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Critique de frandj
Un chef d'oeuvre ! D'autres "Babelistes" ont très bien décrit son sujet: l'amitié d'un élève pour un maître, qui devient passionnelle et aboutit à un dénouement époustouflant. Je crois inutile de paraphraser tout ce que les commentateurs précédents ont déjà noté. Je m'en tiendrai à mes réactions personnelles. A ma première lecture, je n'ai pas du tout été étonné par la révélation de l'homosexualité (évidemment cachée) de l'universitaire. Plus le livre avançait, plus ça m'apparaissait comme un secret de Polichinelle; mais je conçois que les premiers lecteurs de S. Zweig aient pu être sidérés par la fin du roman.
Donc, pour moi, il n'y a pas d'effet de surprise. Ce qui m'a profondément marqué, c'est l'extrême intensité des pages dans lesquelles le professeur fait son aveu final, devant son élève stupéfait. On n'a peut-être jamais décrit avec autant de justesse et de force ce qu'est la souffrance des homosexuels, considérés par la société comme des pervers. Cette fin me semble aussi extraordinaire d'un point de vue purement littéraire, (mais, en réalité, ce qui précède démontre déjà l'immense talent de l'écrivain). Il me parait évident que S. Zweig a fait preuve d'un vrai courage et d'une grande lucidité, quand il a publié cette oeuvre dès 1927 - même si les théories freudiennes avaient alors une influence grandissante sur une partie de l'intelligentsia européenne. Encore au XXIème siècle, ce texte exceptionnel reste stupéfiant; il mérite évidemment d'être lu, et même relu.
Donc, pour moi, il n'y a pas d'effet de surprise. Ce qui m'a profondément marqué, c'est l'extrême intensité des pages dans lesquelles le professeur fait son aveu final, devant son élève stupéfait. On n'a peut-être jamais décrit avec autant de justesse et de force ce qu'est la souffrance des homosexuels, considérés par la société comme des pervers. Cette fin me semble aussi extraordinaire d'un point de vue purement littéraire, (mais, en réalité, ce qui précède démontre déjà l'immense talent de l'écrivain). Il me parait évident que S. Zweig a fait preuve d'un vrai courage et d'une grande lucidité, quand il a publié cette oeuvre dès 1927 - même si les théories freudiennes avaient alors une influence grandissante sur une partie de l'intelligentsia européenne. Encore au XXIème siècle, ce texte exceptionnel reste stupéfiant; il mérite évidemment d'être lu, et même relu.
