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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert ce livre par hasard à la médiathèque en cherchant un auteur dont le nom commence par « y » pour le défi Babelio ABC.
Je ne savais rien de l'autrice ni de l'histoire. Et parfois le hasard fait bien les choses. Car je me suis laissée emporter par Nine, Gaspard, Quentin et leurs amis. Au début du roman on découvre deux enfants et leur mère, des personnages qui au fil du temps et des années seront cabossés par la vie. À la fois conte moderne, roman initiatique, ce récit cruel et tendre à la fois est une belle découverte. Étrangement, alors que ce n'est pas le genre d'histoire que j'affectionne, j'ai aimé faire un bout de route avec ces personnages.
Premier roman de Clara Ysé, et belle écriture de la part de cette chanteuse. À suivre je pense.
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Un roman qui m'a fait l'effet d'un récit funambule, toujours sur le fil, poétique et tremblant.
Après un incendie qui les séparent de leur mère, deux enfants vont vivre chez un oncle taciturne et brutal. En attendant que leur maison soit reconstruite, ils poussent comme des roseaux brisés de ne plus être sauvages.
Le frère et la soeur se construisent en sachant que leur vie est ailleurs ; et chacun de s'évader comme il peut, l'une dans un tourbillon de rencontres, l'autre dans le monde des oiseaux.
Ça bringuebale pas mal dans cette histoire enchanteresse qui m'éblouit tout en me laissant un peu mitigée aussi. J'ai l'étrange sentiment que ce roman est à la fois splendide et pas totalement abouti.
Une fable moderne sur la liberté au bout du chemin ; un conte magique qui aurait peut-être pu aller beaucoup plus loin tant il a un potentiel d'évocation et de prophétie.
Le premier roman d'une artiste à suivre, assurément.
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Nine, Gaspard et Nouchka leur pie vivent avec L'Amazone, cette mère singulière et fantasque qui leur fait vivre une enfance à la frontière entre le merveilleux et la magie. Danser, boire, rêver, aimer l'autre et apprendre à grandir, voilà ce que leur propose L'Amazone, jusqu'à ce soir de réveillon où tout bascule.

À la suite d'une maladresse, et parce qu'aucun adulte présent n'a réalisé l'ampleur des dégâts, un incendie détruit leur foyer ; les enfants ne doivent la vie sauve qu'à leur fuite éperdue avec L'Amazone pour échapper à la maison en flammes. Puis au matin, leur mère disparaît.

Dès lors, ils sont confiés à leur oncle, un étrange et bien froid Lord, qui les élève dans le silence de l'absence maternelle. Pourtant, L'Amazone leur adresse régulièrement des lettres et au fil des années leur décrit la façon dont elle tente de restaurer et de rendre habitable la maison familiale. Des lettres toujours lues par Gaspard à sa petite soeur, celle qu'il protège, à qui il voue tout son amour de grand frère.

Les deux enfants grandissent, connaissent les tourments et les désordres de l'adolescence, rébellion, contestation, fuite dans l'alcool, les drogues, l'amitié et les amours diverses. La relation avec Lord est de plus en plus difficile, la frontière entre le possible et l'intolérable semble souvent franchie, sa violence envers eux augmente au fil de ces huit années, même si cela est souvent suggéré, pas toujours dit ouvertement.

Comment pourront-ils s'en sortir, voilà bien toute la question que soulève ce conte des temps modernes. Surtout lorsque la fin de l'enfance est pour Nine synonyme de coupure dans sa relation avec Gaspard et la Pie, puisqu'elle ne la comprend plus lorsqu'elle parle. Seul Gaspard semble être encore dans ce monde.
Ce que j'ai aimé ?
La façon dont Clara Ysé appréhende les moments difficiles de l'enfance, ses tourments, l'évocation de l'amour entre frère et soeur, la protection qui en découle. Mais aussi la difficulté qu'il peut y avoir à grandir sans modèle et sans amour, bien évoqués par l'autrice.

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/09/06/mise-a-feu-clara-yse/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Mise à feu.

Un drame poétique.
L'illusion de la vie.
Une ode à la jeunesse.
Un hymne à la fraternité & l'amitié.

Nine, Gaspard, Nouchka, l'Amazone & les autres.

L'une se questionne sur la vie.
L'autre parle aux oiseaux.
Nouchka, la pie qui veille.
L'Amazone, cette absente tellement présente.
Le Lord, ténébreux et ambigu.

Lorsque la poésie et le surréalisme se donnent rendez-vous.
Un roman d'atmosphère.
Dans lequel on plonge ou pas, c'est selon.

Un style délicat et sensible.
Un univers onirique.
Une histoire atypique.

Coup de coeur ou pas?
Mon coeur balance...

Un style à découvrir, quoi qu'il en soit.
Pour se faire son propre ressenti.
Esprits cartésiens, s'abstenir.
Esprits poétiques, oniriques, chimériques, sensibles,.... ce roman est fait pour vous!

Une belle découverte, qui m'a emportée par le style d'écriture et la puissance d'amour et de fraternité entre Nine et Gaspard







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Gaspard et Nine, respectivement 8 et 6 ans fêtent le réveillon de l'an 2000 avec leur mère et quelques amis. Celle-ci répond au doux surnom de l'Amazone. Quelle mère ne voudrait pas être surnommée ainsi, amazone comme guerrière, comme liberté, comme indépendance. Et puis, le feu s'invite à la fête. Un feu qui ravage tout, crée panique et confusion. Les deux enfants iront vivre chez leur oncle, dit le Lord, le temps que l'Amazone reconstruise la maison. Des lettres leur seront adressées par l'intermédiaire de Nouchka, une pie, dont les enfants comprennent le langage. L'exil loin de l'Amazone dure huit ans, huit années durant lesquelles les enfants grandissent en gardant ce lien, en fil rouge, des lettres envoyées par leur mère. Un lien qui ne se brise pas, une présence absente, mais une présence forte, une présence attentive, presque tangible.

La vie quotidienne n'est pas simple. le Lord est un homme compliqué : ses colères sont terribles, son comportement parfois tendancieux, ses intentions troubles. Les enfants le fuient tant qu'ils peuvent en restant collés l'un à l'autre. « Mise à feu », raconte cette relation frère-soeur, puissante, vibrante, par les mots de Nine la narratrice. Ensemble, ils s'inventent des mondes, se protègent, se soutiennent, gardent vivant le souvenir de l'Amazone. Si le roman a souvent des allures de conte, des touches de magie dues surtout à l'éblouissement des enfants, à cette réalité qu'ils s'inventent, à cet espoir de retrouver l'Amazone auquel ils s'accrochent, le lecteur, lui, a mille et une interrogations. Un pressentiment le taraude, la conviction qu'il a été caché quelque chose de fondamental à ces enfants, une chose nécessaire à leur épanouissement. Peu à peu, les mots de Nine contrastent avec les attitudes de Gaspard, leurs émotions les distinguent, leurs corps disent d'autres vérités.

Et c'est là qu'intervient tout le talent de la lectrice de « Mise à feu », Clara Ysé, également auteur du roman. Clara Ysé est habitée par son texte et je pense très honnêtement que je n'aurais pas eu les mêmes émotions, craintes, angoisses, tendresse et fantasmagorie sans la musicalité de son phrasé dans une lecture papier. Diction parfaite même lors des passages en langues étrangères (anglais et italien), intonations adaptées au moment, elle crée à elle seule, par le seul prisme de sa voix, toute l'atmosphère du livre. Si sa voix est celle de Nine, elle parvient à tisser un vrai lien avec l'auditeur, qui, seul dans son coin, s'interroge. Les enfants ne s'en sortent pas si mal, mais qui est réellement cet oncle soupe au lait, pourquoi la mère ne revient-elle pas (nous savons bien nous, adultes, que des travaux n'empêchent pas une mère de venir voir ses enfants), pourquoi ces travaux sont-ils si longs (huit ans !! C'est interminable) Quelque chose n'est pas clair dans cette histoire, quelque chose se trame, et la voix douce, mélodieuse de Clara Ysé entretient ce malaise, le nourrit, le fait grossir, pendant que les enfants eux, vivent, au jour le jour, dans leur cocon de magie à deux qui ne s'entrouvre que pour la pie et les lettres de l'Amazone. (Lettres lues avec tellement de douceur qu'elles vous collent des frissons) Peu à peu, les années passant, le monde réel pénètre dans le cocon. de nouvelles amitiés, de nouvelles réalités fracturent l'enfance. La tension monte. le choix des intermèdes musicaux n'y est pas pour rien. Gaspard inquiète. La voix de la narratrice incendie, enflamme les mots, embrase les émotions, ravivent la mémoire … jusqu'à cette fin. Les mots, telles des flammes, clôturent « Mise à feu ».

Quelle magnifique découverte audio ! Vierge de tout résumé, j'ai été littéralement sous le charme de cette voix, à la fois voix paisible et vive, chaleureuse et glaciale. Il faut dire que Clara Ysé est également chanteuse et que les ondulations de sa voix sont en peu son métier. Moi qui suis très attachée à l'objet livre, j'ai été totalement happée par cette écoute. J'aime ces auteurs qui lisent leur propre texte : ils y mettent tout leur coeur et toutes leurs émotions. Une écoute troublante, sensuelle et tragique.

Écouté dans le cadre du prix Audiolib 2022.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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L'Amazone vit heureuse avec ses deux enfants Nine et Gaspard sous l'aile protectrice de Nouchka, leur pie. Mais quand dans la nuit du 31 décembre 1999, leur maison est ravagée par un incendie, le lendemain matin les deux enfants se réveillent dans la maison du Lord, leur oncle au comportement inquiétant et violent. Tous les mois, Nine et Gaspard reçoivent une lettre de l'Amazone leur parlant d'une maison de famille dans le Sud qu'elle est entrain de restaurer pour qu'ils puissent la rejoindre. Il se passe 8 ans avant que le frère et la soeur prennent une décision qui bouleversera leur vie.
Avec ce premier roman, Clara Ysé signe une fable moderne à la frontière du merveilleux portée par une écriture tout en retenue entre poésie et délicatesse. On se laisse porter dans ce conte initiatique où les mystères planent tout au long de l'histoire créant une atmosphère autant ensorcelante qu'hypnotisante. Roman sur la sortie de l'enfance, touchant par sa sensibilité, on ne peut que s'attacher à Nine et Gaspard avec lesquels on se retrouve à partager leurs émotions, les accompagnant dans leur univers d'une cruelle féerie contemporaine. On entre dans le livre comme dans un rêve éveillé et on le referme, pincement au coeur sortant d'un monde onirique.
Par son étrangeté, ce roman ne peut pas laisser indifférent.
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"Mise à feu", c'est l'histoire d'une famille dans laquelle la mère se fait appeler l'Amazone, où le grand frère semble renfermé dans son monde et la petite dernière est enjouée et pleine de vie. Jusqu'au jour où un incendie ravage la maison de leur enfance et que leur mère disparaît du jour au lendemain, leur laissant uniquement une lettre dans laquelle elle explique être en train de reconstruire la maison et de leur promettre de les revoir au plus vite.

Les années passent, les enfants ont grandi et l'insouciance de la jeunesse disparaît pour laisser place au monde réel, froid et parfois cruel.
Malgré tout, les deux enfants restent ensemble et se protègent.

Un joli roman qui nous embarque jusqu'aux dernières pages, où l'on espère ne pas avoir compris ce qu'il se trame depuis le début. Une fin très touchante et des personnages vraiment attachants.
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Premier roman d'une artiste aussi discrète que remarquée, "Mise à feu" signe l'entrée dans la littérature de la jeune musicienne et chanteuse Clara Ysé. Son nom ne vous dit rien ? Sa voix, comme surgie des profondeurs, évoque quelque chose d'une Barbara des temps modernes lorsqu'elle entonne "Le Monde s'est dédoublé", EP sorti en 2019 qui nous fait encore frissonner. Son univers d'autrice-compositrice, quelque part entre féérie et fantômes, annonçait une écriture prometteuse. le prix littéraire de la Vocation est venu couronner Mise à feu en 2021, cette année également sélectionné au prix des lecteur du Livre de Poche.

Et si l'oeuvre est aussi discrète que son autrice, on comprend les récompenses et les nominations, on comprend l'engouement discret mais renouvelé pour ce premier roman magique et dérangeant. "Mise à feu" semble s'affranchir des frontières entre le réel et l'imaginaire tout en parvenant à s'imposer comme un texte de littérature générale, ce label si français pourtant synonyme de cases auxquelles se conformer et de cadre à ne pas dépasser. En racontant l'histoire de Nine et Gaspard, c'est un peu celle d'Hansel et Gretel, ou celle de Kay et Gerda, que Clara Ysé réinvente ici. Un frère et une soeur confrontés à la cruauté de la perte et de l'absence, à un monde où l'on comprend le langage des oiseaux et ou l'on nomme le méchant d'un pseudonyme de prince noir, façon Barbe-Bleue.

Car il y a, à n'en pas douter, du conte dans "Mise à feu" : "il était une fois un frère et une soeur contraints d'aller vivre chez leur oncle pendant la mystérieuse absence de leur mère, mais leur oncle, ogre vorace, décide de ne pas les laisser en paix". A la fois enfants, adolescents et, déjà, trop adultes, Nine et Gaspard nous font osciller entre un monde gouverné par la pensée magique et un autre, plus violent, parfaitement ancré dans la réalité. L'autrice nous fais passer de l'un à l'autre avec une fluidité aussi surprenante que le résultat convainc, malgré son étrangeté.

Fille de la célèbre psychanalyste et philosophe Anne Dufourmantelle, Clara Ysé distille en arrière plan de sa fable noire quelque chose de profondément psychanalytique : la quête de ces enfants qui ne sont pas tout à fait des enfants, motivée par les lettres qui leur parviennent de leur mère, est-elle réelle ? Ou seraient-ils en train de se raconter des histoires, se bercer d'illusions, pour ne pas faire face à l'impensable ? Habité de musiques et de symboles, "Mise à feu" pique et intrigue également lorsque l'autrice, qui ne craint pas la crudité, suggère l'incestuel ou raconte le rapprochement des corps.

En bref : Quelque chose des "Innocents" de Bertolucci raconté par Andersen, "Mise à feu" est un texte qui oscille entre féérie et cruauté, entre beauté et mélancolie, entre rage et poésie. Clara Ysé signe un premier roman enfiévré et incandescent qui porte le lecteur par son étrangeté électrique. Aussi musical que littéraire, ce récit a la forme d'une fuite, dans tous les sens du terme.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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L'Amazone, le Lord, Nouchka la pie, Nine, Gaspard, Quentin, voilà les personnages de ce roman poétique qu'est Mise à feu.
Le premier jour du nouveau millénaire, l'Amazone et ses enfants sont séparés ; elle ira retaper leur maison de vacances pour leur ménager un cocon douillet et chaleureux et ils l'attendront chez leur oncle, le Lord, personnage mystérieux et inquiétant.

Mise à feu est un conte éthéré et mélodieux qui se prête parfaitement à la lecture à voix haute. le fait que le roman soit lu par l'autrice elle-même est un grand plus, elle y met exactement l'intensité et l'intention qu'elle avait en écrivant son texte.
J'ai beaucoup aimé également l'effet "reverb" au moment des souvenirs, cet accompagnement qui nous immerge dans le roman.

Si j'ai éprouvé une légère impression de déjà-lu au moment du dénouement, j'ai vite surmonté ma déception pour me laisser envahir par l'émotion.
Mise à feu est un roman à l'atmosphère onirique et j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir l'univers si riche de Clara Ysé.
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J'ai découvert ce livre grâce à Babelio et aux Éditions Grasset que je remercie. C'est une histoire qui m'a beaucoup plus. Il se dégage, dans ce livre, un sentiment de douceur malgré les problèmes, parfois traumatisants, que vivent Nine et Gaspard.
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, délicate, parfois poétique, elle nous embarque sans soucis au fin fond de notre imaginaire. Elle a su capter mon attention.
Les personnages principaux de ce livre sont attachants mais aussi intriguant concernant Garspard. notamment. J'ai compris un peu avant la fin qui était vraiment Gaspard... je n'en dirais pas plus ! L'oncle, le Lord comment ils l'appellent, est un personnage intriguant, apparemment assez violent mais l'auteur ne s'y est pas arrêté, peut-être volontairement...mais c'est aussi cela qui lui donne un côté mystérieux, à nous lecteur, mais aussi aux enfants effrayés par leur oncle.
C'est un récit assez court mais je pense qu'il n'en faudrait pas plus, la fin est assez triste je trouve mais c'est comme dans n'importe quelle vie, nous vivons des moments heureux mais aussi des moments triste. Et il faut accepter cela, la tristesse permet à la joie de vivre et de s'épanouir. Ces enfants sont pleins de ressources alors je ne m'inquiète pas pour eux... euh... oui je sais nous sommes dans une fiction mais qui touche à la réalité avec des personnages bien vivant dans notre tête de lecteur.
Bonne lecture aux curieux.
Lien : https://www.facebook.com/emi..
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