Dans le cycle des Rougon-Macquart, ce sixième volume tient une place à part, ce n'est pas le chef d'oeuvre, ni le plus grand succès en librairie de
Zola (ce sera le tome suivant l'Assommoir), c'est un des moins connus et pourtant c'est un des plus fins. Dans le projet de
Zola, Son Excellence Eugène Rougon est le roman du pouvoir, des coulisses de l'Etat.
Eugène Rougon est parvenu à se hisser dans les plus hautes sphères politiques, il est à présent président du Conseil d'Etat. Sentant le vent tourner, il préfère démissionner et attendre secrètement que la situation lui soit favorable pour revenir encore plus puissant. Tout cela au grand dam de ses amis, sa bande menée par la belle Clorinde. La comtesse italienne est courtisée par tous, même Rougon, pourtant refuse de l'épouser, celui-ci a bien d'autres projets pour elle et accroître son pouvoir. Seulement Clorinde, passionnée par la politique et les intrigues, avide de pouvoir et de puissance, sera à la fois l'instrument de son élévation mais aussi celui de sa chute.
J'ai beaucoup aimé ce roman, qui rejoint l'ambiance de la Curée, dans le
Paris des beaux quartiers,
Zola nous décrit parfaitement les arcanes du pouvoir du Second Empire. Il fait pas mal d'emprunts à la vie politique de son temps, aux affaires qui ont eu cours sous le Second Empire.
Napoléon III est par ailleurs présent dans le roman. On est frappé d'ailleurs par la modernité du propos de
Zola, les luttes intestines dans les cercles politiques font toujours rage de nos jours.
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