Le livre aurait pu s'appeler la Nausée comme le livre le suggère ou "grosse mesquinerie" mais ça fait pas très littéraire. le père de del Castillo est peu commun : en plus de s'être très peu occupé de femme et enfant, il n'a pas hésité à les dénoncer dans les années 40 pour s'en "débarasser", ne pas compromettre sa position chez Michelin et les faire interner au camp de Rieucros à Mende. C'est pas ce biais là que je connaissait del Castillo, par contre j'étais loin d'imaginer les circonstances de l'internement.
Le père est bas, mesquin, raciste, imbu de lui même, fuyant d'un bout à l'autre de son existence.
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Défi ABC 2022/2023
J'aime bien les brocantes, les réderies comme on dit chez moi. Au milieu des vieilleries en tout genre, on trouve de quoi déroger sans (trop de) culpabilité au sacro-saint "je n'achète plus de livres". de Michel del Castillo, je ne connaissais que le nom. Les premières lignes m'ont séduite, par la musique de la langue, le rythme des phrases. Récit autobiographique, d'une enfance brisée (massacrée, broyée, piétinée, assassinée), un père rencontré à l'adolescence, et les pires intuitions qui se confirment au fil des années. Un adolescent qui se construit, par les livres, par l'amour d'un oncle et d'une tante, et qui malgré tout, maintient un lien avec son géniteur. C'est terrible, c'est prenant, un livre captivant, émouvant, loin de toute pleurnicherie: un constat, non pas froid, mais triste et calme. Bouleversant .
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Que de mensonges, de trahisons, de haine !
Un fils homo, abandonné par son père, raconte : c'était un calculateur, dénonciateur pendant la guerre pour les camps de la mort, etc.
En fin de vie, ces deux êtres vont néanmoins chercher à se réconcilier, au grand étonnement de leur entourage qui ne comprend pas.
On découvre alors les différentes facettes de tous ces personnages.
Très intéressant à lire !
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