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Critique de Stemilou


C'est pour le chalenge « Ich Liebe Zweig » que j'ai entamé la bibliographie de Zweig et débuté par « le joueur d'échecs » écrit en 1941, au Brésil, alors qu'il vient de fuir le régime nazi ; amatrice moi-même de ce jeu d'esprit mais surtout pour connaître quelle sera l'analyse de Zweig de l'âme d'un joueur.
Ce recueil d'une centaine de page est en fait une nouvelle parmi tant d'autre mais une particularité c'est la dernière écrite par l'auteur. Ne pas se méprendre sur ce texte il est en aucun cas un condensé de manuel d'échec mais plutôt l'histoire d'un homme rattrapé par son passé.
On débute avec l'histoire de Mirko Czentovic, de son passé de fils de batelier à son ascension en tant que meilleur joueur d'échecs et en tant qu'homme méprisant les autres pour éviter de dévoiler son ignorance et sa stupidité. Seuls la gloire et l'argent l'intéresse jusqu'au jour où un personnage à sa hauteur le fera douter de lui-même.
A partir de là on oubli un peu Czentovic pour se pencher sur le personnage de Monsieur B. Exilé autrichien et aristocrate de surcroît, on ne connaîtra pas son nom mais son histoire, celle d'un homme retenu captif dans une chambre d'hôtel, coupé du monde et qui aurait pu devenir complètement fou s'il n'avait pas eu l'occasion de « trouver » (pour ne pas dire voler) un livre qui a son grand désespoir, en tout cas au début, se révèlera être un manuel de jeu d'échecs. Il se plongera dans ce jeu (mentalement en se représentant l'échiquier) jusqu'à en perdre la raison.
Ces deux individus vont se rencontrer sur un paquebot les menant à Buenos Aires, un face à face à une table de jeu d'échecs pour une première partie et puis une seconde où la frénésie du jeu va emporter la raison de Monsieur B.
Dans cette nouvelle les rôles s'inversent rapidement, et sur la base d'une rencontre entre deux grands joueurs d'échecs l'auteur oppose l'intelligence à la bêtise, les sentiments à l'arrogance. On ignore d'ailleurs si ce jeu a sauvé Monsieur B. de la folie ou l'y a plongé. Une plongée dans ce qu'il y a de plus humain face au sentiment d'abandon : la démence.
Il m'est très difficile de commenter ce livre car bien trop de chose s'entremêlent notamment la guerre, la détention, la psychose, la résignation… Un très bon livre!
Zweig est un fin auteur et un fin psychologue, à n'en pas douter.


Lien : http://www.stemilouover-blog..
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