Ce tome 6 est bien différents des précédents même s'il porte des similitudes à travers cette recherche permanente du passé des uns et des autres. Ici, l'héroïne est à cent pour cent Julie qui, en route vers la Guyane, à fond de cale, échappe au naufrage du bateau, est recueilli par un gardien de phare au passé également tumultueux.
Tout le dilemme de cet opus tourne autour de la survie de Julie, de ses remords de n'avoir pas suivi son amour, Bernard, dans la mort, mais aussi de sa volonté de vivre, à tout prix.
Les planches révèlent une nouvelle fois toute la beauté de Julie avec une physionomie plus douce, passant de la tristesse à la fureur de vivre, de la haine à la compassion, de la mort à la vie. Elle est entourée de nouveaux personnages dont le plus marquant est le gardien du phare qui l'a sauvée et qui tient, pour quelques temps, une belle place dans l'histoire de Julie.
Le petit
Bernard Marie n'est pas oublié, il est en proie à des cauchemars où il voit sa mère, vivante, et, malgré les dénégations de sa tante, perçoit que le passé n'est pas celui qui lui a été présenté.
Les dessins sont toujours très esthétiques, avec notamment les scènes de mer, de tempête, de ciels orageux, de tout ce qui fait la richesse de cette belle épopée de Julie Saintange.