C'est dans sa tête qu'Amélie trouvait son propre paradis.
Amélie les détestait tous, avec la même ferveur qu'elle aimait Dieu.
- Quand je serais grand, je t'épouserai.
- Tu peux pas épouser esclave.
- Alors je te libérerai !
- Tu devrais pas.
- Pourquoi ?
- Tant que je suis esclave, tes grands-parents peuvent pas me attaquer en justice... parce que je suis propriété de ta mère. Si je suis citoyenne, ils peuvent me accuser d'adultère.
Amélie s'aperçoit alors... que personne ne lui a jamais demandé ce qu'elle voulait. Même pas Dieu.
Tu peux aller et venir comme tu veux. Tu es la plus libre des créatures dans cette maison.
Comme tout ce que Hans collectionnait... Cadet serait consigné à la maison avec Amélie, tandis qu'il mènerait ses affaires.
Elle avait regardé la terre. Les hommes s’en étaient emparés. Elle avait regardé la mer. Les hommes l’avaient prise aussi. Alors elle décida de bâtir son propre royaume de terre et de ciel. Et d’en garder la porte close, à tout jamais.
Amélie : Je suis votre femme, pas votre servante.
Hans : Et je suis votre mari, pas votre banquier. Qu'avez-vous fait pour mériter la nourriture que je mets sur la table ? Pardon, c'était plus cruel que j'en avais l'intention.
Les pièces maîtresses de sa collection étaient une noix de coco séchée qui ressemblait à une croupe de Mauresse... (Amélie se demandait si c'était pour cette raison qu'il la prenait toujours par-derrière.)
Ils nous ont réduites à rien.