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Citations sur La vie mentie (6)

Le mensonge nous habite, il est en nous… Je ne réclame pas la transparence, remarque, je déteste la limpidité protestante. Il y a, il y aura toujours de l’ombre, des contradictions, des déchirures. Il y a de la saleté, de la boue. Mais l’imposture, c’est la grimace de la sincérité.
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C'était une fille d'un optimisme sain, parfaitement adaptée à notre monde postmoderne. Elle croyait à la publicité, à la psychanalyse, au néomarxisme, à la libération des moeurs, au féminisme, à l'écologie, aux médecines douces, aux gymnastiques orientales ; détestant le racisme, le colonialisme, elle prêchait avec componction le devoir de mémoire, évoquait à tout bout de champ la Shoah, les génocides perpétrés en Afrique ou en Asie, condamnait la torture et les atteintes aux droits de l'homme, indignations qui ne l'empêchait pas de célébrer les vertus du marché. Toujours prête à s'enflammer pour les causes les plus diverses -mariage des homosexuels, le droit à l'adoption pour les couples gays et lesbiens, la situation des immigrés, la détresse des sans-logis, les intermittents du spectacle, la dernière famine en Afrique -, sa générosité verbale lui tenait lieu de pensée. Admirant tout ce que Libération ou les Inrockuptibles déclaraient digne d'admiration, elle alignait les poncifs avec une ingénuité touchante. Ses bons sentiments la maintenaient dans un état de lévitation mystique.
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La direction du groupe Bernottin venait d'annoncer simultanément le licenciement de huit cents personnes et des bénéfices records pour l'année. Les réactions des syndicats et des partis de gauche étaient prévisibles; les chefs de l'opposition dénonçaient l'immoralité de la mondialisation qui, par pans entiers, déchirait le tissu industriel de la France. Accusant les fonds de pension américains d'être, par leur exigence d'une rentabilité à court terme, responsables du désastre, ils mettaient en cause le gouvernement, rhétorique qui leur évitait d'avoir à analyser une évolution qu'ils ne maîtrisaient pas mieux que leurs adversaires.
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Je ne possédais aucune vérité, je n’en détiendrais jamais aucune, mais je savais désormais où elle se situait, loin, très loin, dans un ailleurs inaccessible. Je savais que l’important n’est pas ce qu’on possède, mais ce qu’on cherche. […] chacun avait ouvert des brèches par lesquelles je sentais s’engouffrer une brise ténue. Ce n’était peut-être que le souffle de la vie et je le respirais avec avidité, reconnaissance, sans me demander ce que la vie signifiait, ni comment l’interpréter. Je me contentais de l’accueillir avec ferveur.
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Tel un train lancé à grande vitesse, la machine financière roulait toute seule. Nul ne savait où elle filait, vers quelle destination. Il n'y avait personne dans la cabine, et les décideurs, quand on les rencontrait, se contentaient d'évoquer les aiguillages, les obstacles à contourner, les embouteillages à éviter. Les plus intelligents, les Scandinaves, réussissaient à réguler le trafic, à prévenir les accidents, assurant aux voyageurs un déplacement précisible. Les moins doués, souvent des Français, criaient qu'il fallait interrompre le trafic, casser les nouvelles locomotives et revenir au charbon et à la vapeur.
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Critique sévère et réaliste de notre société qui a perdu son Ame
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