Irène Wagner évolue au sein de la bourgeoisie viennoise. Epouse d'un grand avocat, mère de deux merveilleux enfants, disposant d'une large aisance financière, celle qui a tout s'ennuie pourtant dans cet univers trop confortable, cette existence bourgeoise trop fade et monotone.
Ce que souhaite Irène c'est vivre « la vraie vie » ! Cette vie qui procure des émotions, des sensations, celle qui la fera se sentir vivante. Et, cette « vraie vie », elle va la chercher dans les bras d'un amant ; Pour tromper son ennui, elle trompera son mari jusqu'au jour où, sortant de chez son amant, elle rencontrera une femme qui la reconnaitra et qui menacera de la dénoncer. A partir de ce moment-là, et petit à petit,
la peur s'installera chez Irène. Paralysée par
la peur et paranoïaque, son quotidien deviendra un enfer dont elle ne sortira pas indemne.
Si j'ai acheté cette nouvelle a priori banale c'est parce qu'elle avait été écrite par
Stefan Zweig et que je savais que je n'allais pas être déçue … Et je ne l'ai pas été !
Cette nouvelle peut être considérée comme un thriller psychologique.
Stefan Zweig, grand ami de
Sigmund Freud, décrit parfaitement les tourments intérieurs et maîtrise à merveille l'art de la psychologie dominée ici par les trois personnages principaux que sont :
la peur, le mensonge et le pardon.
Le pardon qui tient dans cette nouvelle une grande place. En effet,
Stefan Zweig nous rappelle non seulement qu'il faut savoir pardonner mais aussi être pardonné.
Enfin, le dénouement final est un véritable coup de théâtre : rien ne nous y prépare !