été affecté aux cuisines. Ce travail mésestimé compense son apprentissage accéléré de pilote.
La fondatrice de Pollen était ingénieure, personne n'aurait osé contester ses choix pour la planète. Jusqu'ici, ils avaient sauvegardé son utopie, les sept cités de Pollen étaient des jardins. Vues du ciel, elles étaient magnifiques, chacune d'entre elles caractérisée par la teinte précieuse de ses arbres-nids : Aigue-Marine, Améthyste, Saphir, Emeraude et Rubis, Topaze et Chrysolithe ...
Mais plus que belles, à la différence des anciennes villes de l'ancienne Terre saccagée par les hommes, elles étaient facteur d'équilibre.