Depuis quelques temps j'alterne mes lectures BD entre des nouveautés et des classiques.
Cette fois-ci, c'est un classique qui m'a attiré. Je ne suis pas un spécialiste de Blake et Mortimer, alors je me suis dit qu'il fallait que je passe le pas et que je rentre dans cet univers. Ce sera donc le Mystère de la grande Pyramide, paru pour la première fois sous forme de planches dans le Journal de Tintin entre 1950 et 1952. Les deux premiers albums seront publiés en 1954 et 1955 aux Éditions
Le Lombard. La présente édition est celle e 1986 aux éditions Blake et Mortimer de Bruxelles. (Merci à elisecorbani de m'avoir alerté).
Le professeur Mortimer est invité au Caire par un de ses amis archéologues. Celui-ci est sur le point de faire une grande découverte à la lecture de papyrus : l'existence d'une chambre secrète au sein de la grande pyramide. C'est ce que cherchent les archéologues depuis des années afin de découvrir des trésors encore plus fabuleux que ceux de Toutankhamon, pharaon mineur.
Le professeur Mortimer va se plonger dans la traduction et l'interprétation du message donné par les papyrus. Mais très vite, nous allons découvrir que d'autres personnes sont intéressées par l'existence de la chambre d'Horus. Ce sera des filatures, des rencontres avec des personnages déjà connus comme le sieur Olrik. le professeur Mortimer va devoir mobiliser toutes ses compétences pour déjouer les pièges tendus par une organisation secrète.
Le scénario est intéressant, les personnages sont bien campés et la porte est ouverte pour le tome 2 car il faudra savoir ce qu'est devenu l'acolyte de Mortimer, le capitaine Blake.
Pour le graphisme nous sommes dans le droit fil d'
Hergé et de Tintin. La combinaison des planches est très classique. Idem pour le choix des plans. Quelques variantes sont cependant intéressantes en particulier pour les vues de la Grande Pyramide et du Sphynx.
Les textes des phylactères de dialogue sont denses et occupent parfois une Grande partie de l'espace de la case.
Edgar P. Jacobs donne beaucoup de détails. Souvent graphisme et texte sont complémentaires. Ici les deux sont similaires et disent la même chose. Cela demande donc un effort de lecture pour les lecteurs des BD actuelles mais cela permet de moins survoler une oeuvre.
Il est intéressant de replonger dans l'histoire du 9ème art et de revisiter les classiques dont se sont inspirés des auteurs actuels ou qui ont vu leur jeunesse baignée par ce type de BD.