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Critique de LPV


LPV
28 décembre 2017
Marie-Antoinette. On nous en rabâche les oreilles à l'école et à la télé, et puis on découvre qu'en fait on ne nous en avait pas raconté la moitié. Et encore, de façon bien subjective. Pour cette troisième biographie historique, je dois dire qu'il a encore fait fort. En termes de recherches historiques, mais surtout de bonne vieille misogynie. Elle en prend pour son grade.
On aurait pu croire qu'étant lui-même Autrichien, il nous dresserait un joli petit portrait de son archiduchesse devenue reine de France. Que nenni ! Justement parce qu'il est autrichien, il se défend contre cette volatilité, cette insouciance, cette stupidité, nous dit-il aussi parfois. Non, tous les Autrichiens ne montent pas sur le trône comme sur un petit cheval de manège ! Elle est la fille de Marie-Thérèse, enfin ! La sacro-sainte Marie Thérèse ! Sauf que Marie Antoinette est jeune et veut seulement s'amuser, à des années lumière des combines politiques, ou même d'une seule visite à son "bon peuple". Alors Zweig ne lui épargne rien, et ça tombe bien, il est protégé par les siècles.
Sauf que voilà, "trop bon, trop con", le peuple se révolte, et soudain au pied de l'échafaud, Marie-Antoinette devient une reine. Plus de trône, plus de roi, plus de palais, mais quel caractère. Alors seulement on trouve dans les mots de Zweig peut-être pas une douceur mais en tout cas une certaine neutralité. Est-ce la pitié face à la condamnée ? Après tout, tout le monde qu'il n'y a aucune preuve... Ou simplement le plaisir, la fierté de la voir enfin tenir son rang... et avec style !
Quoiqu'il en soit, les pages se tournent toutes seules, on dévore cette vie qu'on connaît, qu'on découvre, et qu'on retrouve, et la fin, dont on se doutait, reste poignante au possible.
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