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Critique de lebelier


Parti d'une interrogation sur cet écrivain, j'avoue l'avoir abordé avec un certain a priori.
Très masculin. Une belle gueule, prof à sciences– po à 25 ans et qui écrit des romans d'amour pour les femmes.
Passés ces clichés, je dois reconnaître que ce que j'ai lu n'est pas mal du tout. D'abord le style est sec, la phrase courte, sujet, verbe, complément, guère plus. Ensuite il ne s'agit pas d'un roman d'amour mais plutôt d'une description clinique d'un amour entre un homme, Tristan –prénom romantique et « Sturm und Drang » s'il en est – et Amélie, prénom on peut plus courant chez les femmes de cette génération.
Tristan aime sa vie de célibataire qui collectionne les aventures d'un soir tandis qu'Amélie, lorsqu'elle s'aperçoit qu'elle peut plaire, choisit de vivre le grand amour et croit l'avoir trouvé en la personne de Tristan. Mais, bien sûr, rien n'est simple. Tristan a l'impression qu'on lui vole sa liberté et sa possibilité de connaître d'autres femmes alors qu'Amélie, torturée par les infidélités de son amant, se rend malade de l'estomac. Ça vient des tripes donc.
C'est l'éternelle histoire du « fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis … ». Tristan a une haute idée de lui-même, il se sent exceptionnel et supporte mal l'idée de s'installer dans « la médiocrité ». Pourtant Amélie l'attendrit, mais plus elle l'attendrit, puis il lui en veut Elle, de son côté, tremble à l'idée de la rupture toujours imminente. On peut se souvenir de se que disait Baudelaire à propos de l'amour et du couple, qu'il apparentait à une opération chirurgicale, il y en a toujours un qui souffre, le patient et celui qui opère, le chirurgien.
On pourrait reprocher à l'auteur quelques clichés si la vie amoureuse - et sa vision de la vie amoureuse- en était exempte. le ton est assez juste, l'auteur est jeune et analyse le phénomène amoureux avec beaucoup de maturité. On pense aussi à d'autres auteurs au passage, Kundera pour le côté « clinique », Yves Simon pour cet aspect faussement désinvolte de l'écriture.
Certes ce ne sera pas le chef d'oeuvre du 21éme siècle mais l'ouvrage est d'une lecture plaisante et… avantage, se lit d'une traite avec ses 125 pages !
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