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Critique de Litteraflure


Une leçon de résilience qui nous fait relativiser nos déboires actuels tant les épreuves que traversent Luce d'Eramo sont extrêmes. le point de départ est déroutant. L'auteure, issue d'une famille fasciste avec laquelle elle se dispute, décide d'aller voir à quoi ressemblent les camps de l'Allemagne nazie, histoire de démontrer que le Troisième Reich est à la hauteur de ses convictions. Elle déchantera rapidement. de lager en lager (p79), elle découvre l'horreur nazie et devient plus qu'une résistante : une opposante idéologique au système totalitaire. Elle ne craint pas de braver les chiens qui la menacent, d'affronter la foule qui la traite d'espionne ou de collabo, et même de fomenter une grève chez IG Farben ! Sa force de caractère en fait une survivante. Ni la mort-aux-rats, ni le froid, ni le mur qui l'assomme, ne la tueront. On a beaucoup écrit sur les camps. Ici, trois choses m'ont subjuguée : son jugement sur la société des hommes (« le K-lager n'était pas une réalité autre, mais seulement une exaspération inouïe de l'ordre extérieur »), son analyse de la mécanique nazie (« la haine contre les nazis devenait une passion exclusive et non un facteur de cohésion sociale entre internés ») et l'introspection sans concession qu'elle entreprend pour retrouver son passé, et sa santé mentale (p320-.400) Une auteure à découvrir après Levi, Semprun, Arendt ou Kertész.
Bilan : 🌹🌹🌹
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