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Critique de Wazlib


Mon Dieu qu'il est difficile de critiquer cette "Île des Morts"!

Commençons par avouer que rares auront été les bouquins aussi difficiles à résumer. Cela se ressent sur la quatrième de couverture, absconse, mais pauvre éditeur! Comment résumer ce bouquin?
On a le doyen de l'humanité (doyen car ayant passé une bonne partie de sa vie en stase), vivant reclus sur une planète de sa création, nommé Francis Sandow. Sandow est le porteur d'un des "Noms", c'est-à-dire qu'il est le réceptacle d'une divinité d'une religion extraterrestre lui donnant des pouvoirs démentiels, notamment la télépathie et le pouvoir de créer les mondes.
Ce malheureux Francis, vivant sa petite vie tranquille mais absolument dépourvue de sens, va sortir de son exil le jour où un mystérieux adversaire réincarne des connaissances passées, alliées ou ennemis, sur un autre lieu de sa création: l'Île des Morts". Et donc de partir au-devant d'un risque certain et de découvrir qui se cache derrière cette machination.

C'est pas forcément facile de se mettre dedans, mais il faut reconnaître à Zelazny une capacité incroyable à rendre claire un tel bordel. On ne comprend pas tout dès la première lecture, mais l'éclairage se fait au fur et à mesure et ce, sans effort.
Ajoutons à cela que l'écriture de Zelazny n'est pas cadeau: elle est magnifique, lyrique, brillante de poésie. C'est un régal à lire, mais disons qu'elle n'est pas là pour éclaircir "gratuitement" les différents éléments sombres de l'intrigue.
On notera son usage de la métaphore filée, comme avec l'image de la baie de Tokyo, absolument sublime et explosant d'intelligence.

"L'Île des Morts" est un roman complexe mais brillant. Une plongée absolue dans un univers passionnant et cohérent, qui demandera au lecteur un certain effort pour s'accrocher. Mais le tout va crescendo, jusqu'à une fin qui nous fera exalter d'avoir tenu jusque là.

Roger Zelazny était décidément une voix très particulière de l'imaginaire, ne prenant pas son lecteur pour un con et en donnant pour leur argent aux quelques (nombreux) aventureux tentant le voyage.
"L'Île des Morts" est probablement la meilleur illustration de cet imaginaire exigeant et divertissant. A lire, évidemment.
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