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Critique de Cyrlight


Yaguchi a trouvé sa vocation dans ce deuxième tome de Blue Period. Tombé amoureux de l'art, il a intégré le club de son lycée et s'oriente désormais vers Gedai, l'université spécialisée de Tokyo. le chemin est rude, et les places, à l'arrivée, peu nombreuses.

Ce second volume se positionne dans la lignée du premier, une belle tranche de vie centrée sur le dessin et les choix d'avenir, mais s'attarde cette fois plus sur le fond d'une oeuvre que sur sa forme. le côté « cours magistral » s'estompe au bénéfice de l'interprétation.

Qu'est-ce qui fait d'une toile qu'elle est réussie ? Qu'elle est digne de succès, de reconnaissance ? Ou même, tout simplement, qu'elle attire l'oeil ? Ce sont les questions que se pose un Yaguchi jusqu'ici focalisé sur sa technique, et qui doit à présent trouver sa « patte ».

Pour cela, il peut compter sur le soutien de sa nouvelle professeur, ainsi que sur ses camarades de stage… ou presque. Malgré le rapprochement qui s'esquissait avec Yotasuke, ce dernier continue de se montrer antipathique à l'égard de Yaguchi et ne manque jamais une occasion de critiquer son travail. Un mal pour un bien, puisque les doutes qu'il fait naître en lui incitent le jeune homme à s'interroger et à s'améliorer.

Si le traitement du protagoniste demeure irréprochable dans sa psychologie comme dans son évolution, mon opinion à l'endroit des personnages secondaires reste hélas inchangée. Hormis les quelques-uns susmentionnés, les autres sont encore trop en retrait, et surtout, ils manquent de limpidité.

La mère de Yaguchi semblait prête à le soutenir dans le tome précédent, or elle se révèle réfractaire à sa volonté d'étudier l'art ; ses amis ne font qu'une vague apparition, qui ne les présente pas sous leur meilleur jour ; Yuka se manifeste uniquement pour draguer tout ce qui bouge et lâcher une brève réflexion philosophique en lien avec le thème…

C'est, à mes yeux, la faiblesse de ce manga. Ça, et ses illustrations aux proportions parfois douteuses (notamment en ce qui concerne l'anatomie humaine). Ce n'est pas dramatique, mais l'ironie d'un tel défaut dans une oeuvre sur l'art fait que je ne peux pas m'empêcher de le souligner.

Vous l'aurez compris, Blue Period n'est toujours pas un coup de coeur. J'adore son sujet, j'adore ce qu'il raconte, ainsi que les explications et éclaircissements pertinents qu'il offre sur la peinture, néanmoins je regrette qu'il ne soit pas porté par des personnages plus marquants, plus attachants, à l'exception de Yaguchi. J'espère sincèrement pouvoir les apprécier davantage par la suite.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
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