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Parce que sa jeune compagne ne lui a pas donné de nouvelles depuis deux jours, W. Robert Fellburn vient signaler sa disparition à la police. Aussitôt, Jules Bettinger, l'inspecteur qui prend sa déposition, flaire la nana qui a soutiré de l'argent à son mec et s'est barré, et se moque gentiment de lui. Une fois sorti de son bureau, l'homme d'affaires, qui plus est beau-frère du maire, réussit à piquer l'arme d'un policier et se tire une balle dans la tête. La sanction tombe aussitôt : Jules Bettinger est muté. Avec sa femme et ses deux enfants, il n'a pas d'autre choix que de quitter l'Arizona et s'installer dans le Missouri, précisément à Victory. Une ville pour le moins glaciale où les taux de criminalité et de délinquance le sont tout autant. L'inspecteur va devoir faire équipe avec le sergent Dominic Williams, lui-même sanctionné récemment pour une sombre histoire de vengeance personnelle. Sa première affaire : le meurtre et le viol post-mortem d'une prostituée...

Une chose est sûre : Jules Bettinger regrettera, jusqu'à la fin de sa vie, ses paroles et son comportement envers l'homme d'affaires W. Robert Fellburn ! Car, sa mutation à Victory risque fort de laisser des traces. Victory, bourgade sise dans le Missouri, est, de loin, une ville à éviter. D'ailleurs, les chiffres du capitaine de police font froid dans le dos : au moins sept cents criminels pour un agent du commissariat. L'on peut alors, sans aucun doute, être sûr que Jules Bettinger et son coéquipier ne vont pas manquer de travail. Et ce ne sont pas seulement des pigeons morts que les deux agents vont croiser sur les trottoirs. Corruption, viol, meurtres de sang froid, drogue... tel est le monde dans lequel S. Craig Zahler nous plonge. Dans un décor de fin du monde où le froid et la neige paralysent Victory, l'auteur fait montre de violence et d'horreur. Heureusement que l'humour des dialogues et les réparties cinglantes allègent la noirceur des scènes. Un roman tourmenté, profondément sombre et cruel, et porté par des personnages impitoyables...
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J'ai découvert il y a peu de temps la plume corrosive de S.Craig Zahler avec « une assemblée de chacals », un western plus que trépidant. Suite à cette lecture que j'avais beaucoup appréciée, j'ai voulu continuer à découvrir l'oeuvre de cet auteur et c'est choses faite avec « Exécutions à Victory »
Cette fois-ci, S.Craig Zahler nous emmène dans le trou du c.. du Missouri, à Victory. Jules Bettinger, flic de son état va etre muté de manière punitive dans cette ville où le taux de criminalité fait frémir les personnes les plus endurcies. Ici, la frontière entre les agissements des forces de l'ordre et ceux des criminels est très floue, et Bettinger va vite devoir s'en rendre compte pour pouvoir réajuster son comportement.
Entre les cadavres de pigeons à tous les coins des rues, le froid glacial qui règne à Victory, il faut dire que c'est plus que rude comme environnement pour un flic qui vient de l'Arizona. Et ne parlons pas des réalités sociale et criminelle qui règnent dans cette ville…
J'ai retrouvé avec plaisir le style de l'auteur, son humour plus que cynique et où l'on ne s'ennuie pas une seconde.
Cependant, la fin du livre, qui n'est qu'une succession de rebondissements les uns plus violents que les autres m'a un peu perdue du point de vue intérêt. Plus vraiment de suspens, juste de la castagne, violence et coups de feu à chaque page….
En conclusion, même si j'ai bien apprécié cette lecture, elle ne me laissera pas une impression aussi durable que « Une assemblée de chacals ».


Challenge Totem
Challenge Mauvais Genres 2024
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Lorsque le patron d'industrie, Robert Fellburn, entre dans le bureau de l'inspecteur Bettinger pour lui signaler la disparition de sa maitresse, Traci Johnson, de 20 ans sa cadette, le policier ne sait pas encore que le plaignant se mettra une balle dans la tête une fois leur entretien fini. Les fragments de cervelles qui vont orner le plafond de l'accueil du commissariat vont être l'élément déclencheur de sa mutation à Victory, petite ville du Missouri où le taux de délinquance bat tous les records des états unis d'Amérique, où les cadavres des pigeons jonchent les trottoirs et où, comparativement, l'enfer fait figure de club de vacances. La première affaire de l'inspecteur Bettinger est le meurtre d'Elaine James, assassinée et sodomisée post-mortem.
A partir de là, S. Craig Zahler nous fait entrer dans un monde où il n'y a plus aucune règle, aucune valeur morale et où le cynisme et l'humour décalé vont nous emmener au sein d'une société qui a depuis longtemps abandonné tout espoir. La petite bourgade concentre tout ce qu'un microcosme peut engendrer de répréhensible : corruption, drogue, sexe, trafics, prostitution... L'auteur restitue avec sa plume grasse, agile et d'une rare efficacité, un monde glauque où la cocasserie de certaines scènes épargne légèrement le lecteur, tant la noirceur et la violence de certains passages sont grandes. Ce roman est une perle de plus des fabuleuses éditions Gallmeister dont les droits ont été acquis par Hollywood et une adaptation est prévue avec Leonardo DiCaprio et Jamie Foxx dans les rôles principaux.
Le polar de S. Craig Zahler est une belle découverte et une bonne surprise. A lire absolument.
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Encore une claque signée Gallmeister !

Roman noir au sens propre comme au figuré, "Exécutions à Victory" retrace pendant quelques jours sur le terrain les enquêtes et interventions d'une équipe de policiers commandée par Jules, le personnage principal, inspecteur noir de l'Arizona muté de manière punitive à Victory, dans le Missouri, ville considérée comme la plus pauvre et la plus dangereuse des Etats-Unis.

Le décor et l'action sont morbides et désespérants, les personnages attachants ou franchement antipathiques ; le rythme est très bon grâce aux courts chapitres et l'écriture est brillante. Les dialogues sont cyniques à souhait, l'atmosphère oppressante. C'est une violence terrible qui domine tout le roman et recouvre de son ombre maléfique l'ensemble des personnages.

Malgré la dureté du récit, j'ai vraiment apprécié ma lecture, ayant du mal à m'en extraire. Elle m'aura également valu quelques cauchemars, c'est dire si elle m'a poursuivie. Un roman policier terriblement efficace associé à un thriller haletant.

Le seul bémol me retenant sur la frontière du coup de coeur, une petite baisse de rythme vers le dénouement.


Challenge ABC 2023 / 2024
Challenge TOTEM
Challenge MULTI-DEFIS 2024
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Pour la première édition de cette nouvelle opération "Masse critique mauvais genre" qui propose un focus sur la littérature noire et fantastique, on a choisi un polar de 2015, un des trois premiers de la collection néo noir chez Gallmeister qui a fait depuis son petit bonhomme de chemin avec des valeurs sures de la littérature américaines.

Cette belle collection se propose de faire découvrir des oeuvres d'auteurs contemporains considérés comme de dignes héritiers des grands auteurs du roman noir américain) vient d'entrer ni plus ni moins que dans la cour des grands.

C'est le cas avec ce roman d'un certain S. Craig Zahler (bien un nom d'auteurs de polars, ca), qui ressort en poche toujours chez Gallmeister.

L'occasion idéale pour savourer ces Exécutions à Victory est une série B clairement assumée.

Exécutions à Victory » plonge ainsi son héros, l'inspecteur Jules Bettinger muté de son Arizona natal, Victory. ville du Missouri semble tout droit sortie d'une lointaine contrée nordique, aux rues bien sordides.

Le coté série B imprègne toutes les pages de ce polar noir 100% pur jus avec sa dose de violence poussée jusqu'à l'extrême un humour noir bien marqué, à l'ironie bien mordante, des dialogues cinglants à la Tarantino et un décor quasi apocalyptique, on pense un peu niveau ambiance au New York 1997 de Carpenter avec ces rues plein de cadavres de pigeons et de dépotoirs à tout va.

L'intrigue, assez prévisible importe moins que l'ambiance et le décor que sait instiller S. Craig Zahler.

Un polar nerveux et un peu « sale » qui plaira forcément aux amateurs du genre.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Il aura attendu longtemps dans ma PAL, ce Exécutions à Victory de S. Craig Zahler, traduit par Sophie Aslanides. Comme si j'avais longtemps repoussé le moment redouté pour les auteurs que j'apprécie, où j'arrive au bout de leur production disponible.

Une appréhension vite éloignée par le plaisir de retrouver les atmosphères si particulières de l'enfant terrible du polar US noir et déjanté, où violence, sévices et hémoglobine se mélangent dans un style décalé, cynique et drôle, formant un cocktail absurdo-tarantinesque à siroter avec volupté.

On y suit Bettinger, inspecteur dans l'Arizona, qui apprend vite le prix du zèle exercé à l'encontre d'un proche du maire quand il reçoit dans la foulée sa mutation à Victory, au fin fond du Missouri.

« le nom de la ville, c'est Victory. (Bettinger ricana.) Pense au pire bidonville que tu aies jamais vu, chie dessus pendant quarante ans et tu auras une idée de ce à quoi ça ressemble. »

Prend le Far West et remplace le climat chaud par du blizzard et tu auras une idée de Victory, ville où le ratio flic/délinquant est un des plus faibles de l'Amérique, un paradis pour gangs, meurtriers, dealers et proxénètes. Et flics corrompus aussi. Que l'on commence à assassiner méthodiquement un à un…

Si Exécutions à Victory n'atteint pas les niveaux des autres Zahler (ah, les chacals…), c'est que la barre était particulièrement haute. Il reste un livre à l'intrigue bien torchée, aux dialogues ciselés et percutants avec une montée en tension vers un final en apothéose qui reste la marque de l'auteur.

C'est noir, très noir, forcément cinématographique, et avec une galerie de personnages aux personnalités marquées et excessives qui les rendent inoubliables. Zahler quoi…
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Un homme d'affaires de quarante-sept ans sort hagard du bureau de l'inspecteur Bettinger, se précipite vers le planton, lui soustrait son arme et se tire une balle en pleine tête. Alors que le plafond n'a pas encore été nettoyé Bettinger est convoqué par son capitaine. Ce dernier lui apprend que le suicidé était le beau-frère du maire et qu'il est fortement invité à quitter le commissariat. Il lui impose une mutation à Victory, plus au nord du pays. L'inspecteur est obligé de quitter la chaleur de l'Arizona pour les températures négatives du Missouri. La scène peut faire penser à un dialogue de « Bienvenue chez les Ch'tis » : « J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle ! / Je suis suspendu, c'est ça ?/ Pire ! / Viré ! / Pire encore ! / Pire que viré, c'est quoi ? / T'es muté dans le Nord ! ». Voici une description pas très vendeuse de sa nouvelle destination : « Pense au pire bidonville que tu aies jamais vu, chie dessus pendant quarante ans et tu auras une idée de ce à quoi ça ressemble. » Vous l'aurez compris le lieu n'est pas trop touristique mais il reste une dernière information très désagréable. Victory possède un taux de criminalité exponentiel et les effectifs du commissariat local sont parmi les plus faibles des Etats-Unis. Arrivé sur place, l'inspecteur Bettinger se consacre à sa première affaire. Une prostituée a été assassinée et violée post mortem. Sympa ! Ses rapports avec ses nouveaux collègues fraîchement sanctionnés pour des raisons disciplinaires sont des plus tendus. Mais les exécutions de deux agents de police au cours de leur patrouille va souder l'équipe. Les voilà lancés aux trousses d'assassins déterminés, mais rapidement, les chasseurs vont se transformer en proie…

« Exécutions à Victory » est à cheval entre le roman policier et le thriller. Les cent premières pages brillent par leur humour. Les réparties cinglantes s'enchaînent. le roman prend ensuite une tournure plus classique. L'inspecteur est un héros positif qui ne se distingue des autres personnages de roman policier que par la teinte très sombre de sa peau noire. le "bon flic" va s'allier aux ripoux locaux pour affronter des méchants très méchants. Certains passages sont gores : tortures, mutilations de cadavres, violence sans limites. le récit est parfaitement scénarisé. « Exécutions à Victory » est un roman policier efficace mais malheureusement, le début prometteur s'essouffle vite et l'ironie mordante est noyée dans hémoglobine.
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Le genre de roman qui te met K.O. Presque littéralement. du S. Craig Zahler pur jus, décidément bon dans tous les genres auxquels il s'essaye. Après deux tournées dans un far-west aussi épique que détonnant, gore, grotesque et d'une force de frappe étourdissante, ce roman noir vous fera chavirer. Et pas forcément du bon côté.
Magistral.
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C'est son deuxième bouquin. Il a d'abord rameuté des loubards bien badass dans Une assemblée de chacals pour foutre un sacré souk pas possible à l'église, et avant l'effarant Les spectres de la terre brisée, claque de Papa Ours sur ma ganache de lecteur avide de sensations fortes, puis l'année dernière en contant avec une malice licencieuse les aventures d'un proxo bien déter à fonctionner son business.

Après une incursion réussie dans le cinéma avec son dérangeant Bone Tomahawk, on sent que le bonhomme est maitre des productions aussi creepy que sa coupe de cheveux.

Une force qui se retrouve dans l'intégralité de ses parutions visuelles comme écrites. C'est un ambianceur de talent, que l'on pourrait facilement comparer à Tarantino. Ce roman aussi commence sur deux scènes très fortes qui mettent tout de suite dans le bain, tu comprends tout de suite qu'il n'est pas venu là pour te vendre du muguet le gonze.

S. Craig Zahler dézingue de la volaille à tout va, qu'elle roucoule ou porte badge et calibre, dans sa ville fictive de Victory façon de dire qu'il pleut de la merde ou que vous vous trouviez et qui que vous soyez à Victory, cette ville est probablement le pire endroit et bien des personnages vont y laisser un peu plus que des plumes..

Il est normalement de bon ton de laisser les poulets tranquilles, parce qu'abreuvés à CNews et habitués à des situations violentes ils ont le coup de matraque facile et qu'en plus protégés par l'IGS ils prennent vite gout à l'activité colorée de pétage de dents de concitoyens en toute impunité. Ça c'est en France, le pays des droits de l'homme…Imaginez un peu chez le topo chez tonton Sam ou le port d'arme est un droit constitutionnel.

Zahler prend un malin plaisir à inverser un peu la vapeur dans un trou à rat ou la vermine règne en maître. Flics pas franchement réglos tenus au moyen d'une laisse en barbe à papa par un patron atrabilaire lui-même ultra-violent... ça va sentir le poulet rôti mon copain.

Agrémenté par des dialogues bien pimentés qui font ricaner, ce scénar bien foncé ne manque pas de peps sur les premiers quarts convaincants, et puis, devient un peu plus convenu et essoufflé à force de surenchère en surabondance de gore. Une traque dans la neige qui traine en longueur et devient lente et encombrante comme un retour de soirée raclette arrosée avec des moon-boots trempées de neige. Avec tout ce froid et cette ambiance ténébreuse j'ai bien failli rentrer en hibernation avant la fin du bouquin.
Heureusement l'écrivain nous sort une fin féroce, à l'image de ses créations d'une noirceur dense.

Un poil déçu par ce petit coup de mou par ce petit coup de mou après une telle traction, je m'attendais à un crescendo sans faille comme dans Dédale mortel qui m'avait laissé le souvenir d'un roman qui prenait plus son temps sans délaisser ce style cinématographique signature. Surement dernier né d'un écrivain qui gagne en maturité avec l'âge et la pratique.
Bon divertissement tout de même qui se descend tout seul comme une piste verte, jonchée certes de pigeons morts et de coupe-jarrets qui veulent votre peau.

Cette dernière lecture un peu en dessous du reste de sa progéniture me laisse un tantinet triste d'avoir lu tout ce que j'ai pu, attendant avec une ferveur de fanatique son prochain lot de feuillets noirauds, supérieurement fagotés et estampillés Gallmeister.
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L'inspecteur Bellinger reçoit dans son bureau un homme d'affaires qui vient signaler la disparition de sa fiancée.... à qui il a donné plusieurs milliers de dollars. Bellinger, dans toute sa splendeur, n'a aucune compassion pour l'homme et lui met droit en pleine face qu'il a été roulé... Déconfis, l'homme se suicide dans le commissariat, signant ainsi l'arrêt de mort de Bellinger. Son patron, pour le punir, l'envoi sous le froid, à Victory, Missouri. Grand malheur... ville des plus pourrie de l'Amérique, où les morts se succèdent à une vitesse folle... d'autant plus qu'on en veut également aux forces de l'ordre. Dans un style vraiment cinématographique, Zehler nous livre un récit complètement fou, rythmé et jubilatoire... Les dialogues sont juste excellents. du pur bonheur pour qui aime l'humour noir. Un livre qui se lit très rapidement par l'histoire et le style d'écriture. Un pur moment de divertissement. Excellent.
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