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Citations sur Mon Oncle et mon Curé (33)

page 163
[...] Quand je me regardais dans la glace, je constatais que mes yeux bruns avaient un éclat nouveau, que ma bouche était plus fraîche et que mon teint de Méridionale prenait des tons rosés et délicats qui excitaient chez moi une vive satisfaction. [...]. Je m'épanouissais dans un milieu sympathique à tous mes goûts; je me chauffais aux rayons de mon bonheur, comme un lézard aux rayons du soleil. [...]
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Dans la nuit, je rêvai que ma tante, transformée en dragon, luttait contre François Ier qui la pourfendait de sa grande épée. Il me prenait dans ses bras et s'envolait avec moi, tandis que le curé nous regardait d'un air désolé et s'essuyait le visage avec son mouchoir à carreaux.
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C’est un grand bonheur d’avoir une jolie figure, mon cher curé, beaucoup plus grand que vous ne vouliez bien me le dire ; on plaît à tout le monde et, quand je serai grand-mère, je raconterai à mes petits-enfants que c’est là la première et ravissante découverte que j’aie faite en entrant dans la vie. Mais nous avons le temps d’y penser.
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Suzon s’appuya sur son balai, prit son air le plus rébarbatif et me répondit, avec une conviction entraînante :
« Les femmes, mademoiselle, sont des pas grand’chose, mais les hommes sont des rien de tout. »
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(Mon curé)

Sa bonne âme placide, tranquille, amie du repos, de la routine, de ses ouailles et du corps qui la possédait, n’avait jamais, au grand jamais, rêvé le martyre. Je le voyais pâlir, autant du moins que ses joues roses le lui permettaient, en lisant le récit des supplices infligés aux premiers chrétiens.
Il trouvait très beau d’entrer dans le paradis d’un bond héroïque, mais il pensait qu’il était bien doux de s’avancer tranquillement vers l’éternité sans fatigue et sans hâte. Il n’avait pas de ces élans exaltés qui inspirent le désir de la mort pour voir plus tôt le souverain des mondes et du temps. Oh ! point du tout ! Il était décidé à s’en aller sans murmurer quand son heure arriverait, mais il désirait sincèrement que ce fût le plus tard possible.
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Ma tante consentit à m'élever. Elle n'aimait pas les enfants, mais son mari ayant mal administré, elle était pauvre et songeait avec satisfaction que l'aisance entrerait avec moi dans sa maison.
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-- Et le couvert si mal mis ! Tout était de travers !
-- Je n'ai jamais si bien diné. Cet intérieur délabré vous faisait valoir comme une fleur qui semble plus jolie, plus délicate, parce que le terrain dans lequel elle s'élève est laid et inculte.
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Deux jours plus tard, Mme Le Maltour et son fils arrivaient au Pavol, le sourire aux lèvres et l'espoir dans le regard. L'excellente dame me dit cent choses aimables, auxquelles je répondis avec la mine sinistre et renfrognée d'un portier de Jésuites.
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– Ah ! bah ! les gens malheureux le sont le
plus souvent par leur faute, parce qu’ils prennent
la vie à l’envers. Voyez-vous, le malheur n’existe
pas, c’est la bêtise humaine qui existe.
– Mais voilà déjà un malheur, répliqua le curé.
– Assez négatif en lui-même, monsieur le
curé, et, de ce que mon voisin est bête, il ne
s’ensuit pas que je doive l’imiter.
– Vous aimez le paradoxe, monsieur ?
– Point ; mais j’enrage quand je vois tant de
gens assombrir leur existence par une
imagination maladive. Je suppose qu’ils ne
mangent pas assez, qu’ils vivent d’alouettes ou
d’œufs à la coque, et se détraquent la cervelle en même temps que l’estomac. J’adore la vie, je
pense que chacun devrait la trouver belle et
qu’elle n’a qu’un défaut : c’est de finir, et de finir
si vite !
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- Ah ! mamselle, me dit Perrine, vous seriez une belle et bonne vache que je n’aurais pas plus de chagrin en vous quittant.
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