AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pancrace


De A à Z, de Alice à Zeniter. J'aime ses univers.
De « l'Art de Perdre » en Algérie à « Sombre Dimanche » en Hongrie :
Une famille, trois générations. Une même trame, de grands drames.
Style fluide, immersion immédiate dans l'intimité des personnages tour à tour attachants, détestables, attirants, cruels dévoilant leurs failles, leurs souffrances dans cette Hongrie maltraitée, torturée par l'Histoire avec la grande hache de l'hitlérisme et du stalinisme taillant dans les corps autant que dans les âmes.
Tout est clair et concis, plein de sève. Notre héros, Imre me dira son amitié pour Zsolt, d'une couche sociale différente, son amour pour Kristin, une allemande en mal d'exotisme.
« La Hongrie ce n'était pas pareil, c'était un pays plat, et gris et jaune. Il ne se livrait pas comme ça à l'amour, il fallait de la patience, presque de l'abnégation. »
Il me contera l'épopée de son père Pal mélancolique permanent.
De sa maman Idilko morte trop tôt. de son grand-père alcoolique, acariâtre, détruit à jamais par Staline et ses troupes.
« Ceux qui ne sont pas satisfaits émigrent, disait le grand-père. C'est bien. C'est mieux. Avant ils se pendaient. C'était l'immigration à la hongroise. »
Il me causera du mal-être permanent de sa soeur Agi, abandonnée par un français goujat, il y a de quoi.
Il me laissera pénétrer son adolescence, ses débuts professionnels rocambolesques, ses premiers émois et moi je glissais dans ce rythme poisseux de misère car je retrouvais l'envoûtante Budapest qui m'a tant marqué dans le début des années 2000 où on pouvait encore lire sur le visage des êtres le désarroi et la tristesse après 60 ans de nazisme et de communisme.
Merci madame Zeniter de savoir aussi bien brosser les tableaux d'une époque, de posséder le talent de saisir et de maîtriser l'atmosphère, l'environnement de lieux chargés de vies souvent rudes, toujours passionnantes.
Commenter  J’apprécie          593



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}