Pour les unes, c'est un homme à femmes, pour les autres, c'est un homme infâme.
Nous te laissons une ultime chance de te racheter. Dorénavant, chaque soir, tu nous conteras une histoire... avec tes mots, ceux qui nous font du bien... ceux qui nous font voir des images... Racontes-nous tes récits guerriers et ton fameux amour qui réchauffe les âmes. Céleste, je te proclame « poète de guerre »!
Ici, il n'y a que boue,
obus et dégout,
et puis la pluie
et puis les plaies...
la mort est une chienne
qui aboie et mord.
J'ai peur.
Peur de la mort, peur de ma mort,
peur d'y laisser mon âme,
et de ne jamais revoir
ma petite femme.
J'aimerais avoir de la chance
et ne pas mourir pour la France.
Pour les unes, c'est un homme à femmes, pour les autres, c'est un homme infâme
- Brûlons-le !
- Non, attendez, je n'ai rien demandé, moi. (...) Je suis la victime d'une horrible guerre. Mon Dieu ! Une guerre où j'ai vu tous mes frères mourir devant moi... tomber les uns après les autres...
- Allez, allez ! Qu'on en finiffe avec fette graine de vermine !
- Attendez, attendez, vous ne comprenez pas ! Sur les champs de bataille, vous étiez notre seule raison de vivre... Sans vous, les femmes, nous n'aurions jamais tenu le coup ! En me tuant, c'est le témoin de l'amour que vous tuez ! Snif !
(p. 45)
Pour les unes, c'est un homme à femmes, pour les autres, c'est un homme infâme.
- Qu'Est-ce qu'il y a dans ces caisses ?
- Ce sont les lettres des gars adressées à leurs femmes !
- Quoi ! Je risque ma vie pour des foutues lettres de poilus !
- Ces lettres sont leur raison de vivre, soldat ! Sans elles, les gars perdraient tout espoir...
Soit, étranger, je te laisse la vie sauve. En échange, tu nous devras servitude et obéissance jusqu'à ta mort.
La femme est une flamme allumée qui réchauffe et alimente le monde des hommes.
Céleste Bompard est un « coq en l'air » ! Un jeune homme exalté, un as de la voltige.