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Critique de TheAutumnCarnival


Je remercie les Éditions du Masque et la Masse Critique Babelio pour cette lecture.

La nature des choses de Charlotte Wood a été pour moi une lecture en demi-teinte, pourtant prometteuse et époustouflante au début car c'est une véritable plongée dans le sordide dans des décors perdus du bush australien, l'histoire s'est finalement essoufflée et je suis restée sur ma faim.

Dix femmes projetées brutalement dans une sorte de camp perdu dans le bush australien. Cernées par une clôture électrique, ces femmes n'ont d'autre choix que de se plier aux ordres et à la rudesse de leurs geôliers. Des geôliers un peu paumés qui donnent l'impression d'être là par hasard et qui ne semblent pas connaître beaucoup plus que leurs prisonnières la raison de leur présence ici. Cette question va d'ailleurs obséder le lecteur pendant toute la lecture : pourquoi sont-ils là ? Quel est l'objet d'une telle cruauté ?

J'ai été captivée par le renversement qui s'opère progressivement. Les rôles s'inversent peu à peu, les jeunes femmes, les proies, deviennent les chasseuses et les geôliers, chasseurs du début, deviennent les proies, méfiantes et paranoïaques. C'est à qui sera le plus armé pour survivre et à qui saura se réinventer pour s'adapter. le piège se referme alors mais pas forcément sur ceux que l'on croit.

Avec ce roman, on revient au primitif, au temps des chasseurs-cueilleurs quelque part mais dans un contexte bien glauque. La chasse au lapin donne lieu à des descriptions bouchères exceptionnellement crues qui n'omettent aucun détail du dépeçage des lapins.
Les personnages ne sont selon moi pas assez aboutis ou pas traités de façon égale. Yolanda est le personnage qui a le plus de relief, les autres sont abordés de façon trop superficielle. L'écriture de l'auteure est ciselée et se déploie parfois dans de beaux passages contemplatifs, je pense aux moments où Yolanda part chasser, la communion que se fait entre elle et la nature.

J'ai aimé l'idée de départ fascinante du renversement des rôles chasseurs-proies que nous promet le résumé de roman. Tout au long du roman une tension se crée et rythme la lecture jusqu'à la fin, une fin qui m'a désarçonnée malheureusement. Cette fin me laisse sceptique, avec un sentiment d'inachevé et une pointe de déception, je l'ai trouvée tellement en inadéquation avec le reste du roman et surtout le lecteur reste sans réponses aux questions que l'histoire lui a insidieusement fait se poser. La nature des choses n'aura pas su me subjuguer jusqu'au bout et constitue donc une lecture plutôt mitigée.
Lien : https://thebookcarnival.blog..
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