AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de InstinctPolaire


[ Vos yeux, Belle MarquIZ, se déposant, tels que, sur ce livre, je le souhaite, de joie, mourir, me font. ]


" Qui sauve une vie, sauve le monde entier. "
Le Talmud.

" Sauver une vie ". Tel que c'est le plus communément entendu, c'est faire preuve d'un extrême courage en des temps troublés. C'est s'engager contre un ordre établi pour préserver l'existence d'une personne pourchassée. Parfois, c'est accomplir le sacrifice ultime.
Mais sauver une vie, n'est-ce-pas avant tout porter un message ? Accomplir un acte de solidarité, de compassion, d'humanité ? Donner une chance à une vie qui ne vaut parfois plus la peine d'être vécue ? Tendre la main à une personne trop digne pour appeler au secours ?

Le destin se choisit parfois de drôles de messagers.

Ed Kennedy est un brave type. Il a un métier de chauffeur de taxi qu'il exerce gentiment. Il a une mère qui le prend comme un moins que rien – pensez-donc, le seul de ses enfants qui n'a pas réussi dans la vie – qu'il traite gentiment. Il est amoureux fou de celle qui le considère pour son meilleur ami, avec qui il reste toujours très gentil. Et de son père, récemment décédé, il a gentiment hérité du chien le plus malodorant du monde.
Mais un jour, la vie du gentil Ed bascule.
Parce-qu'il a contribué par chance et hasard absolu à l'arrestation d'un braqueur de banque nullissime, il a les honneurs de la presse locale.
Parce-que par la poste, il reçoit un as de carreaux. Une carte à jouer où on a griffonné trois adresses.
Au 13 Harisson Street, Ed découvre Milla Johnson. Une vieille dame qui perd un peu la tête et qui attends impatiemment le retour de Jimmy son mari.
Au 6 Macedoni Street, vit Sophie. La très belle adolescente qui part courir pieds nus tout les matins.
Au 45 Edgar Street, vit Angelica... Et l'homme qui rentre tout les soirs à minuit fin saoul pour maltraiter sa mère.
Très vite, Ed en a conscience. A ces trois personnes, il doit délivrer un message pour leur sauver la vie. Ou tout du moins la rendre meilleure. Mais quel message, là est toute la question... Car comme il le dit lui-même, il est un " glandeur du cru, un maitre étalon de la médiocrité "... N'y a-t-il pas alors aussi un message pour lui ?
Car très vite, d'autres cartes arriveront. N'y-a-t-il pas quatre as dans un jeu ?... D'autres cartes et d'autres messages. D'autres messages et d'autres vies à sauver...
Une fable, un conte, que dire de cette histoire simple et belle ? " le Messager " a quelque chose à nous transmettre. Si on se voulait grandiloquent, on pourrait citer Edmund Burke : " le Mal triomphe toujours de l'inaction des hommes de Bien ".
Mais Markus Zusak ne poursuit pas ce si grand but. Tout comme dans " La Voleuse de Livres ", il raconte des petites gens au milieu de l'extra-oridnaire. Toujours avec des parallélépipèdes de papier, livres ou cartes à jouer...

Probablement que tout ceci n'est qu'une histoire de transmission... En lisant " le Messager ", Zusak m'a délivré un message.
En lisant cette critique, c'est à mon tour d'essayer de vous transmettre le grand plaisir que j'ai pris à lire ce livre...
... Et en déposant ce livre dans un lieu public, je vais tenter aussi de me transformer en Messager...
Commenter  J’apprécie          250



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}