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Critique de Pancrace


A la suite de la lecture d'un roman de Mme Nothomb, découvrir un roman de M. Zweig c'est émigrer de la Terre Amélie glaciale et fascinante pour rallier les mots brûlants et passionnés de la Stefansphère.

En enfourchant mes lunettes interpresbytérales pour une meilleure pénétration des couches historiques, sociales et politiques de cette oeuvre qui franchit allégrement les couloirs du passé par sa justesse et sa modernité, je m'attends à vivre des turbulences de destinées.
Ne vous souciez pas, dans ce roman, vous n'aurez pas à affronter ce genre de phrases pompeuses et ampoulées.
Cette histoire toute en densité demeure d'une aisance touchante à décrypter nonobstant la profondeur et la complexité de ses personnages.

« Toute ma vie, les diverses espèces de monomanies, les êtres passionnés par une seule idée m'ont fasciné, car plus quelqu'un se limite, plus il s'approche en réalité de l'infini. »

Car il s'agit bien de ça, lors d'une partie d'échecs, deux hommes embrasés par le même engouement jusqu'au délire vont s'affronter, s'évaluer mais aussi se dédaigner, se négliger.

Pour atteindre un tel paroxysme, Stefan Zweig dévoile avec subtilité les sinuosités de leur lourd et douloureux antécédent respectif. Sa maîtrise parfaite de l'écriture rend ce roman captivant et immédiatement addictif.

Pour vous, ma petite conclusion. Comme aux échecs, dans la vie :
« Mettez la gomme pour avancer, au lieu de vous défendre. »







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