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sur 299 notes
Avant de commencer, je souhaite remercie Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la Masse Critique Privilégiée. J'ai accepté tout de suite de le lire. En effet, La Martinière avait fait une communication massive sur les réseaux sociaux de ce roman SF ; et je n'ai pas pu passer à côté !

La couverture est splendide et tient toutes les promesses que l'on peut imaginer : cela se passe en Asie, une femme forte est l'héroïne et un oiseau vermillon viendra nous rendre visite durant la lecture.

L'histoire se passe dans un futur lointain mais au temps des coutumes de la Chine ancienne (cela a tendance à nous perdre un peu). Être un homme n'aura jamais été aussi important et vital. En effet, les femmes n'existent que pour être vendue afin de devenir des épouses soumises à leur mari ou à devenir des concubines et mourir. L'argument ? Les femmes ont, par nature, le sens du sacrifice. Ça pose le décor ; féministes s'abstenir.
Nous découvrons donc notre héroïne, nommée Zeitan, vivant dans un petit village. Sa soeur a été vendue par sa famille pour devenir concubine et est décédée pendant un combat. Elle n'a qu'une idée en tête : se venger du pilote qui l'a sacrifié.
En effet, chaque personne possède un qi plus ou moins important permettant de contrôler des Chrysalides afin de se battre contre l'ennemi. Dans les combats, les femmes servent uniquement de batterie aux pilotes lorsqu'ils ont utilisé quasiment tout leur qi. Elles en meurent.
Zeitan s'embrigade volontairement comme concubine afin d'être, à son tour, attribué audit pilote ; ce qu'elle réussira. Il va s'avérer qu'elle possède un qi énormément plus grand que celui des autres femmes. le « gouvernement » va alors lui attribuer un pilote ayant un qi énorme et à sa hauteur : un tueur sanguinaire alcoolique.

Pour ce qui est de mon avis : je suis mitigée.
* Je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, loin de là. Mais toute cette ambiance misogyne avec un rabaissement de la femme constant, où la virginité est capitale à la survie des femmes (si l'on découvre qu'elles ont été tentées durant leur adolescence – pas l'homme, bien sûr – elles sont noyées par leur propre famille) m'a vraiment mise mal à l'aise. J'ai levé les yeux au ciel si souvent, vous n'avez pas idée ! Il n'y a pas que ça, j'ai trouvé les combats et transformations de Chrysalides très très longs. D'ailleurs, cela s'est ressenti à mon rythme de lecture, j'ai été assez lente à terminer ce roman...
* Malgré ça, j'ai apprécié ma lecture. Zeitan est une battante. Elle possède une rage et une haine en elle contre le système qui la fait avancer et passer les obstacles qui se dressent contre elle. Elle fera tout pour atteindre son but, et défendre ses idéaux.
Plusieurs sujets importants sont mis en avant : comme la santé mentale, les soucis liés à l'alcoolisme et le sevrage de celui-ci mais également toute la problématique de la médiatisation néfaste à la société et les manipulations pouvant en découler.
Et enfin, outre mes points négatifs, j'ai beaucoup aimé découvrir la Chine et ses quelques coutumes qui étaient, pour moi, inconnues.

Moi qui adore la romance, ici, elle est très légère. Dès le début, l'auteur nous met dans le bain : l'héroïne préfère sacrifier l'amour au profit de sa vengeance car « L'amour ne résout pas les problèmes. Résoudre les problèmes résout les problèmes ». Cette citation pose les bases, et ce n'était pas dérangeant (est-ce bien moi qui écris ça ?).
D'ailleurs, en parlant de romance, j'y ai vu un très bon point pour le dénouement des relations amoureuses des protagonistes. J'ai deviné rapidement ce qui allait se passer (et cela s'est concrétisé !). On peut ici évoquer le polyamour, qui est plutôt inédit !

Pour conclure, je dirai que ce roman peut être une bonne lecture si l'on arrive à passer outre cet univers totalement patriarcal. Cela n'a pas été vraiment mon cas.
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J'avais reçu Iron Widow dans la box Illumicrate du mois d'octobre et j'avoue qu'à ce moment-là, le livre m'intriguait, mais sans plus. Peu de temps après, j'ai commencé à voir des avis positifs de lecteurs français, et quand on m'a proposé de le recevoir en français, j'ai sauté sur l'occasion. J'ai beau me débrouiller en anglais, je n'y trouve pas le même plaisir et j'avais envie d'apprécier cette lecture.

Et c'est ce qu'il s'est passé. Guère enchantée, au début, par ce monde où les femmes sont considérées comme des incubateurs, seulement bonnes à se taire et à faire la cuisine, j'ai peu à peu adhéré au combat de Zeitan et à la place qu'elle désire se faire dans ce monde patriarcal. D'abord portée par la vengeance, notre héroïne passe doucement de sa vision à sens unique pour élargir ensuite ses ambitions. On la voit grandir, affirmer ce qu'elle est et prendre son destin en main pour révolutionner son univers.

Alors certes, l'originalité d'Iron Widow, sur le fond, est loin d'être là. Zeitan est un mélange de Katniss (Hunger Games), de Tris (Divergente) et d'Arya Stark (Game of thrones), le tout posé dans un monde à la Evangelion où les mecha sont ici des chrysalides qui puisent dans le qi pour se mouvoir. Nous sommes assez loin de la profondeur de ces oeuvres, cependant, ce premier tome est tout de même prenant et même ses schémas plutôt classiques finissent par se fondre dans l'action globale du roman. le féminisme est à la limite de l'extrémisme et parfois ne fait pas la part belle à ce mouvement, mais on comprend la colère et la haine ambiante. La science-fiction est à peine survolée aussi. Je dirais que globalement, parfois, l'histoire manque de finesse et de délicatesse.

Mis à part cela, j'ai passé un très bon moment. Je sais que ce que je viens de dire peut paraître paradoxal, mais les défauts d'Iron Widow sont quelque chose dont j'ai eu conscience durant ma lecture sans pour autant la gâcher. D'où ma note de quatre sur cinq. Je me suis prise au jeu tout simplement. J'avais envie de voir évoluer les personnages principaux, de les voir se frayer un chemin parmi toutes ces vipères, de faire éclater cette bulle patriarcale. La vie des pilotes, leurs raisons d'être, ce côté glamour que l'on a d'eux alors qu'il n'en est rien… mais aussi ce combat contre des envahisseurs et le poids des décisions que l'on doit faire.

Iron Widow a ce côté aussi violent et totalement assumé. Zeitan ne recule devant (presque) rien. Elle a un but, une cause à défendre et il y aura des dommages collatéraux. Elle se laisse gagner par la fureur et commet l'irréparable à plusieurs reprises. On pourrait se dire que l'auteur va trop loin, mais elle arrive à nous faire comprendre les raisons de tout cela. Elle ose réellement faire de son héroïne un personnage de controverse.

Elle ose aussi créer une relation qui sort de l'ordinaire pour ses héros. Et franchement, j'aimerais voir plus souvent ce genre de schéma. A maintes reprises, le traitement de cette relation a été cet îlot de paix, cette ancre à laquelle se rattacher dans la tempête. Elle n'est pas non plus trop romantisée avec un côté pragmatique qui sort de l'ordinaire. Et j'approuve.

Iron Widow pousse à la réflexion en nous faisant sortir de nos sentiers battus. Avec une action bien présente et des personnages poussés dans leurs retranchements, on assiste à une révolution brutale, mais nécessaire. Un très bon premier tome qui donne clairement envie de poursuivre l'aventure, surtout avec les révélations qui nous sont faites dans les derniers chapitres.
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Je remercie infiniment l'opération Masse critique de Babelio et les éditions La Martinière jeunesse pour l'envoi de ce roman destiné aux jeunes adultes.
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J'ai postulé pour recevoir Iron Widow pleine de curiosité : j'ai lu très peu d'auteurs chinois, très peu de littérature ciblée pour jeunes adultes, et depuis longtemps, je lis trop peu de SF. le résumé proposé par l'éditeur est tentant : le combat d'une jeune femme qui devient pilote pour venger la mort de sa soeur et mettre fin à un régime patriarcal. Que des bonnes raisons pour tenter le coup ! J'avoue avoir été surprise de trouver en rabat de quatrième de couverture une très brève biographie de Xiran Jay Zhao qui utilise le « iel » et le point médian , et c'est la première fois que je vois ça dans un roman. Un avertissement au lecteur me laisse perplexe : l'éditeur (l'autrice ?) prévient qu'on trouvera « des scène de torture et d'autres abus, ainsi que des références à des agressions sexuelles (qui ne sont toutefois pas décrites en détail), des idéations suicidaires et des problèmes d'alcoolisme. » Je me suis interrogée sur ce que pouvait supporter un « jeune adulte », ce qui était toléré, ce qui serait refusé par un éditeur… le titre du roman sacrifie à l'usage actuel, en France, de garder le titre anglais pour certains livres ou films, ce que je trouve prodigieusement agaçant, sensibilisée sans doute à cette « coquetterie » par de nombreuses années au Québec.
***
L'héroïne porte le nom de l'unique femme qui ait régné en Chine, l'impératrice Wu Zetian. Précisons que le roman est proposé comme « récit futuriste » sans aucune prétention d'exactitude historique. Zetian veut devenir pilote de Chrysalides. Ce sont des engins redoutables capables de se transformer en véritables monstres sous l'effet du qi du pilote masculin et de celui de sa concubine co-pilote. Cette dernière mourra de l'expérience. le prestige et les avantages pécuniaires sont tels que les familles n'hésitent nullement à sacrifier leurs filles. On trouve ainsi au fil du roman des détails puisés dans la culture chinoise : la place des femmes, la valorisation des guerriers, les différences abyssales entre les classes sociales, etc. Une des plus terribles, la coutume des pieds-lotus, est d'autant plus révoltante que les femmes qui subissent ces atteintes souffriront toute leur vie.
***
Je me suis beaucoup ennuyée en lisant les interminables et répétitifs récits de transformations des Chrysalides, de batailles contre les Hunduns, ennemis venus d'ailleurs qui veulent exterminer les humains et dont les dépouilles servent à construire les Chrysalides. Je n'ai pas compté le nombre de fois où, je cite approximativement, « des picotements remontent le long de la colonne vertébrale » d'un personnage enfilant l'armure de combat ou recevant un baiser passionné. Chaque micro-événement entre deux personnages est abondamment décrit, avec un luxe de lieux communs, surtout s'il s'agit du trio polyamoureux . L'écriture est aussi simpliste que la psychologie de personnages plus caricaturaux les uns que les autres. Ce livre connaît un énorme succès au Canada et aux États-Unis, et il a figuré dans la liste des meilleures ventes 2020 du New York Times… Je me sens larguée comme jamais !
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Amis phallocrates, bonjour ! Voici une histoire qui risque bien de vous (dé)plaire. Imaginez un univers où les femmes sont quantité négligeable et sacrifiables à merci pour la bonne cause. Pour la bonne cause, j'insiste ! Toute ressemblance avec notre présent ou notre passé ne serait que pure coïncidence, troublante pour les esprits trop crédules certes, mais il va de soi qu'aucun lien ne saurait être établi par des êtres conscients entre le monde de Wu Zetian et le nôtre où les femmes accèdent sans problème à des postes à responsabilité et où, à compétences égales, elles bénéficient des mêmes promotions, salaires, itou, itou… Comment ? J'exagère, moi ? Eh, voilà ! C'est bien ça le problème avec les nanas ! Jamais contentes de leur sort, toujours à se plaindre et à vouloir plus ! Et gnagnagni et gnagnagna ! Si vous n'êtes pas contentes, prenez la première navette spatiale et allez voir si c'est mieux aux frontières d'Huaxia ! Là, vous saurez à quel terrible sort vous échappez dans notre monde ! Mais vous ne vivrez pas assez longtemps pour le regretter. Comme je suis d'humeur condescendante, j'accepte d'éclairer vos lanternes ténébreuses.
Les chrysalides sont des engins conçus pour écraser les hordes de Hunduns, ces envahisseurs qui auraient dû faire disparaître l'espèce humaine depuis des lustres. Pilotées par le qi, sorte d'énergie vitale émanant de l'esprit de leurs pilotes, les chrysalides nécessitent une telle puissance qu'elles vident complètement le qi des copilotes-femmes, entraînant par là leur mort. Tututut ! J'entends déjà les vociférations des féministes : « Pourquoi uniquement des femmes ? Toujours des femmes ! »
Pff ! Ce qu'elles peuvent être pénibles ! Pas un mot de gratitude ! Des récriminations ! Toujours des récriminations ! Elles oublient que grâce au sacrifice de ces demoiselles, leurs familles sont richement récompensées ! Des ingrates, je vous dis ! Non, mais c'est vrai quoi ! On ne va tout de même pas sacrifier des héros ? le peuple a besoin de héros, alors que là, ce ne sont que des femmes qui accèdent à une gloire qui autrement leur aurait été inaccessible. Bref ! Dans cet univers, tout va bien, la situation est sous contrôle, jusqu'au jour où une paysanne, Zetian, décide de s'engager dans l'armée pour venger sa soeur, Ruyi, morte soi-disant par la faute d'un pilote. Non, mais jusqu'où ces enragées féministes sont-elles prêtes à aller au nom d'une pseudo-égalité ? « La vie d'une femme égale la vie d'un homme ! » N'importe quoi ! J'hallucine ! Si c'était vrai, cela se saurait depuis longtemps, non ? D'ailleurs, objectivement, tous les hommes sont d'accord avec moi ! N'est-ce pas messieurs ?
Mais revenons plutôt à nos moutons, ou plutôt à nos brebis ! Cette paysanne, même pas endimanchée, habillée d'étoffes rugueuses, va bénéficier de la complicité d'un jeune homme, Yizhi, enveloppé de soie, fils de l'homme le plus riche de tout Huaxia. Il va l'épiler suffisamment que pour faire disparaître son monosourcil qui la rendait moche et donc invendable. Car oui, même si elle est destinée à être sacrifiée, la jeune femme doit être belle et désirable pour le jeune pilote qui va combattre avec elle et qui va puiser en elle son énergie vitale, au point qu'elle en mourra. Il se peut aussi qu'avant la bataille, le héros ait quelques rapports avec elle…
Zetian n'a aucun respect pour les dieux sous prétexte que ceux-ci ne respecteraient pas la moitié de l'humanité constituée de femelles. Quel culot ! Quels outrages faits aux divinités ! Je ne sais ce qui me retient de m'arrêter ici dans la narration des événements auxquels fut mêlée cette chose ! Cette… Cette Zetian ! Ses parents vont enfin pouvoir la vendre à l'armée comme concubine-pilote. Ils pleurent la mort de sa soeur aînée… parce qu'ils n'ont pas reçu l'indemnité vu qu'elle n'est pas morte au combat.
Bref ! Voilà notre brebis égarée embauchée comme concubine-pilote… Que dis-je ? Vu ses brillants résultats aux tests, elle n'est pas concubine, mais consorte. Cela fait d'elle une consorte-pilote destinée à accompagner un pilote de très haut niveau, un prince. Remarquez que ça ne changera pas grand-chose pour elle puisqu'en bout de course, c'est tout de même la mort qui l'attend…

Critique :

Voici un ouvrage original dans l'univers de la science-fiction puisqu'inspiré de la culture chinoise et écrit par un.e jeune auteur.trice d'origine chinoise qui a dû être très marquée par les « Transformers » et Goldorak.
C'est un « page turner » grâce au style de Xiran Jay Zhao. Pas le temps de souffler tant les aventures se suivent en cascade. J'ai fini par me lasser des combats avec les descriptions des effets du « qi » qui me semblent correspondre à ces écrans de jeux vidéo aux multiples flashes de couleurs diverses et variées qui peuvent en rendre plus d'un épileptique. Heureusement, il n'y a pas que ça dans l'histoire. La colère qui émane de l'héroïne quant au sort fait aux femmes, notamment cette tradition absurde de bander les pieds des fillettes les transformant pratiquement en pieds de porc, et le manque de droits élémentaires pour la gent féminine, ressort très fort et donne envie de découvrir comment Wu Zetian va, peut-être, finir par s'imposer dans un empire qui n'a que mépris pour la moitié de sa population, une moitié qui n'est pas née avec un petit appendice entre les jambes, accompagné de deux petites bourses.
Machos, machistes et autres phallocrates, soyez rassurés, l'auteur.trice finit par trouver des hommes qui ont un comportement honorable et qui trouvent grâce à ses yeux (mais il faut bien avouer que c'est une minorité très minoritaire).
Ah, oui ! Encore une chose : l'auteur.trice est suffisamment préoccupée par les questions du type « est-ce que l'hétérosexualité est la seule voie possible ? » que pour l'évoquer, très légèrement, dans son livre. Oh, rien de scandaleux… Cela reste tout de même avant tout un roman destiné aux adolescents et très soft !
Cet ouvrage se termine en laissant entendre que les aventures de Wu Zetian ne sont pas terminées pour autant même si ce roman connaît la fin d'une histoire.
Les adolescents et les jeunes adultes seront sans doute plus sensibles que je ne l'ai été eux batailles nombreuses de cette histoire. Ce qui m'a le plus touché, c'est le combat pour que les femmes disposent des mêmes droits que les hommes. Et ce combat-là, dans notre univers, il risque de se poursuivre encore longtemps…

Merci aux éditions La Martinière et à Babelio pour m'avoir permis de bénéficier de cette Masse critique.
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Je remercie La Martinière Jeunesse et Babelio pour l'envoi, dans le cadre d'une masse critique privilégiée, du roman Iron Widow de Xiran Jay Zhao.
Pilotés par l'énergie psychique combinée de couples de Concubins, les Chrysalides sont les gardiens de la grande muraille de Huaxia menacée par les envahisseurs Hunduns. Mais chaque bataille se solde systématiquement par le décès de la Concubine.
Pour venger sa soeur morte au combat, Wu Zetian s'engage dans l'armée, où elle espère être associée au meurtrier de sa soeur..
Mais la vengeance peut-elle suffire à son épanouissement ?
Car les femmes ne sont pas les seules à être sacrifiées par le pouvoir archaïque et patriarcal de Huaxia, où mensonges et manipulations sont légion.
C'est tout un peuple qui en est victime. Ce n'est pas d'une vengeance dont ont besoin les habitants de Huaxia, c'est d'une libération.
Et Zetian pourrait être l'étincelle qui mettra le feu aux poudres de la révolte..
Iron Widow est un roman original qui mélange culture chinoise avec de la science fiction, des combats de machines.
La cible est les adolescents et les jeunes adultes.
J'ai souhaité lire cet ouvrage par curiosité, sans faire réellement attention qu'il y aurait des combats de machines, ici nommées Chrysalides et que ce n'était pas forcément pour moi.
Ces combats sont pilotés par l'énergie psychique de leurs pilotes, là encore l'autrice fait preuve d'originalité.
Le monde qu'elle a crée fait la part belle au machiste, car les concubines sont sacrifiées au combat !
Mais Wu Zetian entend bien changer tout ça, elle qui décide de se sacrifier pour venger la mort de sa soeur. Mais rien ne va se dérouler comme elle l'imaginait grâce à ses capacités psychiques hors norme.
Iron Widow est un ouvrage intéressant toutefois je dois avouer que j'ai eu un peu de mal à accrocher. Je ne suis pas une grande amatrice de science fiction, de combat de machines. J'ai parfois décroché ici et là.
J'ai apprécié le personnage de Wu Zetian même si je n'ai pas toujours adhéré avec son comportement, et que je l'ai trouvé très dure. Elle ne m'est pas toujours apparue sympathique.
Néanmoins c'est une femme forte, difficile à oublier.
Je ne pense pas lire la suite mais dans l'ensemble, j'ai apprécié ma lecture que je note trois étoiles et demie.
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Chine, dans un futur indéterminé. Wu Zetian est fille d'une famille pauvre dont la soeur est morte alors qu'elle était la concubine d'un pilote lors d'une attaque contre les terribles Hunduns. Elle jure de venger la mort de sa soeur. Mais en mettant son plan à exécution, elle devient un personnage important dans les batailles contre les Hunduns envahisseurs.
Je ne savais pas à quoi m'attendre en commençant ce récit futuriste. On plonge dans une Chine qui ressemble beaucoup à une Chine du siècle dernier où la femme est brimée, considérée comme une reproductrice. L'homme est sublimé dans tous ses aspects. C'est ce monde que Zetian essaye de s'imposer. Pas évident car le monde est régi par les hommes et les femmes ne se rebellent pas. La colère de la jeune fille est pleine de violence (respectant en cela l'emprunt du nom de l'ancienne impératrice chinoise), cet aspect est d'ailleurs un peu dérangeant au vu de certaines scènes. L'histoire ne manque pas d'originalité et de rebondissements, on apprend beaucoup de choses sur chacun. J'ai été happée par les personnages et l'action omniprésente même si je regrette parfois de ne pas parvenir à bien visualiser certains moments. La fin appelle une suite (combien de tomes ?), je suis curieuse de la découvrir ! Petite remarque : je suis étonnée de trouver ce roman dans une édition jeunesse !
Merci à Masse critique et aux éditions De La Martiniere pour cette lecture.
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Pour commencer cette critique je tiens à remercier Babelio et La Martinière Jeunesse pour leur confiance.

Une héroïne téméraire prête à donner corps et âme (au sens propre autant que figuré) pour accomplir sa vengeance contre celui qui a tué sa soeur, des affrontements dans des vaisseaux spatiaux, et des éléments de l'histoire de Chine : le tout faisait un mélange très original et prometteur pour qu'on s'intéresse à ce roman ado/ young adult.

Alors effectivement, l'originalité est au rendez-vous, c'est écrit simplement, bien construit mais avec des personnages et situations trop caricaturaux et prévisibles.

Ce roman n'est pas particulièrement mauvais, mais voilà on n'échappe quand même pas à certains écueils du roman ado et je crois que tout cet aspect sans surprise et tellement dans l'air du temps qu'il en devient convenu et trop conventionnel me lasse. L'opportunisme pour insérer quoi qu'il en coûte des sujets "tendances" ou dans l'air du temps comme les questions de genre m'ont souvent agacée car cela n'apporte absolument rien à l'intrigue. S'il s'agit juste d'aborder un sujet pour l'aborder et ne pas se faire démolir par des groupes "woke", merci mais non.

Aucun doute que ce roman trouvera un écho favorable qui sera tout à fait mérité par ailleurs (pour les tranches d'âge visées), mais bon, je préfère les romans adultes plus approfondis, avec des questionnements plus aboutis et des personnages (et intrigues) plus complexes et moins "hype" sur les questions des genres et de la diversité pour la diversité.
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Aimant depuis toujours les univers asiatiques mais ayant peu l'occasion de les côtoyer dans mes lectures romanesques surtout SFFF, c'est avec plaisir et excitation que j'ai accepté la proposition de Babelio de tester la nouveauté du moment de la Martinière Jeunesse. J'étais de plus intriguée d'apprendre en lisant l'avant-propos que ce n'était pas un roman de fantasy, contrairement à ce que la couverture me faisait penser, mais un roman de SF qui s'inspirait en prime de personnages marquants de l'Histoire chinoise. Ai-je été séduite ? L'univers d'inspiration chinoise m'a beaucoup plu. Ai-je été convaincue par l'originalité du titre ? Là, je serai beaucoup plus nuancée.

Si vous me lisez depuis un moment, vous savez que je suis souvent un peu sévère avec les titres dits jeunesse ou young adult et malheureusement ce sera le cas ici aussi. Pourquoi ? Pas parce qu'on m'avait menti sur le public ciblé, ici avec un éditeur comme La Martinière J. je savais dans quoi je m'embarquais. Mais tout simplement parce que l'avant-propos de l'autrice m'a fait croire à une originalité et une profondeur que j'ai trouvé bien ténue...

En effet, l'autrice Xiran Jay Zhao qui est originaire d'une petite ville de Chine mais qui a fait ses études à Vancouver en fac de biochimie, a imaginé un univers dystopique qui ressemble énormément dans ses mécanismes à ceux que le lecteur connaît déjà s'il a lu les classiques du genre que sont par exemple Hunger Games et Divergent. Nous nous retrouvons ainsi à une suivre une héroïne féminine, issue du peuple, qui va se rebeller contre sa condition de femme et va batailler pour toutes celles qu'elle connaît. Elle évolue dans un monde gouverné par les hommes où ceux-ci ont mis en place tout un système pour assujettir les femmes à leur profit et notre forte tête va aller de découverte en découverte dans ce sens. Mais elle va également être épaulée de garçons qui ne sont pas comme les autres, l'un n'était pas le terrible meurtrier qu'on croit et l'autre n'étant pas juste un fils à papa. Et nous allons avoir droit à des combats sous l'oeil des caméras qui vont monter aux nues ou descendre les combattants. Vous voyez venir les mécanismes vus et revus du genre ? Moi je les ai vus et un peu trop même, ce qui fait que j'ai trouvé le titre plaisant à lire mais assez banal dans le fond. La lutte féministe de l'héroïne était convenue, tout comme ses relations sentimentales. Tout était formaté ou du moins entrait un peu trop dans un moule mainte et mainte fois lu.

A côté de cela, il y avait cependant une promesse intéressante d'un univers SF d'inspiration chinoise médiévale, et là ce fut un peu plus surprenant. J'ai aimé voir l'autrice mélanger une guerre de robots géants transformables : les Chrysalides, contre un peuple extraterrestre envahisseur : les Hunduns, basé sur les cinq éléments chinois, où il faut un couple d'homme-femme représentant le yin et le yang pour le diriger et l'aider à se métamorphoser à l'aide de leur qi. J'avais l'impression de me retrouver dans un nouvel Evangelion tout aussi cruel dans la façon dont les pilotes, en particulier féminins, étaient traités et les scènes de combats, très métaphysiques car plongeant le pilote dans la pensée de l'autre, étaient immersives. Malheureusement, cette SF est restée fort succincte quand on compare au nombre de pages de ce premier tome assez copieux. En effet, l'autrice a préféré donner la part belle au combat de son héroïne pour une nouvelle place des femmes et surtout à ses relations sentimentales. Bof bof. Il y a vraiment un potentiel inexploité ici qui avait de quoi être encore plus fascinant et percutant, surtout quand on sait les combats sous les yeux des caméras, ce qui aurait pu offrir un contre-champ intéressant.

L'univers imaginé est sombre. L'autrice ne se gêne pas réutiliser dans cet univers "futuriste" des éléments tragiques de l'histoire passée et traditionnelle chinoise comme la tragédie des pieds bandés chez les filles, la soumission de la femme à son mari, le rôle des concubines, la toute puissance des hommes et la valorisation des guerriers, l'impunité des violeurs, les différences de classes, etc. Elle conjugue et rassemble cela pour créer une héroïne très rude, dont le premier et dernier projet est purement et simplement un meurtre. Pas de rédemption pour le moment, de bout en bout, nous allons suivre des héros prêt à tout pour leurs idéaux même à entacher leur âme et j'ai vraiment apprécier cette noirceur, trop souvent étouffée dans la littérature jeunesse, même si elle est peut-être un peu caricaturale ici. Mais l'autrice ose avoir une héroïne meurtrière qui va devenir une Veuve de Fer. Elle ose avoir un consort à ses côtés qui est aussi un meurtrier, un parricide même. Elle ose *SPOILER* sur le modèle de l'Impératrice chinoise dont elle est inspirée. Pour ça, chapeau !

Ainsi, cette oeuvre fut à la fois un vrai plaisir à lire car j'ai apprécié le décor chinois et ses implications sur l'histoire à coup de qi, de 5 éléments, de robots géants, de créatures mythiques mais aussi d'horreurs culturelles dénoncées par le biais de la fiction. Il y a un potentiel certain, qui risque d'être plus exploité dans le prochain tome vu le final, concernant cette lutte contre des extraterrestres encore assez immatériels pour nous. Malheureusement, le récit est aussi enchâssé dans un carcan fort classique, déjà vu et revu, de dystopie jeunesse à la Hunger Games et Divergent avec des mécanismes qui plairont ou pas au lecteur. Moi, j'en ai un peu soupé... Aussi, malgré un caractère plus original que d'habitude de la romance *SPOILER : *, celle-ci fut assez pénible à suivre avec ses nombreuses pensées très immatures. Il faut dire que je n'ai plus l'âge... Mais je pense qu'un public différent de moi, ayant peut-être moins lu de dystopies ou n'en étant pas encore lassé, pourra apprécier car l'ensemble se lit sans déplaisir.

Le premier tome de cette nouvelle saga malgré ses faiblesses de style et de genre m'a vraiment fait passer un bon moment. S'il n'est pas aussi original que j'avais pu le croire, il offre cependant un univers dépaysant avec un certain potentiel dans lequel j'ai envie de croire pour son ou ses prochains tomes !
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• « Iron Widow » de Xiran Jay Zhao, publié par la maison d'édition La Martinière Jeunesse .

• Ce roman m'a été offert à l'occasion d'un programme Masse Critique 2021 privilégié. Je profite donc de l'occasion pour remercier encore une fois Babelio pour ce programme, mais également les éditions La Martinière Jeunesse pour le don, en échange d'une critique, de ce roman.

• Lorsque j'ai lu le synopsis de ce roman, j'ai longuement hésiter à accepter l'invitation, pour ensuite le lire puis en écrire un avis. le thème des méchas n'est pas celui que j'approche, de façon générale j'y ai souvent été imperméable. Mais le reste de l'histoire, le fait que ce roman soit un écrit chinois et sa couverture m'ont finalement convaincu de tenter l'aventure.

• L'histoire de Wu Zetian et de son combat contre les codes établies d'un monde machiste et injuste m'a plu. Plusieurs sujets forts sont dépeints dans ce livre, la violence physique et mentale, le déséquilibre injuste entre les classes sociales et le sexe de chacun, le complotisme, la guerre.. énormément de choses englobe ce récit, souvent d'une similitude flagrante avec notre société actuelle. La condition de la femme en Chine est celui qui se démarquera le plus. Bien qu'au départ la protagoniste principale de cette aventure soit très ferme dans sa façon de voir les choses, très sévère envers tout ce qui l'entoure, le récit apporte au fil des pages une réflexion plus concrète, moins brusque et bien plus fine. C'est ce qui m'a fait apprécier une bonne partie du roman, qui démontre que tout n'est pas noir, les choses pouvant être plus compliquée qu'elles ne le paraissent.

• L'utilisation de personnages historiquement célèbres dans la culture chinoise pour les faire apparaître dans ce monde aux apparences similaire et très différente à la fois, et également intriguant, et est une bonne idée. Ils sont certes différents par certains aspects, mais l'inspiration est visible, et présente un réel intérêt pour l'histoire. Les plus curieux pourrait être pousser à se renseigner sur les véritables personnes se cachant sous les personnages, ce qui enrichira la lecture. La culture chinoise, dans ses bons et ses mauvais côtés, est un sujet passionnant.

• Mais, car il y bien un mais, ce récit haletant et plein de rebondissements est bien moins intéressant lorsque l'on arrive aux scènes de combat à bord des Chrysalides. Outre les moments psychiques où se retrouve parfois nos personnages pour arriver au contrôle de leur machine, ces moments là sont plutôt sympathiques, le reste casse le rythme, se répète dans certains passage.. J'ai eu du mal à me mettre dedans.

• Malgré les bons points que j'attribue volontiers à la trame générale de ce récit, je dois signaler une déception totale sur les toutes dernières pages du livre. La fin de cette aventure est très.. frustrante et déconcertante. Bien que de petits indices étaient laissés ici et là dans les cinq cent pages, la conclusion de l'histoire semble presque tirée par les cheveux, mais surtout, elle est sous-exploitée ! Un potentiel incroyable se perd dans cette conclusion trop rapide lorsqu'une telle révélation se fait.. Cette fin détonant du reste est un véritable crève-coeur dans sa façon brutale de s'imposer, laissant un goût amère d'inachevé..

• La couverture est magnifique, avec une illustration en double page qui se poursuit sur la quatrième de couverture. Les couleurs sont chatoyantes, chaudes, lumineuses. L'esthétique y est sublime, on y ressent tantôt de la finesse, tantôt de la force. Notre personnage principale y est parfaitement représentée, sa personnalité y est tangible. On comprend ce qu'elle représente pleinement après avoir lu ce roman.

• Je suis donc un peu mitigé sur ce roman jeunesse, qui m'a emmener sur un terrain inconnu et qui m'a fait globalement l'apprécier, à gâcher le plaisir dans ses phases de combats et surtout dans sa fin qui laisse frustré le lecteur que je suis. Sans cette fin mon jugement aurait été bien plus élogieux, tant je m'étais laisser emporter.
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Pour venger sa soeur disparue, Wu Zetian s'engage dans l'armée afin de pouvoir piloter une Chrysalide, sorte de robot humanoïde qui lutte contre les Hunduns. En faisant cela, elle espère surtout être associée au pilote qui a causé la mort de sa soeur bien aimée. Mais les choses ne vont pas de dérouler comme prévue...

Avis mitigé: j'ai beaucoup aimé le début et la fin, mais le milieu est très très long et redondant. Toujours les mêmes scènes et les dialogues mièvres, ça en devient lassant. L'originalité du récit se situe surtout dans l'environnement, une Chine futuriste où il est possible de contrôler les Chrysalides (j'ai eu l'image des Mégazordes des Power Rangers pendant toute ma lecture) avec son qi, son esprit. N'ayant pas l'habitude de ce genre de récit, j'ai été agréablement surprise. Pour le reste, ça n'est pas très original : un triangle amoureux auquel je n'ai pas accroché, une vengeance, une société inégalitaire qui ne demande qu'un héros pour la renverser... Bref, j'ai l'impression de toujours relire les mêmes histoires en young adult depuis quelques temps. le genre mériterait de se renouveler un peu, pour le bien de ses lecteurs.
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