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Critique de Albina


Albina
02 septembre 2019
C'est le dernier écrit de Stefán Zweig. Alors je m'interroge sur ce qui l'a poussé à explorer deux personnages de joueurs compulsifs aussi proches et aussi opposés. L'un demeure placide, limité dans ses facultés cognitives, l'autre d'une intelligence raffinée présente clairement les symptômes d'un trouble psychologique qui mène à la folie. Pourtant c'est l'envers et l'endroit d'une même pièce. Tous deux sont victimes d'un certain déterminisme qu'ils ont tenté de déjouer chacun à leur façon. L'un a été victime d'une enfance malheureuse et abandonnique, l'autre d'un isolement et de circonstances traumatisantes liées à la guerre et au nazisme. Par le jeu, ils ont élaboré des lignes de fuite plus ou moins consciemment. Mais c'est comme si la liberté demeurait dans des régions insaisissables et inaccessibles à l'entendement et dès qu'une certaine mécanique est enclenchée le cerveau se met en mode automatique. Comme cela se produit aussi sous l'effet de stimuli externes : les drogues, la religion, les idéologies...
Je ne peux m'empêcher de penser que cette lucidité-là conduit au désespoir et qu'elle n'est pas sans rapport avec le suicide du romancier.
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