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EAN : 9782266159210
288 pages
Pocket (04/10/2006)
3.79/5   5654 notes
Résumé :
Émile Zola

Thérèse Raquin

À vingt-sept ans, en 1867, Émile Zola ne s’est pas encore attaqué aux Rougon-Macquart, son œuvre géante. Comment s’imposer "quand on a le malheur d’être né au confluent de Hugo et de Balzac" ? Comment récrire La Comédie humaine après ce dernier ? Les grands créateurs sont parfois gênants pour ceux qui viennent après eux. Mais ses tâtonnements sont brefs. Thérèse Raquin, son premier grand roman, obtient un vif s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (339) Voir plus Ajouter une critique
3,79

sur 5654 notes
Tel l'oisillon tout tremblotant au bord du nid, cette critique peine à prendre son envol : c'est que l'auteur impressionne !

Ce n'était pas le cas en 1867, année de la parution de “Thérèse Raquin”. Les chroniqueurs, imbibés de sentimentalisme romantique, tirèrent à boulet rouge sur ce roman d'une noirceur extrême. Ces plumitifs comprendront plus tard leur méprise, certains d'entre eux intronisant même Emile Zola chef de file d'une nouvelle école littéraire appelée naturalisme.

Ça s'est passé un dimanche, un dimanche au bord de l'eau. Un mari trompé, Camille, ne reviendra jamais d'une promenade en barque sur laquelle avaient également pris place sa femme Thérèse et son ami Laurent.
Jouant la comédie à merveille, les amants meurtriers ont bien trompé leur monde. Dans quelques mois ils pourront se marier et l'héritage de Camille leur appartiendra.
Les tourtereaux ont tout prévu, sauf que les affres du remords sitôt le crime accompli commencent à les ronger l'un et l'autre. Du tréfonds de leur âme ourdit peu à peu une justice d'un genre particulier qui au fil des mois va s'avérer bien plus terrible encore que la justice des hommes.

La préface rédigée par l'auteur apporte des éléments précieux quant à la psychologie des deux personnages principaux. Les amants, Thérèse et Laurent, sont respectivement de nature nerveuse et sanguine et leurs amours cruelles résultent de détraquements cérébraux. Il est donc important d'avoir à l'esprit que “Thérèse Raquin” est le fruit d'une analyse scientifique dont le point de départ est “l'étude du tempérament et des modifications profondes de l'organisme sous la pression des milieux et des circonstances”.

A seulement 27 ans, le chemin déjà parcouru par le jeune Zola dans l'exploration de l'âme humaine ne laisse pas de surprendre. Sous “Thérèse Raquin” perce la plume affûtée d'un écrivain de tout premier plan cherchant la connaissance de ses semblables dans l'observation et l'expérimentation.
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C'est un roman coup de poing que nous offre ici Emile Zola et si un lecteur du XXIème siècle le perçoit tel quel, que penser du lecteur de la seconde moitié du XIXème !

Roman psychologique assez court mais très violent, "Thérèse Raquin" dissimule entre ses pages un drame passionnel percutant qui catalyse les sept péchés capitaux, provoquant ainsi la chute sans fin de l'homme dans le vice et illustrant l'impossible rédemption des "méchants".

Thérèse est une orpheline recueillie par sa tante, madame Raquin, et mariée à son cousin maladif, Camille. Venu installer à Paris son commerce de mercerie, le trio Raquin mène une existence assez lugubre, faite d'ennui et d'oisiveté, jusqu'au jour où la paix monotone de leur existence vole en éclats avec l'arrivée dans leur cercle familial de Laurent, un ami d'enfance de Camille. Le ver est dans la pomme et la pomme étant déjà bien farineuse et tavelée, elle n'avait pas vraiment besoin de ça mais comment lutter contre la nature ? Si le ver mange la pomme ; l'homme ronge de même sa propre existence.

Avec Laurent, c'est la paresse, l'orgueil, la gourmandise, l'envie et une avarice qui s'exprime par un égoïsme aigu qui pénètrent chez les Raquin. Séduite par cet homme qui incarne l'opposé d'un mari qu'elle n'aime pas, Thérèse, croyant enfin naître à la vie, finit par apporter au tableau de ce pseudo-peintre les dernières pierres qui manquaient à l'édifice : la luxure et la colère. Partant de là, le décor est complet ; le crime s'empare de l'existence de ces quatre protagonistes pour mener chacun à sa ruine.

Zola, comme à son habitude, n'y va pas avec le dos de la cuillère et sa narration, servie par sa plume exceptionnelle, est puissante et grave. Elle fouille la noirceur des sentiments, elle façonne la boue des vices pour ériger des personnages tristement réalistes et cruellement crédibles. Le lecteur suit la lente descente aux Enfers des personnages et voit s'élever les martyrs et s'écrouler les criminels. D'abord spectateur impuissant et presque complaisant des deux complices bien déterminés à supprimer le mari gênant, le lecteur en vient très rapidement à mépriser les meurtriers, suffoqué par leur audace et leur duplicité, et à crier justice sans faillir jusqu'à se réjouir d'un dénouement aussi misérable que miséricordieux.

De la grande littérature, du Zola.


Challenge ABC 2014 - 2015
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Un roman d'une force exceptionnelle, un classique d'Emile Zola certes, mais quel ouvrage !
Madama Raquin se dévoue corps et âme pour son fils unique Camille, qu'elle marie avec sa cousine Thérèse, élevée dans le même cocon familial. Si Thérèse n'aime pas particulièrement cet homme fragilisé par les débordements de soins et d'amour de sa mère, elle accepte son sort, résignée, traînant son ennui derrière le comptoir d'un commerce sordide, fréquenté par des personnages ennuyeux, jusqu'à sa rencontre avec Laurent, un peintre raté, vivant dans l'oisiveté totale. La passion de ces deux êtres dépravés, dépourvus de toute moralité va les mener à noyer le mari gênant, lors d'une promenade en barque. Cette complicité diabolique se retournera contre eux. Au lieu de s'aimer librement, une haine farouche va s'initier entre ces deux amants. Thérèse, hantée par le souvenir de Camille, ayant perdu toute exaltation pour Laurent, la passion des amants se trouve désormais altérée. Chaque jour deviendra le cauchemar de l'autre, se rejetant mutuellement la faute, les menant dans une guerre perpétuelle, jusqu'à la folie.
Une oeuvre superbement campée, la relation des deux amants décrite efficacement nous démontre combien l'amour peut parfois devenir destructeur.
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Le crime ne paie pas . C'est ce que vont comprendre nos deux amants maudits, Thérèse et Laurent.
Tout avait mal commencé pour Thérèse : confiée à sa tante par son père, elle est élevée en compagnie de son frêle cousin, dix fois sauvé de la mort par sa mère, qui entend bien marier ces deux-la et y parvient. Mais l'irruption de Laurent, parasite et benêt notoire, dans la vie réglée de la famille Raquin, sème le trouble. Thérèse aspire a plus de passion que ne peut lui en proposer son chétif époux. Laurent et Thérèse fautent. Mais cela devient bien vite insuffisant : une seule issue, se débarrasser de l'avorton. Une sortie en barque leur en donne l'occasion, Camille bascule dans l'eau, non sans s'être débattu, mordant profondément son meurtrier au cou . Les amants vont-ils enfin atteindre la félicité? Que nenni! Cauchemars et hallucinations hantent leurs nuits. Il leur semble que le mariage pourraient les délivrer de leurs angoisses. Il faut attendre la fin du veuvage et présenter prudemment l'affaire, sans éveiller les soupçons. La naïveté et la bêtise de leur entourage leur vient en aide. Plutôt que de les apaiser, leurs angoisses unies décuplent et fait de leur vie un enfer.

Zola analyse et interprète les processus psycho-pathologiques qui conduisent les personnages au passage à l'acte, dans la tradition du roman naturaliste. Certes les théories sont hasardeuses et les descriptions cliniques très subjectives, mais l'ensemble garde une certaine logique et correspond aux connaissances de l'époque; il me semble pourtant que Zola a fait beaucoup mieux lorsqu'il décrit dans l' Assommoir un épisode de delirium tremens.

Il s'en dégage une impression de destinée funeste, à laquelle aucun des personnages ne peut échapper : chaque tentative accentue la descente aux enfers. Il semble que pour Thérèse en particulier, tout était écrit d'avance. Quant à Laurent, incapable d'anticiper les conséquences de ses actes, il se laisse guider par ses instincts les plus vils. Zola dans sa préface, rendue nécessaire par l'accueil défavorable de la critique, avoue chercher en ses personnages la bête. Il les jette dans un drame et se veut explorateur scientifique de leurs réactions, conformément à leur nature « sanguine » pour Laurent et « nerveuse » pour Thérèse. Il se lance dans une « étude du tempérament et des modifications profondes de l'organisme sous l'influence des milieux et des circonstances ».

Le thriller psychologique est-il l'héritier du roman naturaliste?

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Récit de la noirceur et de l'effroi, Thérèse Raquin annonce les futurs romans de Zola quant aux thèmes de la misère, du crime et d'un univers médiocre quand il n'est pas morbide.
Ce roman est donc bien du Zola, à ceci près qu'il est bref et va droit au but. Dans Thérèse Raquin, les descriptions de Paris se concentrent sur le quartier où se déroule l'intrigue, entre le passage du Pont-Neuf et la Seine. de même, le nombre de personnages est minimaliste, et seuls les trois-quatre principaux sont minutieusement décrits, contrairement aux autres qui ne sont tout au plus que des silhouettes esquissées.
Fataliste et cathartique, ce court roman tient en haleine; on y suit la lente et inexorable descente aux enfers de ce couple, Thérèse et Laurent qui, pour vivre librement leur passion, décident de se débarrasser du mari gênant. S'ensuit hallucinations et terreurs pour ce couple livré au regard immobile de Madame Raquin, mère du mari, et celui de François, le chat, témoin de l'adultère.
Ce roman est le développement de la nouvelle Un Mariage d'Amour, lui-même inspiré de la Vénus de Gordes de Adolphe Belot et Ernest Daudet. Contrairement aux personnages de la Vénus de Gordes, Thérèse et Laurent échappent à la justice, mais la culpabilité fera son lent travail de gangrène.
J'ai été emportée par la noirceur de ce récit et la description minutieuse et psychologique des personnages, l'un livré à l'autre, jusqu'au dénouement.
Il ne me reste plus qu'à découvrir maintenant la libre adaptation qu'en a faite Marcel Carné et qui a l'air très intéressante également.
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critiques presse (1)
LeMonde
17 janvier 2022
Zola sonde, étudie, dissèque pour comprendre et dénoncer. Contrairement à son habitude, il entend déshumaniser ses personnages, livrant à son récit deux monstres froids, sans âme, devenus les jouets de leurs désirs et de leur destin.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (273) Voir plus Ajouter une citation
Elle acquit la certitude qu’elle était enceinte. La pensée d’avoir un enfant de Laurent lui paraissait monstrueuse, sans qu’elle s’expliquât pourquoi. Elle avait vaguement peur d’accoucher d’un noyé. Il lui semblait sentir dans ses entrailles le froid d’un cadavre dissous et amolli. À tout prix, elle voulut débarrasser son sein de cet enfant qui la glaçait et qu’elle ne pouvait porter davantage. Elle ne dit rien à son mari, et, un jour, après l’avoir cruellement provoqué, comme il levait le pied contre elle, elle présenta le ventre. Elle se laissa frapper ainsi à en mourir. Le lendemain, elle faisait une fausse couche.
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Une crainte venait de le prendre : il redoutait de ne pouvoir plus dessiner une tête, sans dessiner celle du noyé. Il voulut savoir tout de suite s'il était maître de sa main. Il posa une toile blanche sur son chevalet ; puis, avec un bout de fusain, il indiqua une figure en quelques traits. La figure ressemblait à Camille. Laurent effaça brusquement cette esquisse et en tenta une autre. Pendant une heure, il se débattit contre la fatalité qui poussait ses doigts. A chaque nouvel essai, il revenait à la tête du noyé. Il avait beau tendre sa vonlonté, éviter les lignes qu'il connaissait si bien ; malgré lui, il traçait ces lignes, il obéissait à ses muscles, à ses nerfs révoltés. Il avait d'abord jeté les croquis rapidement ; il s'appliqua ensuite à conduire son fusain avec lenteur. Le résultat fut le même : Camille, grimaçant et douloureux, apparaissait sans cesse sur la toile. L'artiste esquissa successivement les têtes les plus diverses, des têtes d'anges, de vierges avec des auréoles, de guerriers romains coiffés de leur casque, d'enfants blonds et roses, de vieux bandits couturés de cicatrices ; toujours, toujours le noyé renaissait, il était tour à tour ange, vierge, guerrier, enfant et bandit. [...]
Il s'imaginait ce qu'aurait été son oeuvre ; il voyait sur les épaules de ses personnages, des hommes et des femmes, la face blafarde et épouvantée du noyé ; l'étrange spectacle qu'il évoquait ainsi lui parut d'un ridicule atroce et l'exaspéra.
Ainsi il n'oserait plus travailler, il redouterait toujours de ressusciter sa victime au moindre coup de pinceau. S'il voulait vivre paisible dans son atelier, il devrait ne jamais y peindre. Cette pensée que ses doigts avaient la faculté fatale et inconsciente de reproduire sans cesse le portrait de Camille lui fit regarder sa main avec terreur. Il lui semblait que cette main ne lui appartenait plus.
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Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse.

Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble.

À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres.

À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou.

Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.

Le passage du Pont-Neuf n’est pas un lieu de promenade. On le prend pour éviter un détour, pour gagner quelques minutes. Il est traversé par un public de gens affairés dont l’unique souci est d’aller vite et droit devant eux. On y voit des apprentis en tablier de travail, des ouvrières reportant leur ouvrage, des hommes et des femmes tenant des paquets sous leur bras ; on y voit encore des vieillards se traînant dans le crépuscule morne qui tombe des vitres, et des bandes de petits enfants qui viennent là, au sortir de l’école, pour faire du tapage en courant, en tapant à coups de sabots sur les dalles. Toute la journée, c’est un bruit sec et pressé de pas sonnant sur la pierre avec une irrégularité irritante ; personne ne parle, personne ne stationne ; chacun court à ses occupations, la tête basse, marchant rapidement, sans donner aux boutiques un seul coup d’œil. Les boutiquiers regardent d’un air inquiet les passants qui, par miracle, s’arrêtent devant leurs étalages.
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À ce moment, cette sensation étrange qui prévient de l’approche d’un danger fit tourner la tête aux époux, d’un mouvement instinctif. Ils se regardèrent. Thérèse vit le flacon dans les mains de Laurent, et Laurent aperçut l’éclair blanc du couteau qui luisait entre les plis de la jupe de Thérèse.

Ils s’examinèrent ainsi pendant quelques secondes, muets et froids, le mari près de la table, la femme pliée devant le buffet. Ils comprenaient. Chacun d’eux resta glacé en retrouvant sa propre pensée chez son complice. En lisant mutuellement leur secret dessein sur leur visage bouleversé, ils se firent pitié et horreur. Mme Raquin, sentant que le dénouement était proche, les regardait avec des yeux fixes et aigus. Et brusquement Thérèse et Laurent éclatèrent en sanglots. Une crise suprême les brisa, les jeta dans les bras l’un de l’autre, faibles comme des enfants. Il leur sembla que quelque chose de doux et d’attendri s’éveillait dans leur poitrine. Ils pleurèrent, sans parler, songeant à la vie de boue qu’ils avaient menée et qu’ils mèneraient encore, s’ils étaient assez lâches pour vivre. Alors, au souvenir du passé, ils se sentirent tellement las et écœurés d’eux-mêmes, qu’ils éprouvèrent un besoin immense de repos, de néant. Ils échangèrent un dernier regard, un regard de remerciement, en face du couteau et du verre de poison. Thérèse prit le verre, le vida à moitié et le tendit à Laurent qui l’acheva d’un trait.

Ce fut un éclair. Ils tombèrent l’un sur l’autre, foudroyés, trouvant enfin une consolation dans la mort. La bouche de la jeune femme alla heurter, sur le cou de son mari, la cicatrice qu’avaient laissée les dents de Camille. Les cadavres restèrent toute la nuit sur le carreau de la salle à manger, tordus, vautrés, éclairés de lueurs jaunâtres par les clartés de la lampe que l’abat-jour jetait sur eux. Et, pendant près de douze heures, jusqu’au lendemain vers midi, madame Raquin, froide et muette, les contempla à ses pieds, ne pouvant se rassasier les yeux, les écrasant de regards lourds.
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Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne. Les rayons pâlissent dans l’air frissonnant, les arbres vieillis jettent leurs feuilles. La campagne, brûlée par les rayons ardents de l’été, sent la mort venir avec les premiers vents froids. Et il y a, dans les cieux, des souffles plaintifs de désespérance. La nuit descend de haut, apportant des linceuls dans son ombre.
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