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Critique de Roggy


Le poids de la mémoire est la pierre de voûte de tous les romans de Victor del Arbol.
L'auteur catalan explore inlassablement l'incommunicabilité des traumas familiaux.
Les victimes souhaitent s'affranchir des ténèbres d'un passé qu'elles n'ont pas connu mais qui conditionne en tous points leur rapport au monde.

Par-delà la pluie confirme la règle et soulève des questions essentielles : Faut-il déterrer le passé ? Toutes les vérités sont-elles toujours bonnes à dire ?

Constitué de plusieurs histoires qui se croisent et se fuient, tout comme la vie, ce roman feuilleton est une sorte de road-movie qui traverse des pays mais qui surtout revient dans le temps, là où sont nés tous les traumatismes que les personnages portent dans leurs chairs.

Ce voyage est une métaphore de la vie qui passe et de comment nous construisons ce que nous sommes à travers nos souvenirs.
Il est beaucoup question de sables mouvants de l'Histoire qui engloutissent les fantômes, telles des portes tournantes.

Dans ce roman paru en 2017, l'on ressent la profondeur, l'acuité du regard et la maturité de l'écriture de Victor del Arbol.
Il se distingue véritablement en tant que passeur d'histoires qui jongle avec un découpage presque cinématographique à tous les niveaux de la narration.

Nous ne pouvons pas échapper à ce que nous sommes.
Rien ne pèse autant que la mémoire.
Victor del Arbol déterre ce qu'on veut taire, oublier, minimiser, par confort par fuite, par douleur

Mais il rappelle combien il est nécessaire de nous libérer de nos peurs et de nos amarres, seul chemin vers le bonheur et la renaissance.

On referme ce roman avec en tête nos propres souvenirs d'enfance, nos craintes, nos peurs et nos doutes.


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