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EAN : 9782702167588
450 pages
Calmann-Lévy (10/03/2021)
3.83/5   57 notes
Résumé :
"Mercedes n’évoquait jamais son adolescence. Sa vie n’avait commencé que lorsque son fils était venu au monde. C’était avec l’enfant qu’était née la mère."

Mercedes n’avait pas seize ans lorsqu’elle a fui l’Espagne pour s’installer en France avec Iberio, son fils encore nourrisson. Dix-huit ans plus tard, gardienne d’un immeuble cossu à Paris, Mercedes considère avec autant d’amour que d’exigence et même d’effroi son enfant qui devient un homme. Elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce roman, il est question d'amour, de beaucoup d'amour.
« De la passion, du désir, du cynisme, de la jalousie, de l'amour, du désespoir. L'humain dans ses nuances et ses excès. » J'approuve cette quatrième de couverture.

L'amour maternel que nourrit la belle Mercedes pour son fils Iberio. L'amour obsessionnel et déchirant qu'éprouve Ezra, un peintre quinquagénaire pour Mercedes. L'amour nouveau et incandescent d'Iberio pour Louise, la prostituée d'Ezra. L'amour vache de Madame Chanderelle qui épie ce petit monde afin de nourrir son besoin de mesquinerie et de médiocrité.

C'est dans un bel immeuble d'un coin huppé de Paris que tournent ces personnages autour de Mercedes qui elle ne voit que son fils, Iberio, adolescent de dix-huit ans. Mère comme fils sont deux créatures de toute beauté, au charme hispanique. Mercedes, comme la mère célibataire que je suis, a choisi un chemin sans homme, son fils est sa seule et plus belle histoire d'amour. Elle n'a soif que de lui.
Elle ne voit pas combien les hommes la trouvent belle et désirable. Ils deviennent fous d'amour pour elle. Mais la belle espagnole ne voit que son fils qu'elle a eu à quinze ans et qu'elle a élevé d'une main de fer dans un gant de velours. Chapeau pour cette éducation prodiguée par Mercedes qui jongle avec les vraies valeurs de la vie. Bravo d'avoir privilégié temps et amour à ce fils unique lui évitant de devenir un énième enfant roi.
Concierge dans cet immeuble de Passi, elle pose nue pour Ezra figeant le coeur du peintre dans une promesse de non retour. Ezra avec ses pinceaux saisit l'émotion et les turpitudes du charme fou de la jeune mère.

C'est mon premier David Zukerman et je suis sous le charme. D'une plume animée, de personnages terriblement vrais et vivants. Un livre que j'ai croqué et m'a fait craquer. J'ai lu ce roman en scrutant chaque personnage, chaque parcelle d'émotion. J'ai souri aussi de la vieille mégère de voisine irrécupérable qui par voyeurisme exacerbé se met dans des situations improbables et combien cocasses, j'ai senti l'odeur de miel de Mercedes, j'ai vu ses yeux briller pour son fils, j'ai reconnu chez Iberio l'adolescente que je fus dans ses premiers émois, je l'ai jalousé d'avoir une mère aussi belle et pleine de bon sens, j'ai vibré pour le pauvre Ezra qui n'a que ses pinceaux pour faire vivre son amour, même Louise je l'ai aimée pour sa capacité à donner du vrai, même monnayé, il y a tant de charme dans cette fille de passage.

Moi qui ai tant voire tout donné à mon fils, ne jurant que pour lui, je peux vous dire que ce livre a fait écho chez moi comme jamais. Je l'ai aimé et pourrais vous en parler pendant des heures tant il y a le poumon de la vie qui bat dans Iberio.
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Cela fait dix-huit ans, depuis qu'elle a fui l'Espagne avec son fils Iberio, alors nourrisson, que Mercedes vit à Paris. Désormais la solaire, irremplaçable et très courtisée concierge d'un immeuble cossu, elle n'a d'yeux que pour cet enfant en passe de se muer en homme, qu'elle a élevé avec amour et exigence, dans l'obsession de sa réussite. Lorsque, pour financer les études d'Iberio, elle accepte de poser pour Ezra Goldweiser, peintre célèbre du dernier étage, elle est loin d'imaginer les émotions qui vont secouer l'immeuble, mais aussi le tournant que prendra son existence, jusqu'ici uniquement préoccupée de son fils.


Après sa dramatique ouverture et l'introduction d'un grain de mystère qui laissera mijoter curiosité et inquiétude jusqu'à son twist final, le récit s'installe dans un huis-clos, où l'action s'efface au profit de la psychologie des personnages et de l'atmosphère de l'immeuble. Si Iberio en est le centre de gravité, ce n'est qu'au travers de Mercedes et de sa détermination à conjurer le passé, pour assurer à cet enfant un avenir que le destin semblait initialement lui refuser. En vérité, rien ne parvient à gommer la présence vibrante de cette femme, astre à distance duquel tournent, à défaut peut-être du lecteur un peu las, à la longue, de tant de superlative perfection, les autres personnages fascinés par son inaccessible et mystérieuse beauté.


Pendant que chacun se débat dans les affres terre-à-terre de passions impossibles – le jeune Iberio découvre l'amour sur un quiproquo, le mûr Ezra vit en solitaire son dernier embrasement sensuel, la vieille voisine aigrie par les trahisons de feu son mari cherche une revanche dans sa curiosité méchante et jalouse -, Mercedes prend peu à peu des allures de madone…


D'une lecture fluide et agréable, ce roman ménage longtemps ses effets, semblant même un peu forcer le trait sur la singulière aura de son personnage principal, jusqu'à ce que la conclusion viennent en révéler la raison. Sans sensiblerie ni mièvrerie, il dessine au final un beau portrait de femme, dans une ode à l'amour non dénuée d'humour, puisqu'une de ses scènes m'a franchement fait rire de bon coeur.

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"Elle n'avait que 16 ans et pas un sou en poche, mais une fille qui qui a défiguré un inconnu et noyé son père possède en elle suffisamment de ressources pour parcourir 2fois les chemins de la vie."
Mercedes, fille de la Meseta espagnole fuit ce pays avec son enfant sous le bras après la mort de sa mère , et de son père alcoolique et violent.
Elle devient gardienne d'immeubles dans les quartiers chics de Paris, après de nombreux petits travaux, chacun se loue d'elle. de plus elle est d'une beauté rare, elle est bien jeune pour avoir déjà un si beau garçon disent les habitants de l'immeuble.
Elle pose chez un peintre au 6ième étage pour arrondir les fins de mois, Ezra le peintre, tombe follement amoureux d'elle mais elle a prévenu, elle pose c'est tout. D'ailleurs aucun homme ne peut l'approcher , elle ne vit que pour pour son fils , elle lui assure de belle études.
Ezra, devient presque fou et prend pour une doublure de Mercedes une prostituée qui ne laissera pas indifférent certain jeune homme.
Et le roman suit son cours , parfois bouleversant, beaucoup d'émotion et un rythme qui s'accélère jusqu'au dénouement final inattendu.
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Pour son second roman, c'est un tout autre univers que David Zukerman propose à ses lecteurs, situant ce dernier dans un immeuble chic du 16e arrondissement parisien. Oubliées les couleurs chatoyantes du Panama, on toque ici à la loge de Mercedes, concierge espagnole élevant seule son fils Iberio.

Les premières pages augurent du meilleur dans l'intensité dramatique mais le roman devient très vite presque théâtral. Les événements sur plusieurs années se placent en unité de lieu, faisant se croiser les occupants ou visiteurs de l'immeuble, sans pour autant tomber dans le ragot. le coeur de l'histoire est porté par un beau personnage féminin, un brin caricatural (les superlatifs en matière de beauté finissent par lasser) associé à la vision picturale et sensuelle qu'elle inspire à un peintre vieillissant.

David Zukerman m'avait ravie avec son magnifique roman San Perdido, où le dépaysement sud-américain, le charisme de son personnage principal et la poésie onirique du roman avaient produit le meilleur.

Si l'écriture est toujours élégante et fluide, Il faut se satisfaire d'une histoire convenue qui manque singulièrement de souffle, mais qui fait la part belle aux sentiments et introspections. Les personnages s'incarnent autour des notions d'amour maternel, de devoir filial et de transmission. Si la narration ronronne, elle ne tombe jamais dans le mièvre et entraîne gentiment le lecteur persévérant vers le twist final qu'on attend depuis les premières pages.

Déçue néanmoins, au souvenir du premier roman .

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Je viens de terminer ma lecture et j'en suis toute bouleversée.
C'est excellemment bien écrit, et addictif.
Les descriptions sont du grand art.
Les thèmes ? La Beauté, l'Amour (et en cela je rejoins Magali), l'Art, le Désespoir d'un vieux peintre, la rudesse mais la justesse de la concierge qui a fui sa vie de femme au profit de son fils, Iberio. Enfin celui que l'on pense être son fils.....
Mercedes est belle, magnifique, mais dure et tranchante comme la pierre.
On y découvre dans ce XVIe arrondissement de Paris, la vie d'un immeuble de la rue de la Tour (que j'ai bien connu, j'y ai vécu 30 ans), ses secrets, ses mesquineries, cette indolence des gens repus d'argent et de gloire.
Que dire de plus ?
Ce livre fait la part belle à l'art, sous les traits d'un peintre suicidaire et alcoolique, Ezra, qui n'aura de cesse de peindre Mercedes sous toutes ses formes, et qu'il aime passionnément, celle qui sera son modèle pendant trois années.
Ce livre m'a fait penser à une ancienne lecture, L'élégance du Hérission, de Muriel Barbery. La vie d'un immeuble pas très loin de la rue de la Tour comme par hasard (mais le hasard n'existe pas c'est bien connu...), avec ses locataires et une concierge, hauts en couleur, un livre qui m'avait bien plu.
Une dernière chose pour terminer : rien ne vous a choqué concernant la couverture du livre ?? C'est que le nom de l'auteur est beaucoup plus grand que le titre.
Est-ce voulu ? Et pourquoi ? L'auteur un rien mégalo ?
Mystère.
Une belle découverte en tout cas et un beau moment de lecture.
J'espère vous avoir donné envie de le lire.
Vous ne serez pas déçus.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« La solitude effraie une âme de vingt ans », dit Célimène à Alceste dans Le misanthrope. Le vers lui revenait brusquement, une réminiscence de ces années de collège pendant lesquelles la lecture de Molière, Racine ou Corneille l’avait copieusement ennuyé. Mais à présent, quelque chose de concret le touchait. Il percevait toute l’acuité de cette observation qu’il pensait avoir oubliée depuis longtemps. Il entrevoyait ce qui faisait de ces auteurs des peintres si justes de la nature humaine.
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En contemplant sa mère, Iberio sentait l’amour indéfectible dont elle le couvait, cette force qui l’envahissait sans jamais faiblir. Et il comprenait soudain que jamais une autre femme ne s’attacherait à lui de cette façon.
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« Malheur à qui n’a plus rien à désirer, il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède », avait-il lu quelque part.
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Plus Mme Chanterelle la détaillait, plus il lui semblait que se rabougrissait sa propre carcasse. Jamais, même dans sa jeunesse, elle n’avait été belle. M. Chanterelle la trouvait piquante, au temps de sa vigueur il lui en avait maintes fois donné la preuve, mais elle n’avait qu’une séduction limitée. Avec l’âge, son peu de charme avait fondu et sa silhouette était à présent osseuse. Elle n’était plus qu’une petite musaraigne d’immeuble que la prévoyance de son défunt époux avait mise à l’abri, lui offrant une existence paisible qu’elle finissait de croquer dans une douillette opulence. Seule, sans enfant, elle n’avait plus pour s’occuper que l’étude de ses congénères et scrutait leurs habitudes d’un œil impitoyable.
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Il faisait des détours pour éviter les processions de visiteurs qui, les yeux rivés sur les tableaux, glissaient dans un lent défilé. Aux abords des salles, des agents de sécurité sommeillaient sur des chaises. Insensibles à ce qui les entourait, ils montraient un visage morne comme pour prouver qu’ils n’étaient pas là. Leurs prunelles vagues regardaient en eux-mêmes, feuilletant des pensées qui n’appartenaient qu’à eux et qui semblaient plus passionnantes que les vieux cadres dorés.
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