AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de CzarnyPies


« Monsieur Mani » d'A. B. Yehoshua ressemble beaucoup de « Cent ans de Solitude » de Gabriel Marquez dans le sens que les deux romans relatent l'histoire d'un pays en parallèle avec l'histoire d'une famille qui y vit. Dans le cas de « Monsieur Mani » qui commence en 1982 et qui finit en 1848 la période est plus exactement 132 ans. Marquez raconte l'histoire Colombie tandis que Yehoshua nous donne le récit du parcours de la nation juive.
Le roman de Yehoshua est composé de cinq conversations ou plutôt cinq monologues car Yehoshua présente les paroles de seulement un des deux participants aux dialogues. le procédé de Yehoshua souligne la solitude des protagonistes et leur incapacité de communique effectivement avec leurs proches.
Yehoshua choisit de raconter son histoire à rebours afin de souligner que les racines des maux contemporaine ont des racines très profondes. Son roman est très noir.
La première conversation a lieu en 1982. La guerre de Liban est en cours. On entend les paroles d'une jeune kibboutzim enceinte. L'amant de l'interlocutrice est le dernier des Manis mais le lecteur ne peut pas être certain. L'amant trouve tous les moyens d'éviter la jeune femme qui devient obsédé par les tendances suicidaires du père de l'amant. le lecteur se met à penser que la guerre crée des tensions psychologiques chez les Israéliens. Au fur et à mesure que le roman s'avance on constate que les mêmes problèmes psychologiques sont toujours présents.
La deuxième conversation qui est la moins bien réussi des quatre a lieu sous l'occupation allemande de Crète (1941 – 1945). Un jeune policier allemand raconte son expérience avec le grand-père de l'amant de la première conversation. Ce M. Mani prétend qu'il a révoqué son statut de juif. L'allemand trouve l'idée intéressant car il trouve qu'il existe un « juif au fond de chacun ». Alors au lieu de les exterminer, on peut simplement leur demande de renoncer leur statut de juif. Yehoshua croit clairement que l'allemand est fou. Parce qu'Icare est tombé dans la mer près de Crète Yehoshua introduit aussi le thème de l'hubris dans cette conversation ce qui constitue une digression qui semble manquer de pertinence.
La troisième conversation a lieu en Palestine sous l'occupation Britannique. Celui qui parle est un juif de l'Angleterre qui le procureur de responsable de traduire en justice le Mani qui est agent des forces d'intelligence Britanniques. On apprend que M. Mani s'oppose à la politique de permettre les juifs d'immigrer en Palestine car les arables seront lésés. Cette opposition le mènera à passer des secrets Britanniques aux Turques. Au lieu de l'exécuter, le procurer l'envoie en exile à Crète.
La quatrième conversation a lieu au troisième congrès sioniste de Bâle en suisse (1899). Ici, Yehoshua introduit le thème des vue divergentes des ashkénazes et sépharades. Un ashkénaze polonais et sa soeur appuie son réserve le projet sioniste. Ils rencontrent au congrès un autre Mani qui est sépharade et médecin. Ce Mani est déchiré entre le désir de créer un état hébreu et son désir d'aider tout le monde. Il opère une clinique de maternité ouverte à tous. Il ne trouve pas de manière à réconcilier ses deux aspirations et se suicide.
La cinquième conversation se passe en 1848 l'année des Printemps des peuples. Un Monsieur M. Mani commence à perdre patience avec son qui a l'idée fixes musulmanes de Palestine vont devenir des juifs. « Ce sont des juifs, papa, qui ne savent pas encore qu'ils sont juifs. » Grace à cette idée fixe, le fils néglige son devoir d'engendrer. Quand le fils excentrique meurt son père fait un enfant à sa bru. le moins que l'on puisse dire c'est que la manière don Yehoshua termine son roman dérangent énormément.
« Monsieur Mani » est un roman très puissant mais je préfère finalement rejeter toutes sa grand thèse que l'histoire d'Israel et le "récit d'une perdition qui se répète de génération en génération." (p. 399)
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}