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Critique de Gwen21


Le Zola qui malmène le plus nos sens ! Le goût, la vue, l'odorat, le toucher, il n'y a guère que l'ouïe qui soit épargnée, et encore...

L'un des maîtres de la description met à profit son talent pour nous plonger dans le monde surpeuplé, surchauffé et surabondant des nouvelles Halles de Paris, cathédrale de verre et d'acier, temple de la consommation des denrées périssables, qui bat au cœur de la capitale, jour et nuit, tel un cœur dans la poitrine d'un homme. Cette puissante machine, à la fois génitrice de richesses et havre des traîne-misères, recèle un peuple aux aspirations disparates.

Comme fréquemment dans son oeuvre, Emile Zola cloître dès le début du roman son lecteur dans un espace restreint ; il boucle le quartier. C'est à ce prix que ses personnages nous deviennent familiers ; nous devenons leur intime. C'est à ce prix que nous pouvons voir, mises à nu, la beauté ou la laideur de leurs âmes, épier leurs gestes, analyser leurs pensées et anticiper leur destin.

"Le ventre de Paris" n'est pas mon Zola préféré mais il est tellement en cohérence avec la saga des Rougon-Macquart qu'il n'en demeure pas moins une très belle pierre à l'édifice et une fois de plus, Emile Zola s'y entend pour réserver la littérature à tout le monde.
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