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Critique de BazaR


Un bon gros kiff zelaznien.

J'ai retrouvé avec un immense plaisir un nouvel univers bâti par les magnifiques neurones de Roger Zelazny. Cette fois, le décor est une planète qui, comme la lune, tourne sur elle-même dans le même temps qu'elle tourne autour du soleil (et probablement un axe de rotation bien dirigé). Zelazny n'évoque pas cela. Qu'importe la raison, la conséquence est que l'on a une face perpétuellement sous la lumière et une face éternellement obscure, avec une frange ténébreuse entre les deux.
Sous la lumière règne la science, sous les ténèbres la magie. C'est dans les ténèbres que l'auteur déploie sa mythologie : des Puissances immortelles règnent sur des territoires immenses, gardant jalousement leurs frontières. Sauf Jack qui est une Puissance particulière ; son domaine c'est l'ombre. Partout où il en trouve, il est le maître. Il est de ce fait nomade… et voleur par choix.

Donc un héros puissant et solitaire cherche par vengeance à détruire l'ordre établi par ses nombreux ennemis tout aussi puissants. L'impression de force et d'éternité des personnages explose dans les pages, tout en leur conservant un côté humain comme le sens de l'humour. C'est l'un des dons de Zelazny de savoir mettre les sur-Êtres en musique.

La première partie nous replonge dans une tonalité similaire à celles des Princes d'Ambre. C'est proprement jouissif. La deuxième m'a un peu décontenancé en nous offrant un visage « d'ombre » du héros ; le temps est plus aux questions philosophiques telles que de l'importance de l'âme, questions discutées au sein d'une apocalypse très portée sur l'action quand même, et encore une fois un peu sur l'humour.

Roman court qui veut raconter beaucoup de choses. Je regrette que la partie lumineuse de la planète ait été occultée (avec jeu de mots) dans le récit. D'un autre côté j'apprécie beaucoup qu'un auteur soit synthétique.
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