Désormais, à chaque acteur de la société, selon le degré de sa responsabilité, revient la tâche de déconstruire le processus fondamentaliste.
Le fondamentaliste radical se croit investi d'un pouvoir divin lui permettant de donner la mort, voire de se donner la mort.
Cette voie est sectaire dans le sens où elle "sépare" le croyant du monde et de l'histoire. Le salafiste devient un étranger dans le monde.
L'islam se considère comme la dernière révélation, celle qui demeure authentique par rapport à la Bible qui n'aurait été qu'une préparation.
Après l'homme sans Dieu de la modernité, la postmodernité serait la disparition de l'homme.
Dire que tout change, que l'identité change, que l'histoire est faite de mélanges, de syncrétisme, est un discours d'élite qui a obtenu sa reconnaissance, et qui peut s'aventurer dans le mélange sans avoir l'impression d'être dissoute. Il faut reconnaître que tout le monde a besoin de reconnaissance, et ne pas mépriser ceux qui en en ayant peu se réfugient dans l'identitaire, car on provoque alors le contraire de ce que l'on veut obtenir.