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Citations sur San Perdido (114)

Personne ne pleurera le cadavre du passage Nocturno. Personne ne saura jamais qu'il était l'assassin de plusieurs petites filles. Pour sa logeuse, il n'était qu'un inconnu arrivé à San Perdido depuis un an. Les meurtres d'enfants cesseront pendant un temps, mais recommenceront plus tard, parce que la perversité est inhérente à l'être humain. A San Perdido, on dit que "chaque jour, naissent un tortionnaire et sa future victime".
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Au-dessus de lui, la voûte céleste défile. Il n'a jamais su le nom des constellations. Il contemple la géométrie des points lumineux, dérivant avec elle dans un espace infini. Une étoile filante traverse le ciel, semant une traînée poudreuse de lueur mourante.
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Il est la voix de San Perdido, le lien qui transmet les informations confidentielles dans l'organisation obscure régissant la ville basse. Elle existe depuis longtemps. Quand les laissés-pour-compte de la côte caribéenne ont compris qu'il leur fallait survivre face au pouvoir du gouverneur, ils ont créé la "Chaîne", un réseau de confiance leur permettant de se fournir de l'aide entre eux. C'est un vieux système de services hérité de la piraterie.
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Carlos Hierra jouit d'une confiance en lui illimitée. Depuis quinze ans qu'il rôde dans les couloirs du pouvoir, il connait tout de la manipulation et de l'hypocrisie. Du mensonge à la menace, de la violence à la flatterie, il a usé de tous les détours qui font et défont une carrière.
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Felicia reste un bon moment sur le bas-côté. Au-dessus d'elle, sur le plateau Del Sol, les lumières des somptueuses demeures commencent à dessiner le cordon de la richesse qui surplombe la ville. Un scintillant lacis d'arrogantes ampoules crée un lustre qui pare les collines de lueurs ostentatoires. Celles des puissants qui affirment leur pouvoir jusqu'au coeur de la nuit.
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Alors elle se met à lui parler. Elle dévide la longue suite des souvenirs qu'ils ont en commun. Lui raconte tout ce qu'elle éprouvait lorsqu'il vivait près d'elle, lui fait part de ses inquiétudes pour lui quand il n'était qu'un petit garçon de dix ans qui poussait sa brouette à la roue voilée. Elle lui confie comme elle a été fière de lui lorsqu'il a grandi, suivant son propre chemin qui ne ressemblait à aucun autre. Elle le remercie de l'avoir aidée en portant son eau et en réparant sa maison. Elle lui avoue que si elle n'a jamais douté de lui lorsqu'il l'a quittée, elle a pourtant pleuré et souffert de son départ. Elle parle ainsi pendant que s'écoule la nit et que s'éteignent une à une les étoiles. Elle se raconte à l'enfant qu'elle n'a jamais porté et qui, un matin de juin, est entré dans sa vie.
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C'est un sentiment diffus, une appréhension obscure, la sensation d'un danger. Comme tous les êtres mutiques, il devient une énigme par les questions qu'il suscite. Les dockers de Port Sangre n'ont pas davantage de réponses que Felicia. Ils le côtoient pendant ces années, mais n'obtiennent rien de lui, ne retenant que l'exemple superficiel qu'il leur laisse. Pour eux, il est le grand Noir aux yeux bleus qu'il ne faut jamais défier.
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"Le destin dessinait devant lui la longue et merveilleuse histoire qu'un jour il pourrait raconter à ses enfants, à partir de laquelle s'écrirait la leur"
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Et qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour le rêve secret de tout un peuple ?
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Felicia lit L’histoire merveilleuse. Elle a ainsi l’impression de marcher sur les traces de sa Langosta. « De Yerbo », se corrige-t-elle aussitôt. Mais ce nom, qu’elle murmure parfois tout bas, résonne étrangement à ses oreilles, dessinant un autre homme que celui qu’elle connaît. Elle a passé neuf ans près de lui et il ne lui reste qu’une impression fugace. C’est un souffle, un fantôme qui s’est dissipé dans l’air de la décharge. La seule chose concrète qui demeure est la tristesse qui lui étreint le cœur en ce jour de juillet 1955.
Et le livre qu’elle tient dans ses mains.
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