AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kathel


Les quatre femmes qui interviennent dans ce roman vivent dans l'Oregon, non loin de Salem, dans un futur proche. Futur où malheureusement, les droits des femmes ont reculé, l'interruption de grossesse devenue interdite par la loi, ainsi que l'adoption par une femme célibataire. Pour Roberta, professeure dite « la biographe », célibataire, il va être difficile voir impossible d'avoir l'enfant qu'elle appelle de ses voeux. Pour Mattie, « la fille », quinze ans et enceinte, il va falloir prendre des risques insensés pour avorter. Pour Susan, « l'épouse », tout semble bien aller, mais jouer le rôle de la mère parfaite lui pèse au plus haut point. Quant à Gin, « la guérisseuse », marginale et traitée de sorcière, la vie n'est pas de plus faciles quand les mentalités régressent de façon alarmante…

Si le style de l'auteure m'a beaucoup plu dès les premières pages, il m'a fallu un moment pour m'habituer aux personnages, pour entrevoir les liens qui les unissent. Il faut aussi se raccrocher à d'infimes détails pour savoir de qui l'auteure parle, elle peut appeler une même personne, selon le narrateur, « la biographe », la nommer par son prénom, son nom, le nom que lui donnent ses élèves, ou ses amis… C'est un peu perturbant, mais donne aussi le ton au roman, sans oublier une certaine forme d'humour, notamment dans les dialogues, qui allège un peu le propos, plutôt sérieux, voir alarmiste.
Les intermèdes avec l'exploratrice polaire du XIXè siècle, sujet d'études de la biographe, peuvent désarçonner aussi, mais sont très certainement indispensables dans l'esprit de l'auteure (quoiqu'on pourrait sans doute se passer de la recette du macareux bouilli).
Ce roman riche de nombreux thèmes se remarque aussi par sa grande sincérité, j'ai le sentiment que le sujet principal du droit des femmes à disposer de leur corps tient particulièrement à coeur à Leni Zumas. (et elle a bien raison, il ne faut jamais être sûr que tout est acquis) Elle a de plus réussi à créer des personnages féminins forts et bien incarnés. À noter que le mari de Susan un brin macho est d'origine française… ah oui, vraiment ?
Une jolie découverte grâce au podcast des Bibliomaniacs de mars.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          200



Ont apprécié cette critique (19)voir plus




{* *}