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3,63

sur 136 notes
Après avoir vue le film, j'ai décider de lire le livres que j'ai beaucoup aimer ! Même si certain passage était.. ennuyant, j'ai bien aimer les plusieurs point de vue sauf un seul (la femme du méchant) je m'ennuyer énormément avec elle...
Ces un très bon livre ! Mais pas un des meilleurs que j'ai pu lire à cause des passages qui tourner en rond.
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La Forme de l'eau est un roman qui m'a surprise, que je ne m'attendais à autant apprécier, pour être honnête. Il est plutôt éloigné de la fantasy que je lis le plus souvent ; se déroulant dans notre monde, en 1963 précisément, aux Etats-Unis de surcroit, et avec une écriture plutôt froide, qui a tendance à m'empêcher de rentrer dans l'histoire.

Et pourtant. Dès le début, l'alternance très rapide de narrateur, à l'aide de chapitres vraiment courts, m'a beaucoup plu.

Nous sommes plongés dans deux univers très différents, opposés, avec les points de vue d'Elisa, femme de ménage évoluant dans un milieu pauvre et aseptisé (dans son travail), et Strickland, militaire en mission en plein milieu de l'Amazonie pour y débusquer une créature. La jungle est étouffante, dangereuse pour l'homme, et fait perdre peu à peu la raison à ce militaire si rigide. Il passera 17 mois dans cette traque, période qui va complètement le changer, et même le briser.

J'insiste sur cette présentation de Strickland car pour moi elle est capitale dans tout le déroulé du livre. Je ne vois pas juste un homme méchant et sadique ; il est brisé, et ne parviens pas à se sortir de ses tourments et de son expérience. Restant en décalage avec les autres, toutes les relations en pâtissent; aussi bien dans son travail que dans sa vie privée. Il reste tellement bloqué dans la jungle qu'il est devenu incapable de s'adapter aux changements de la vie américaine.

Le personnage reste odieux, on est d'accord. Mais il m'a aussi inspiré de la pitié. En cela, je l'ai trouvé bien construit. Ce n'est pas juste le méchant pour être méchant, et qui apprécie le mal qu'il fait. Je vois juste un soldat qui essaie de sortir de l'influence d'un homme impitoyable, mais qui s'est perdue dans ses tentatives.

Je me suis attachée aussi aux autres personnages. Elisa, bien sûr, qui est touchante dans son mutisme et sa volonté de s'en sortir malgré cet handicap. J'ai aimé sa gentillesse et sa vivacité d'esprit. le lien qui se tisse entre elle et la divinité des eaux est très intéressant. Il est impossible d'oublier qu'ils ne sont pas de la même espèce, et pourtant la romance s'installe doucement.

Les autres personnages sont aussi intéressants. Chacun à ses faiblesses et sa personnalité. Même Laine, avec qui j'ai eu beaucoup de mal au début, gagne en consistance et en caractère. Giles a réussi à m'émouvoir.

Le rythme du roman est assez lent. La construction de la relation entre Elisa et la créature met du temps à se mettre en place, et pas de vraie action avant le dernier tiers. le milieu du livre a même un ventre mou, où mon intérêt a baissé, quand on s'éloigne du centre Occam.

Tout s'accélère dans les 100 dernières pages, avec un final haletant. Il n'y a pas de réponse à toutes les questions, notamment vis-à-vis de la créature elle même, mais je n'ai pas trouvé cela gênant.

La fin est belle, et laisse le lecteur à sa propre interprétation.

Si le centre du roman est une histoire d'amour, beaucoup de messages sont présents en fond ; la dénonciation de la condition des femmes dans les années 60 aux Etats-Unis, le racisme encore fort présent, comme la rigidité sociétale sur bien des aspects. C'est présenté de manière intelligente, sans overdose.

Un mot sur l'écriture ; la plume est assez factuelle, sans envolées lyriques ou poétique, et même froide par moments. Ca ne m'a pas sortie de l'histoire, car ca correspond bien à l'univers militaire du centre de recherches.

Il est intéressant de noter que le roman a été pensé et écrit en parallèle du film. Certaines scènes sont imprégnées de ce côté cinématographique, même si le film et le roman divergent sur certains éléments.

Je n'ai pas été complètement emportée par les émotions à travers cette lectures, et pourtant j'avais envie d'y revenir et de connaitre la suite. Ce n'est donc pas un coup de coeur à proprement parler, mais un joli roman bien construit, qui délivre des messages forts sous couvert de son histoire d'amour.
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Une histoire déchirante et belle, qui interroge sur la soif de pouvoir de l'Homme et son besoin irrépressible de détruire tout ce qui lui est étranger.

Un complexe de supériorité de scientifiques avides de tout contrôler et une belle histoire d amour entre ce dieu aquatique et cette femme invisible aux yeux de ces semblables.

Un très bon moment lecture.


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J'avais vu le film, il y a bien longtemps au cinéma avant de le redécouvrir avec le livre et je dois dire qu'autant le film m'avait bien marqué autant le livre m'a laissé indifférent, car il s'agit de la même histoire à l'identique sans pratiquement aucune modification d'après mes souvenirs. De plus maintenant pour moi, il était impossible de voir d'autres personnages dans ma tête que ceux interpréter au grand écran.

Mais si vous découvrez par le livre cette histoire et que vous n'êtes pas contre certaines longueurs je pense que vous allez trouver une histoire vraiment intéressante

Le contexte des année 60 rend au livre une atmosphère bien à elle ou le rôle de la femme était réduite a la mère de famille qui reste à la maison pour s'occuper de son marié qui travaille dure et de c'est enfants que son mari lui a gracieusement offert tout comme l'homosexualité qui était a cette époque quelque chose de beaucoup moin accepté que de nos jours.

Le tout avec une créature inconnue qui malgré une certaine intelligence est captivé de façon honteuse pour en faire des expériences abjectes malgré la quasi-sûreté qu'il s'agit de la dernière de son espèce.


Mais bon, j'ai préféré la poésie du film plutôt que celle du livre malheureusement et j'ai mis beaucoup de temps avant de le finir bien qu'il ne soit pas trop long.

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Un superbe roman envoûtant avec son spectacle spectaculaire et son scénario bien affûté on as vraiment l'envie de tourner les pages une envie oppressante d'aller jusqu'au bout tellement il est bon et addictif de finir ce roman avec une grande passion
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J'ai d'abord découvert cette oeuvre dans sa version cinématographique, qui m'avait beaucoup plu à sa sortie. je l'ai revue après ma lecture récente, et cela a confirmé mon attrait pour le film.
Concernant le roman, je dois dire que je reste assez perplexe. Car il m'a semblé très inégal mais propose pas mal de choses intéressantes qui sont moins exploités dans le film.

La forme de l'eau est définitivement et intégralement une romance. Il n'y a pas que cela dans le texte mais elle constitue son intrigue principale. Elle est le coeur du propos et l'âme de l'histoire. Mais cette romance n'est pas ordinaire, ni juste là pour faire joli. Elle véhicule un message assez fort. Ce n'est pas de la romance pour dire de faire de la romance.
On peut d'abord faire un lien assez évident avec La belle et la Bête. J'en dis plus sur le blog, je ne veux pas dévoiler des pans de l'intrigue ici. En fait, ce qui m'a surtout séduite, c'est le caractère onirique de l'histoire. Elisa semble vivre sa vie comme une automate, plongée dans ses rêves de vie qu'elle n'aura jamais. le début de son histoire commence d'ailleurs par une prépondérance de rêves; des rêves de boue, de rivières et d'herbes hautes. Giles passe également son temps à rêver sur la vie qu'il aurait aimé mener, à une autre époque. le film selon moi décrit vraiment bien cette ambiance; moins verbeux que le bouquin, plus musical, léger, aérien et flou comme un rêve. le caractère hautement improbable de certaines scènes renforce cette impression d'onirisme.
Enfin, dernier ingrédient qui m'a plu dans ce mélange, c'est cette touche de body horror qui parsème les pages du roman. Je trouve que c'est là encore plus marquant dans le livre qu'à l'écran. le roman offre tout un visuel horrifique lié aux tortures perpétrées, tant sur la créature amphibie que sur d'autres personnages du roman. Et il ne fait pas vraiment dans la dentelle, allant par moments jusqu'au grotesque – on imagine sans peine les giclées de sang qui nous éclaboussent les mains avec un peu de chair avec.
Et puis, et j'ai trouvé ça à la fois perturbant et réussi, c'est le mélange assez malsain de torture et de sensualité. le texte l'évoque d'ailleurs à la perfection : sonorités, gradation dans le phrasé mimant l'excitation sexuelle, phrasé saccadé et concis, absence de connecteurs entre les phrases (asyndètes), choix du vocabulaire sans équivoque : tout ici respire la sensorialité, la sauvagerie, l'excitation et l'imminence du sang sur le bout de la langue.
C'est assez nauséeux, mais on est bien dans la dénonciation d'un esprit malsain et dangereux.
Un cocktail assez riche donc, qui crée au final quelque chose d'assez singulier, à la fois cotonneux et flou, mais aussi très sensoriel sur tous les plans. Selon moi, c'est une oeuvre qui ne peut pas laisser indifférent.

Enfin, et j'en parlais plus haut : le gros atout du livre par rapport au film est son regard très critique porté sur la société WASP des Etats-Unis des années 60. On est à une époque où le modèle de l'American way of life va inonder petit à petit toutes les sociétés occidentales. C'est beau, c'est chic, l'argent rentre, la prospérité est là, la richesse aussi… Mais l'envers de la vitrine est beaucoup moins chic.
La forme de l'eau est la voix des minorités de l'époque. le texte met en scène des personnages en marge dans une société fière de son succès et du modèle qu'elle propose. En parallèle, on a la figure du pater familias par excellence avec Strickland mais on constate avec lui les fissures qui commencent à poindre dans cette société du paraître, annonciatrices des grands bouleversements sociétaux à venir.
Sous la forme de l'eau donne alors un aperçu de tout le discours homophobe, sexiste et raciste de l'époque. Mais le rendu n'est pas optimal. D'abord parce que ce n'est pas finement intégré à l'histoire, comme je l'ai dit plus haut. Et puis c'est fait avec de gros sabots. Les victimes de ces violences insidieuses sont toutes des gentils. Ils n'ont absolument aucune nuance. Il n'y a bien que le méchant qui offre quelque chose de plus complexe (malgré sa cruauté sans borne assez grotesque parfois). Vous me direz que c'est l'effet conte qui joue. Peut-être !
Malgré tout, j'ai quand même apprécié deux figures. Celle de Zelda d'abord. Elle fait la conversation pour deux avec Elisa pendant leurs travaux de nettoyage, et son franc parler est très drôle, surtout quand elle évoque son mari. Et puis un personnage quasiment absent du film : Lainie, l'épouse de Strickland. Les chapitres centrés sur elle sont intéressants. On y lit sa métamorphose d'épouse soumise à travailleuse indépendante, d'une part. Et puis le roman donne un aperçu de toutes les injonctions données aux femmes à l'époque. Fais ceci, sois comme ça, ne fais pas ça comme ça, souris, cuisine, talons, cheveux, rouge à lèvres, etc. etc. Etouffant. Mais ces chapitres sont les plus désolidarisés de l'intrigue, même s'ils permettent de comprendre la descente aux enfers de Strickland d'autre part.


En conclusion, le roman possède des atouts évidents. D'abord, il explore davantage le passé et la psyché des différents personnages, tant principaux que secondaires. Cela les rend plus consistants et surtout nuancés (notamment pour Strickland, le méchant).
Mais c'est surtout le propos social qui est fort intéressant dans le livre, et beaucoup moins exploité dans le film. Quant à l'écriture, elle est également assez inégale. Globalement, le premier tiers m'a plu pour sa poésie, le dernier tiers pour les émotions générées, mais le milieu tire en longueur, avec une plume beaucoup plus banale à mon sens.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/g..
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Les avis concernant le film sont très élogieux.
Parfait, je ne l'avais pas encore vu et comme je préfère lire les romans avant de visionner leurs adaptations cinématographiques je me suis lancée.
Grossière erreur, je ne suis plus sure de vouloir le regarder maintenant.

Tout d'abord, la quatrième de couverture en dévoile beaucoup trop et j'avais l'impression de connaitre tout le récit avant de commencer.
L'histoire reste intéressante, mais j'ai eu un mal fou à rentrer dedans, je n'ai pas réussi en fait.
Impossible de ressentir la moindre émotion pour les personnages. Je les ai trouvé sans saveur, plat, trop caricatural aussi. Je pense notamment au personnage de Strikland, le stéréotype du gros méchant.

Le rythme est inégal. Trop rapide pour certains passages qui demanderaient à être approfondis et trop lent, trop détaillés pour d'autres qui semblent presque inutiles.
On alterne les points de vues, les protagonistes, on se ballade d'un endroit à un autre sans véritable intérêt. Il y a de nombreuses scènes d'action mais elles n'offrent aucune forme immersion au lecteur. On est juste spectateur d'un moment.

J'ai quand même réussi à allé au bout de ma lecture mais pas sans difficultés. Grosse déception donc.
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Elisa, muette depuis sa naissance, mène une vie simple et solitaire. Elle travaille comme femme de ménage pour une compagnie qui mène d'occultes expériences mais sa vie va totalement basculer lorsqu'elle rencontrera la créature qui vient d'être intégrée au centre de recherches : Un homme amphibie. Petit à petit, un lien puissant va se nouer entre elle et lui, tel deux âmes soeur unis par leurs altérités dans une danse aquatique...
Plongez dans l'imaginaire mystique de Guillermo del Toro, connu pour ses oeuvres cinématographiques peuplées d'êtres chimériques (« le labyrinthe de Pan », « Hellboy » etc.).
On rencontre des personnages dotés d'un profile psychologique creusé et torturé dans cette aventure aux allures de conte de fée et dont la morale serait que l'humain manque cruellement d'humanité face aux êtres qui ne lui sont pas semblables ...
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Un coup de coeur pas très original mais sincère, après des années à refuser de mettre le nez dedans.

Il s'agit d'un roman chorale réalisé dans le but d'être porté à l'écran et ça se sent. Chaque lieu et personnage a une identité forte et le temps est traité davantage par "scènes" que de façon continue.

C'est un travail bien particulier que de donner à ressentir un univers bien à part pour chaque personnage/lieu/chapitre. La perception du monde est (vraiment) différente, et c'est impossible de se louper: dès la première phrase ou presque, on sait à qui on a affaire!

Sans l'aimer, j'ai adoré Strickland. le personnage est monstrueux, mais sa descente aux enfers me fascine. J'adore le traitement des "méchants" et cette fois ne fait pas exception. Faire sombrer quelqu'un dans la folie est presque un art, si l'on veut que ça soit crédible (et ici, ça l'est beaucoup ^^")

Je me suis attachée à Zelda (la collègue) mais elle a trop peu de place. le voisin Giles a moins retenu mon attention.
Et comment parler d'Elisa sans parler de la créature ?

Les deux sont traités de façon similaire et sont deux ovnis à qui la vie n'a fait aucun cadeau. Lorsqu'ils se trouvent, c'est doux et pourtant ça prend au ventre. Ils sont là ensemble, c'est tout, et c'est aussi naturel que respirer. Ils sont si beaux!

Et c'est d'ailleurs le contrepoint parfait à tout le reste de l'histoire, où l'injustice frappe à chaque porte, et parfois la violence aussi. L'ambiance est angoissante, tout s'achemine inexorablement vers une fin qu'on n'a pas envie de voir. On aurait envie d'arrêter le temps.

Je suis bien obligée de mentionner que le roman comporte de belles remises en question sur des sujets tels que la course à l'armement, l'éthique de la science, le racisme, la différence, et évidemment: notre vision de l'amour et de la sexualité (et c'est si bien fait!).


Lien : https://lapageetlemot.wordpr..
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Une scène d'amour extrêmement romancée que j'ai beaucoup apprécié, qui change des scènes plus qu'explicites. Seul bémol, je ne suis pas fan de la fin. je la trouve un peu facile
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