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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Lionel Barrington, président directeur général de la S.V.P.P.B., une société qui fabrique des mines anti-personnel et qui fournit un emploi à 40000 personnes dans le monde, se réjouit de la décision de la cour d'appel de Londres. En effet, celle-ci vient de rejeter la plainte d'Handicap International et d'Human Rights Watch qui le tenaient responsable de la mort d'un petit garçon victime d'une mine anti-personnel. de retour chez lui, il est accueilli en fanfare par tous ses amis et sa famille. Malheureusement, sa femme et son fils sont également victimes de ces mines... 
Londres, mai 1851. La ville accueille la première Exposition universelle. La foule se presse au coeur de ce Crystal Palace. Parmi elle, la famille du colonel Winterfield, accueillie à bras ouverts par le directeur. En se baladant dans les allées, le colonel est abordé par une pauvre fille qui lui réclame un shilling pour manger. Elle se fait aussitôt rabrouer, sauf par Jennifer, la fille du colonel, qui lui donne une pièce tout en lui conseillant de quitter ces lieux. La jeune femme, passionnée de photographie, installe son appareil afin de faire un cliché de cette belle japonaise tenant dans ses bras son enfant. C'est alors qu'elle se rend compte que celui-ci est mort. Choquée, elle tente de le lui prendre, affolant par là même la jeune japonaise. Les policiers interviennent, frappent la jeune femme et l'emmènent de force dans un asile. Jennifer demande à ce que le bébé ait une sépulture décente. Elle se rendra malheureusement compte qu'il n'en fut pas le cas...

Quel lien va donc unir Jennifer Winterfield, issue de la noblesse anglaise, et cette jeune japonaise prénommée Kitamakura ? Quel rapport entre ces deux femmes et cet industriel fabricant de mines anti-personnel ? Zidrou installe posément et sûrement une trame pour le moins intrigante et captivante et met en scène des personnages qui, de prime abord, ne semblent rien avoir en commun. Il nous plonge au coeur de Londres, plus longuement à l'époque de l'Exposition universelle et l'on suit petit à petit le chemin de Jennifer qui croisera celui de Kitamakura et son bébé mort. Un premier tome engageant, mystérieux et déstabilisant aux personnages énigmatiques et au caractère fort, notamment la belle Jennifer qui ne compte pas se plier aux règles de son rang. Graphiquement, Homs nous en fait voir plein les mirettes : une mise en page dynamique, des pleines pages époustouflantes aux moult détails, un trait fin et délicat.
Un premier volet sombre et original...
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Qu'est-ce qui peut réunir un attentat contre un fabricant d'armes au XXIème siècle et les destins contrariés de 2 femmes dans le Londres du XIXème siècle ?

Cette BD avait tout pour me plaire, et je ne regrette vraiment pas cette lecture.
Grâce au graphisme de José Homs qui témoigne d'un souci du détail épatant, un scénario qui contient à la fois un mystère et une aventure qui réunit 2 femmes venant de 2 mondes très opposés. le tout sur fond d'Exposition universelle dans le Londres de la fin du XIXème, une époque où les individus vivent à l'heure du "progrès" et des concurrences impérialistes. Malheureusement les progrès accomplis dans l'industrie et la technique ne sont pas observables du côté de l'ouverture d'esprit...
Sur chaque planche on sent la passion de Homs pour cette période ainsi que le goût de la mise en scène façon western qui rend ce premier tome très vivant. La surprise et l'intérêt du lecteur va crescendo. le résultat est donc tout simplement : une tuerie !!
Une histoire de vengeance et de rancoeurs qui promettent plein de rebondissements. Vivement la suite !
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En pleine époque victorienne, Londres accueille l'exposition universelle et c'est sur ce théâtre que va se nouer l'amitié entre deux jeunes femmes. Jay fait partie d'une grande famille londonienne et Kita est une jeune japonaise "exposée". A priori elle n'ont rien en commun, si ce n'est ce bébé mort que serre la pauvre Kita dans ses bras...

Zidrou est désormais un poids lourd, une valeur sure du scénario BD. Il nous en offre la preuve une fois de plus avec cette délicieuse découverte de ce début d'année 2017.
Des destins qui se croisent, des personnalités complexes, des secrets bien cachés, des erreurs de jeunesse qui les poursuivent, une volonté de s'affranchir de cette société trop lourde... Voilà de quoi faire une chouette histoire.
Ce premier tome est assez sombre. le destin de ces deux jeunes femmes dans le Londres victorien en proie aux inégalités sociales est prenant. On s'attache très vite à elle et on a qu'une hâte continuer à suivre leur parcours qui sera probablement atypique. En tout cas il y a une bonne mise en place du décors, de l'époque, et des personnages dans ce premier tome qui promet une série passionnante. La quatrième de couverture annonce un premier cycle de 4 tomes.
Les premières et dernières pages semblent vouloir faire un parallèle entre l'histoire de Jay et Kita et celle de ce milliardaire producteur d'armes qui a subit une vengeance meurtrière par une organisation criminelle féminine. A suivre donc!

Le dessin est lui aussi un bel atout de cette BD. le trait de Homs est élégant, fin, expressif. Un vrai plaisir à regarder. La colorisation un peu fanée donne un coté désuet qui colle comme un charme à cette époque victorienne.
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Décidément, Zidrou ne cesse de me surprendre. Ce scénariste fait preuve d'une inventivité qui laisse sans voix surtout quand on constate à quel point les thèmes qu'il aborde sont diversifiés.
Impeccable et implacable, ce sont les deux mots qui me viennent à l'esprit en refermant ce tome.
Le scénario est très très bon, avec des personnages bien campés, très complexes et prometteurs. Le(s) contexte(s) sont précisément et parfaitement exposés et les éléments de l'intrigue sont diaboliquement distillés pour attiser notre curiosité.
Le dessin n'est pas en reste : précis, délicat, parfaitement maitrisé avec un raffinement de détail qui laisse sans voix.
Je suis impatiente d'en savoir plus, de découvrir tout ce que scénario nous réserve de rebondissements, de surprises et de révélation! Vivement la suite!
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Londres 1851.
La jeune Lady Winterfield assiste à la première exposition universelle. Passionnée de photographie, elle crée un esclandre en s'apercevant qu'une femme sur le stand japonais tient dans ses bras un enfant mort. Cette image ne cessera de la hanter les jours suivants et elle se mettra à leur recherche.
De nos jours, Lionel Barrington, un puissant fabriquant d'armes et en particulier de mines antipersonnel va vivre une cruelle expérience.

Le récit alterne ainsi entre l'époque contemporaine et l'année 1851. Certains indices nous permettent de comprendre le lien entre ces deux mondes. Ces différentes dimensions temporelles apportent du suspense et un vif intérêt pour les détails dans les dessins.
Les illustrations de Zidrou dénotent un soin particulier pour les expressions des visages. Bien que la bande dessinée comporte une multitude de planches avec beaucoup de personnages, ceux-ci sont travaillés avec finesse et très réalistes. Les scènes dans « L'alcôve », une maison de plaisir sont particulièrement réussies.
L'auteur dénonce une Angleterre puribonde où le vice ne s'étale pas en public mais s'entretient dans des maisons closes. Il y traite également de la condition de la femme, reléguée au ventre pour produire des héritiers ou selon le statut, en objet de plaisir.

Deux femmes que la naissance et la culture séparent mais qui vont changer l'histoire.
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On aurait dû appeler ce tome « au commencement était le talent » car on prend une claque en lisant cet album !

Une claque disais-je… Une claque visuelle, déjà, car le coup de crayon de l'illustrateur est magnifique et sans aucune faiblesse : la couverture est certes très réussie mais les pages intérieures le sont encore plus ! Aucune faiblesse dans les illustrations, on sent que le dessinateur maîtrise tout ! C'est impressionnant ! Et j'adore quand les encadrés mordent les uns sur les autres, ça donne un dynamisme supplémentaire à l'histoire et ça percute encore plus le lecteur ! Seul petit – tout petit – bémol, certains reprocheront peut-être les couleurs verdâtres de l'album, mais pour ma part, je n'ai pas trouvé cela spécialement dérangeant !

Et le scénario ? Il est très plaisant, pas de temps mort, on accroche immédiatement ! Les événements se suivent, sans s'arrêter, sans laisser le lecteur sur le bord de la route ! J'ai trouvé cet album d'une fluidité sans appel. Là aussi un petit bémol qui n'en est pas un : le tome 1 est tellement bien que cela va paraître bien long d'attendre la suite !

Un grand bravo au duo franco-belge Zidrou et Homs. Pour ma part j'attends déjà la suite avec une impatience folle !!!!
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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J'ai acheté cette bande dessinée il y a un moment déjà… à sa sortie en fait, et puis, comme souvent avec moi, elle a un peu dormi dans ma bibliothèque avant que je ne l'attaque. Hier soir, je n'avais pas envie de commencer un nouveau roman, j'en avais déjà dévoré deux entre vendredi et dimanche, je voulais savourer autre chose…

Pour cacher un scandale qui pourrait éclabousser l'Exposition Universelle, un nourrisson est enterré sans ménagement dans les jardins de l'exposition. Deux femmes luttent pour lever le voile sur cette indignité, et, de corruption en manipulation, leur destin se met en marche.

Cette BD met en scène deux temporalités différentes. Tout débute à l'époque moderne avec un directeur d'entreprise cynique qui laisse passer une tragédie (un enfant tué par une mine antipersonnel) pour une regrettable affaire qu'on ne peut lui imputer… avant que son propre destin ne bascule. Puis nous plongeons dans le Londres de la fin du XIXe siècle. Au début, j'ai eu du mal à comprendre la structure du récit et je me suis sérieusement demandée où nous allions. Puis, comme je n'avais rien à perdre, je me suis laissée faire et j'en suis ravie car ce n'est en réalité qu'à la dernière page que nous comprenons le lien… et que notre curiosité est définitivement piquée! Je sais déjà, au terme de ce premier volume que je lirai la suite.

Ce premier volume permet de poser les jalons de l'histoire et de poser un cadre : l'exposition universelle, le mépris pour l'Autre, celui qui vient d'ailleurs, la peur du scandale face aux intérêts financiers, et les femmes opprimées par les choix masculins.

La question de la féminité, du féminin voire du féminisme apparaît grâce aux deux femmes au premier plan de ce récit : Jenifer et Kita. A priori, ces femmes n'étaient pas destinées à se rencontrer, mais la férocité des appétits masculins et le manque d'humanité de certains les rapprochent. Jenifer est une jeune femme qui détone dans la société du XIXe siècle. Elle a tout de la jeune noble gâtée – à qui on pardonne toutes les incartades et toutes les frasques. Pour autant, elle n'est ni capricieuse ni arrogante. C'est une femme entière qui sait ce qu'est l'amour d'une mère, qui veut faire ce qui est juste… quitte à en subir les conséquences. Kita symbolise l'Ailleurs, méprisé par les puissants londoniens entre racisme et misogynie. Ces deux femmes se battront pour la dignité humaine, pour leurs droits et perdront tout – chacune à sa manière. Leur destin est alors scellé. Nous comprenons à demi mot que la souffrance sera là, tout au long de leur vie – deux vignettes suffisent pour traduire la tragédie de leur destin respectif. Leurs désirs et leur volonté de femme seront niés, réduits en miettes, mais leur esprit, leur soif de vengeance s'en trouvera décuplée… le terreau pour une formidable épopée féminine est là!

Dans cette BD, toutes les figures masculines sont détestables, à l'exception de l'oncle de Jenifer. Son père, le pasteur, la société secrète des Erès, le chef de l'Exposition Universelle… autant d'hommes qui se rengorgent de leur pouvoir, de leur autorité, et qui considèrent la femme comme un objet de désir, un objet soumis à leurs caprices d'homme. Ils usent de leur pouvoir, mentent et manipulent. le dessin divulgue leurs mensonges, leurs bassesses et leurs traitrises, rendant encore plus insupportables leurs paroles mielleuses et mensongères, qui ne nous trompent finalement pas sur la misogynie de l'époque. En cela, le dessin s'allie parfaitement aux mots et vient toucher le lecteur au plus profond de ses entrailles.

Enfin, j'ai adoré le coup de crayon dans cette bande dessinée. Les visages sont terriblement expressifs, les vignettes regorgent de détails concernant le décor, le paysage, l'architecture, les tenues… et c'est particulièrement agréable. J'aime la précision de ce trait, la dimension réaliste qui permet de nourrir notre imaginaire. Attention néanmoins, certaines scènes sont crues, comme le sont certains mots – majoritairement autour des hommes et de leur manière d'envisager la sexualité et la place de la femme. Cette bande dessinée est donc destinée à un public adulte.

Ainsi, j'ai été particulièrement touchée par ce premier volume, et, arrivé au terme de ma lecture, je comprends le titre « Au commencement était la colère ». La situation de ces deux femmes m'a atteint en plein coeur et m'a arraché les tripes. L'histoire est trépidante et nous emporte aux côtés de femmes qui finiront brisées mais qui- nous le savons déjà – renaîtront de leurs cendres, telles deux phénix qui se feront Némesis pour punir de leur juste colère ceux qui le méritent! Je suis conquise.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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J'ai savouré le moindre trait, la moindre réplique, le plus petit détail, la plus ténue virgule... Ce premier tome d'une tétralogie (pour le premier cycle) fait le pont entre des mines antipersonnel placée dans le jardin de l'industriel qui les fabrique et deux femmes dans le Londres du XIXè siècle en pleine exposition universelle.

Zidrou est un scénariste parmi les plus doués de sa génération, les plus imaginatifs. Il trouve en Homs un comparse à sa mesure. C'est dur, cru, puissant, rythmé, virevoltant, révoltant, poignant. Bref, de la très bonne BD. Je suis preneur.
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« Au commencement était la colère » est le premier volet d'une saga prévue en quatre tomes. Si le peu de sagesse qui sommeille en moi m'incitait à attendre la suite avant de me lancer, il y avait tout d'abord cette superbe couverture qui me faisait dangereusement de l'oeil, puis il y avait le nom de Zidrou qui a fait péter tous les mécanismes de sécurité censés contenir le bédéphile compulsif qui a dévoré ce premier tome…

Le récit débute à notre époque en compagnie d'un riche industriel, mais un flash-back explosif nous propulse très vite en plein Londres victorien. Si Zidrou invite à suivre la destinée de plusieurs personnages sur différentes époques, le coeur de l'intrigue se déroule en 1851, lors de la toute première Exposition universelle. C'est là que débute l'enquête et la colère de Jennifer Winterfield, la fille rebelle du Colonel Winterfield, qui aimerait bien découvrir le mystère qui se cache derrière cette japonaise exposée, qui tient visiblement un bébé mort dans ses bras…

Outre ces deux héroïnes fortes, qui s'installeront progressivement à l'origine d'une colère viscérale qui frappera à travers les époques, Zidrou propose une galerie de personnages charismatiques. de l'attachante petite Pickles au détestable révérend, en passant par le docteur Winterfield ou les membres de ce petit groupe sectaire aux pratiques répugnantes, aucun protagoniste ne laisse le lecteur indifférent. L'auteur ne manque pas non plus d'utiliser ce casting particulièrement réussi pour dénoncer la condition des femmes et des pauvres au sein de cette société sexiste, hypocrite et cruelle.

Au cas où la présence d'un Zidrou, de surcroît en grande forme, ne suffirait pas à vous convaincre de lire ce tome, je vous invite à le feuilleter afin de découvrir le graphisme époustouflant de José Homs (Millenium, Secrets : L'Angélus). La mise en images dynamique et soignée du dessinateur espagnol fait des merveilles, que ce soit au niveau de l'univers sombre auquel il donne vie ou au niveau de l'expressivité des personnages. Notons de plus la présence d'un cahier graphique réservé à la première édition.

Bref, lisez cette saga qui inaugure de bien belle manière mon Top BD de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ça fait très longtemps que j'ai lu une bande dessinée et je ne suis jamais sorti des grands classiques jeunesse comme Spirou, Tintin ou bien Astérix. Très grosse et agréable surprise, SHI est entraînant, dénonciateur et doté d'un second degré de dingue. Ça rentre dans la vibe féministe du moment sans en faire des caisses, juste assez détonant pour qu'on reste happé du début à la fin.
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