AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Gridou1744


Avant de commencer, je souhaite remercie Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Privilégiée. J'ai accepté tout de suite de le lire. En effet, La Martinière avait fait une communication massive sur les réseaux sociaux de ce roman SF ; et je n'ai pas pu passer à côté !

La couverture est splendide et tient toutes les promesses que l'on peut imaginer : cela se passe en Asie, une femme forte est l'héroïne et un oiseau vermillon viendra nous rendre visite durant la lecture.

L'histoire se passe dans un futur lointain mais au temps des coutumes de la Chine ancienne (cela a tendance à nous perdre un peu). Être un homme n'aura jamais été aussi important et vital. En effet, les femmes n'existent que pour être vendue afin de devenir des épouses soumises à leur mari ou à devenir des concubines et mourir. L'argument ? Les femmes ont, par nature, le sens du sacrifice. Ça pose le décor ; féministes s'abstenir.
Nous découvrons donc notre héroïne, nommée Zeitan, vivant dans un petit village. Sa soeur a été vendue par sa famille pour devenir concubine et est décédée pendant un combat. Elle n'a qu'une idée en tête : se venger du pilote qui l'a sacrifié.
En effet, chaque personne possède un qi plus ou moins important permettant de contrôler des Chrysalides afin de se battre contre l'ennemi. Dans les combats, les femmes servent uniquement de batterie aux pilotes lorsqu'ils ont utilisé quasiment tout leur qi. Elles en meurent.
Zeitan s'embrigade volontairement comme concubine afin d'être, à son tour, attribué audit pilote ; ce qu'elle réussira. Il va s'avérer qu'elle possède un qi énormément plus grand que celui des autres femmes. le « gouvernement » va alors lui attribuer un pilote ayant un qi énorme et à sa hauteur : un tueur sanguinaire alcoolique.

Pour ce qui est de mon avis : je suis mitigée.
* Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, loin de là. Mais toute cette ambiance misogyne avec un rabaissement de la femme constant, où la virginité est capitale à la survie des femmes (si l'on découvre qu'elles ont été tentées durant leur adolescence – pas l'homme, bien sûr – elles sont noyées par leur propre famille) m'a vraiment mise mal à l'aise. J'ai levé les yeux au ciel si souvent, vous n'avez pas idée ! Il n'y a pas que ça, j'ai trouvé les combats et transformations de Chrysalides très très longs. D'ailleurs, cela s'est ressenti à mon rythme de lecture, j'ai été assez lente à terminer ce roman...
* Malgré ça, j'ai apprécié ma lecture. Zeitan est une battante. Elle possède une rage et une haine en elle contre le système qui la fait avancer et passer les obstacles qui se dressent contre elle. Elle fera tout pour atteindre son but, et défendre ses idéaux.
Plusieurs sujets importants sont mis en avant : comme la santé mentale, les soucis liés à l'alcoolisme et le sevrage de celui-ci mais également toute la problématique de la médiatisation néfaste à la société et les manipulations pouvant en découler.
Et enfin, outre mes points négatifs, j'ai beaucoup aimé découvrir la Chine et ses quelques coutumes qui étaient, pour moi, inconnues.

Moi qui adore la romance, ici, elle est très légère. Dès le début, l'auteur nous met dans le bain : l'héroïne préfère sacrifier l'amour au profit de sa vengeance car « L'amour ne résout pas les problèmes. Résoudre les problèmes résout les problèmes ». Cette citation pose les bases, et ce n'était pas dérangeant (est-ce bien moi qui écris ça ?).
D'ailleurs, en parlant de romance, j'y ai vu un très bon point pour le dénouement des relations amoureuses des protagonistes. J'ai deviné rapidement ce qui allait se passer (et cela s'est concrétisé !). On peut ici évoquer le polyamour, qui est plutôt inédit !

Pour conclure, je dirai que ce roman peut être une bonne lecture si l'on arrive à passer outre cet univers totalement patriarcal. Cela n'a pas été vraiment mon cas.
Commenter  J’apprécie          613



Ont apprécié cette critique (59)voir plus




{* *}