Citations sur L'homme et la nature (32)
Si les arbres nous sont bénéfiques, la forêt l'est encore plus. Au Japon, la marche en forêt peut aujourd'hui être prescrite par le médecin.
Ce qui me tient à coeur, c'est que la protection du climat soit à l'avenir soutenue par une moindre consommation de bois et par la restauration du plus grand nombre possible de surfaces boisées. Car les forêts primaires sont bien nos plus puissantes alliées face au changement climatique.
Les communautés d'arbres, comme les communautés d'hommes, trouvent leur intérêt dans la stabilité ; or celle-ci est menacée par l'inégalité. Que peut faire un arbre de masses de nutriments si son environnement est mal en point ? Si la forêt dépérit, un arbre même fort ne vivra pas bien longtemps. Qui produira le rafraîchissant climat estival ? Qui lui viendra en aide si lui-même vient à tomber malade ? C'est une question que peut se poser chaque milliardaire quant au système social en place dans l'État où il vit.
Les arbres sont en l'occurrence nos alliés naturels, à condition que nous cessions de ne voir en eux qu'une matière première biologique.
À propos de la langue : ce n'est pas le seul organe qui vous permet d'exercer votre goût. Commençons par revenir au nez. À ce jour, quelques huit mille substances volatiles contenues dans les aliments sont connues. Étonnamment, lorsque vous mangez, vous les sentez surtout quand vous expirez, et vos impressions gustatives reposent aux trois quarts sur des perceptions nasales.
Lors des randonnées en famille, les parents rappellent souvent à leurs enfants d'être silencieux pour ne pas déranger la faune. Or c'est complètement inutile. les animaux, au contraire, se détendent quand ils entendent des gens faire du bruit. pourquoi ? Parce qu'ils savent immédiatement qu'il ne s'agit pas de chasseurs : lequel d'entre eux chasse en faisant du bruit ?
Suivre les saisons, respecter le temps est essentiel pour la forêt. L'intemporalité lui irait bien, elle qui par nature ne change qu'à l'aune des millénaires. l'homme gestionnaire, quant à lui, vit moins longtemps et soumet l'écosystème à ses préférences du moment. Celles-ci sont encore visibles des dizaines d'années plus tard du fait de la longévité des arbres. C'est ainsi que les forêts reflètent aussi notre passé culturel.
Il va de soi que les remèdes issus de la forêt et de la nature en général ne sont pas une nouveauté puisque l'on savait fort bien s'en servir au Moyen Âge. La question est plutôt de savoir si l'on n'est pas en train de redécouvrir un lien très ancien à la nature, un lien bien antérieur à l'apparition de l'homme moderne.
- Bien sûr, une plante, des arbres peuvent ressentir la douleur, me répondit le professeur (František Baluška). Tout organisme doit en être capable pour être en mesure de réagir comme il faut ! "
Il m'expliqua que l'on trouve des indices correspondants y compris au niveau cellulaire. "Comme les animaux, les plantes produisent des substances qui peuvent inhiber la douleur. Or à quoi serviraient-elles s'il n'y avait pas de douleur ?"
Nous appartenons toujours à une grande communauté et sommes dotés d'organes des sens extraordinaires qui nous permettent d'appréhender et de goûter pleinement notre propre milieu. Ces sens, avec lesquels nous observons aussi toutes les facultés des autres espèces, renforcent notre empathie et notre considération à leur égard. Le lien qui nous unit à la nature n'est et n'a jamais été rompu ; nous l'avons juste ignoré quelque temps.