Au début du livre,
Stefan Zweig n'est pas très objectif, son intérêt pour
Marie-Antoinette est très marqué par des prises de position radicales. En effet, l'auteur ne fait que des louanges sur
Marie-Antoinette. En revanche,
Louis XVI apparaît bien benêt à côté de la majestueuse
Marie-Antoinette. le ton est d'ailleurs très répétitif mais cela ne m'a pas gênée pour la lecture.
Ensuite,
Stefan Zweig nous expose le comportement plus que démesuré de
Marie-Antoinette. J'ai apprécié dans le livre la période qui s'étend de son arrivée en France jusqu'à la Révolution. C'est une période moins connue de l'histoire car
Marie-Antoinette est surtout connue pour avoir fini sur l'échafaud. La reine, pendant cet âge d'or (pour elle), vit dans l'excès le plus complet. Elle ne vit que pour elle-même et dans un vase clos qui s'appelle Versailles. Ce sont ces éléments qui vont ternir son image et
Stefan Zweig s'applique à nous faire comprendre l'ensemble des erreurs de
Marie-Antoinette.
Tout bascule après l'affaire du collier. Les manipulations atteignent la cour, la reine et son entourage peuvent être manipulés. Versailles est déserté,
Louis XIV avait réussi à domestiquer la noblesse,
Louis XVI et
Marie-Antoinette ont détruit tout ce que le roi
Louis XIV avait construit. La cour perd donc la distance établie par
Louis XIV. Ainsi,
Louis XVI perd toute crédibilité auprès de la noblesse.
Quand le temps de la Révolution arrive, le ton de l'auteur est plus beaucoup plus mesuré. Selon
Stefan Zweig,
Marie-Antoinette essaye de faire marche arrière et de corriger ses erreurs passées sans pourtant perdre sa dignité mais il est beaucoup trop tard.
D'autre part, l'auteur nous offre une analyse intéressante sur la relation entre la reine et Axel de Fersen. Zweig est persuadé, même si parfois il mesure son propos, que Fersen était l'amant de la reine.
Le ton est parfois pesant par le nombre de répétitions mais Zweig n'oublie aucun sujet et s'intéresse à tout. Il fait également de la psychologie donnant parfois des excuses à la reine dans son comportement. Au final, rien n'est tabou tout est dit.
Stefan Zweig est un excellent biographe