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Critique de dido600


Ennui, laideur, trahison, adultère, crime, mort… telle est la recette naturaliste utilisée par Emile Zola pour écrire à l'âge de 27 ans son premier chef-d'oeuvre Thérèse Raquin. Ce roman de 32 chapitres paru en 1867 n'a pas suscité que des enthousiasmes. Plusieurs critiques se sont donnés à coeur joie pour le descendre en flammes attendu qu'ils ne voient en cette oeuvre que de la littérature puante. Et pourtant l'intrigue du roman aurait pu être un quelconque fait divers n'aurait été la source naturaliste dans laquelle elle baigne. D'ailleurs, c'est plus le naturaliste véhiculé par l'oeuvre qui est attaqué que l'histoire elle-même. « Il est établi depuis quelques années une école monstrueuse de romanciers qui prétend substituer l'éloquence du charme à l'éloquence de la chair, qui fait appel aux curiosités les plus chirurgicales, qui groupe les pestiférés pour nous en faire admirer les marbrures qui s'inspire directement du choléra, son maître et qui fait jaillir le pus de la conscience », écrit Louis Ulbach dans le Figaro du 23 janvier 1888 dans sa critique de l'oeuvre. L'histoire qui se passe presque à huis clos, raconte les aventures et les mésaventures de Thérèse Raquin, cette jeune fille à moitié algérienne qui trompe d'abord son mari Camille avec Laurent et participe ensuite même de façon passive, à son assassinat. Ce crime qui va permettre aux deux amants de se marier va leur causer des remords qui ont pesé énormément sur leur relation. L'élimination de Camille au lieu de la souder va les éloigner l'un de l'autre. Ils ne s'aiment plus, ils ne se touchent plus, ils s'accusent mutuellement, ils se déchirent et se détestent au point d'arriver à la liquidation physique. Ne pouvant s'éliminer l'un l'autre, ils se suicident ensemble avec de l'acide prussique. L'histoire est, en fait, une passion brutale qui se termine d'une façon tragique.
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