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Critique de de


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30 décembre 2011
« En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde à raconter une journée de leur vie, la même date pour tous : le 27 septembre ; l'idée avait été reprise en 1960 et une nouvelle génération s'était alors essayée à l'exercice. Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s'astreignit à cette discipline jusqu'à aujourd'hui, soit pendant plus de quarante ans » (Quatrième de couverture)

Un sorte de journal du quotidien dans la RDA, d'avant le mur construit par les staliniens, jusqu'à l'aube d'un nouveau siècle. Mais beaucoup plus que cela, la voix d'un(e) des plus grand(e)s écrivain(e)s allemand(e)s de la seconde moitié du XXème siècle.

A lire, non comme un simple témoignage mais comme un récit d'une vie d'écriture, de réflexion dans un pays transformé en grisaille et en manque.

Ni uniformité, ni absence d'espérance, un monde complexe, loin des simplifications présentées à l'ouest. Les silences, les retraits les impuissances face au resserrement de la bureaucratie et la surveillance de la Stasi et les regards vers le passé, son passé. « Fait preuve d'un esprit assez souverain pour inclure également dans son présent les dérives, voir les crimes de son passé récent, comme un signe du destin, comme un apprentissage ? »

Et cette écriture, cette force des mots dans les actions les plus domestiques, les plus banales. L'engagement vis à vis des proches, de Gert, le compagnon et les manieurs de mots de l'est, de l'ouest, des livres qui nous font vivre. « Toujours la vieille question : comment rendre justice aux êtres humains, avec le scalpel ou avec le regard compréhensif de quelqu'un qui connaît et intègre ses propres points faibles ? »
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