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Critique de Val88


Val88
25 février 2013
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui, plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A dix-neuf ans, il a été fasciné par la personnalité d'un de ses maîtres...

J'ai souvent vu des chroniques plutôt élogieuses sur les livres de Stefan Zweig dans différents blogs de lecture. Lors d'achats livresques, j'ai repéré "La confusion des sentiments" dans une sélection de livres offerts et j'ai décidé de découvrir cet auteur autrichien par ce petit roman. 124 pages à tout cassé et pourtant qu'elle richesse. J'avais un peu d'appréhension en commençant la lecture de ce livre, puisque habituellement, je lis plus souvent des auteurs contemporains, et je pensais que le style allait être un frein à la compréhension de l'histoire. Et bien, pas du tout. Je remets biensur l'histoire dans son contexte de l'époque, puisqu'elle se passe en Allemagne, dans les années 20. Après une période très dilettante alors qu'il étudie dans une Université Berlinoise, Roland se remet dans le droit chemin grace à son père et va étudier dans une ville plus petite afin d'être moins tenté par les divertissements noctambules. Lors de son inscription à l'Université il va se présenter à ses professeurs et fait la connaissance de celui qui va bouleverser sa vie. Stefan Zweig décrit cette rencontre avec beaucoup de talent et de pudeur. Dès la rencontre, Roland est fasciné par cet homme et se qu'il dégage. L'accent est plus mis sur une fascination intellectuelle que physique, un peu comme un fan qui admire une idole et veut absolument faire parti de son intimité et se faire aimé de lui. Ce sera d'ailleurs le cas puisque Roland va vivre dans une chambrette de l'immeuble où vit le professeur et va travailler pour lui. Au fil du temps sa passion s'intensifie mais le professeur reste fuyant et Roland ne comprend pas ce rejet. Pourtant lorsqu'à la fin de leurs travaux communs, le professeur devient un peu plus familier avec Roland, celui-ci se braque et cette attitude va faire fuir le professeur. "Fuis-moi, je te suis, suis-moi, je te fuis". Des sentiments très confus qui sont magnifiquement décrits par Stefan Zweig parce qu'ils sont très justes et pleins de pudeur. L'aveu du professeur est d'ailleurs la scène qui m'a le plus touchée parce qu'il ose se mettre à nu et dévoile son histoire et sa souffrance depuis tant d'années, quitte à se sentir juger, comme c'est malheureusement souvent le cas, encore de nos jours. Un très beau livre qui me donne envie d'en lire d'autres de cet auteur.
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