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Critique de florencem


En règle générale, j'aime beaucoup ce que fait Kaori Yuki mais j'avoue qu'avec ce one-shot, le niveau n'est pas vraiment au rendez-vous. Certes, on passe un bon moment et je ne sais pas vraiment si cela est dû à la traduction du texte mais il y a parfois une grandiloquence qui est ridicule, et je ne parle même pas des trois aventures que nous présente la mangaka. Tirées par les cheveux, les unes plus que les autres. La première passe encore mais les deux autres sont trop alambiquées et pas du tout crédibles. Cela est dommage car avec le thème choisit, je suis sûre qu'il y avait quelque chose de plus subtil, et plus entraînant à faire.

Le parfum est donc une suite de trois courtes histoires où l'on suit Kanadé, un jeune homme qui a « un nez », à savoir un odorat tellement développé qu'il a décidé d'être créateur de parfum (d'où le titre du one-shot), et d'Anaïs, sa cousine par alliance. Les deux personnages sont assez sympathiques, surtout Anaïs qui a un sacré tempérament. Kanadé est plus effacé et indécis. Des « défauts » qui auraient pu en faire un personnage intéressant, mais il est sous exploité à de très nombreux niveaux pour moi. S'il n'avait pas cette faculté spéciale, il resterait un personnage lambda. Pas vraiment un bon point. Et non, le fait d'avoir un seul tome n'est pas une excuse car à côté, Anaïs est très réussie.

Le nez de Kanadé est mis à contribution dans trois « enquêtes ». Les trois sont très noirs, et on retrouve très rapidement le style gothique que la mangaka affectionne. Il n'y a pas vraiment de suspens, ni de recherches, on en vient au fait assez rapidement grâce aux parfums, et nous sommes toujours en face de quelque chose de sordide. A bien y réfléchir, la relation entre les deux protagonistes est plus travaillée que le reste. Comme si en fin de compte les trois histoires étaient une excuse pour amener Kanadé et Anaïs à ouvrir les yeux sur leurs sentiments. Il n'y a pas vraiment de romance mais définitivement, une alchimie et des non-dits.

C'est donc assez étrange de lire le parfum. J'aurais aimé quelque chose de plus, un peu comme le roman de Patrick Süskind. Pas au même niveau, j'entends bien, mais quelque chose de plus « visuel », de plus olfactif. Ici, le parfum est un accessoire, rien de plus. Un peu comme un pouvoir surnaturel qui aiderait Kanadé à résoudre des mystères. J'en attendais peut-être un peu trop, surtout après avoir lu d'autres oeuvres de l'auteur que j'avais grandement apprécié.

Le graphisme est toujours aussi abouti mais on ne pas en dire autant des histoires. C'est dommage.
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