Le changement climatique fait fondre de plus en plus tôt la couverture neigeuse, et elle revient de plus en plus tard après l'été
- les forêts ayant besoin de plusieurs siècles pour se remettre des perturbations et des destructions causées par l’homme.
Car la forêt est finalement bien trop peu étudiée pour que puissent être évalués les résultats de manipulations de toutes sortes la concernant.
Mais en raison de l’agitation fébrile qui règne sur un quotidien minuté, au planning géré par nos portables, nous transposons cet état à nos loisirs.
Le monde artificiel qu’est la ville exerce sur nous de nombreux stimuli pour lesquels nous n’avons pas été conçus.
J'ai souvent le désir de croire en des forces supérieures, car en être capable me semble émotionnellement enrichissant et certainement rassurant.
Pour ce qui est des concepts plus récents en lien avec la nature, la science académique s’est imposée. Exit l’émotion : vive la description technique ! C’est ainsi que l’on qualifie les effets du merveilleux réseau du vivant de « services écosystèmiques , ce qui évoque moins le paradis qu’un catalogue de prestations professionnelles.
J’ai parfois le sentiment qu’il nous manque un peu du respect des temps passés. Quand les arbres et la nature en général influençaient bien davantage notre vie culturelle.
N’est-il pas concevable que l’homme et l’arbre vivent dans des mondes complètement différents ? Après tout, l’ancienneté de notre espèce sur Terre ne correspond qu’à 0,1 % de celle des arbres.
Et il en est resté ainsi, même si je sais que les faits scientifiques ne sont pas dans bien des cas que l’explication probable de ce qui se passe dans la nature. Réviser ces vues est toujours d’actualité et relativise de nombreuses assertions.