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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Boris Vian a traduit le Monde des Non-A en 1953. Beaucoup considèrent cela comme le moment de la renaissance de la science-fiction en France car la méthode de travail de van Vogt avait de quoi plaire au Paris de l'époque. Il programmait son réveil pour sonner a chaque 90 minutes, écrivait en vitesse ce qui lui venait dans son demi sommeil, et retournait se coucher.

Pour lui, chaque scène du roman ne pouvait dépasser les 800 mots, ce qu'il faut qu'il utilise les ellipses de façon tout à fait habituel.Le résultat est un roman étrange, planant et qui va dans toutes directions. L'histoire et la plume déconcertantes en font son originalité, malgré quelques passages qui ont pris de l'âge.

C'est aussi (à ma connaissance), la première apparition de certain tropes qui deviendront ensuite des classiques de SF. Celui des jeux où tout est permis à la The Purge/Hunger Games. Ou celui d'un grand ordinateur bienveillant gouvernant, du haut de sa sagesse, l'humanité entière. Et cela, ce n'est que les deux premiers chapitres. L'histoire dérive ensuite beaucoup, beaucoup plus loin.
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Un livre aux pages un peu jaunies, un classique de la science-fiction publié dans les années 40.

SI mon exemplaire faisait vieillot, l'histoire en elle-même n'a pas trop souffert du passage du temps. le roman se passe dans un autre millénaire et si on y déplace parfois des lampes, des tubes cathodiques, comme on ne sait plus vraiment ce que c'est aujourd'hui, ça peut sembler aussi futuriste que dépassé.

Le dispositif technologique central, c'est une intelligence artificielle, la Machine, qui contrôle l'existence des gens en leur attribuant un rôle dans la société en fonction de leurs résultats aux épreuves des Jeux. Mais le roman est presque plus philosophique que technologique, les candidats doivent démontrer leur aptitude à penser Non-A, une logique non-aristotélicienne et la récompense ultime c'est de faire partie des colons de Vénus, pour y joindre un peuple évolué, devenu pacifique parce que débarrassé des instincts de violence et de pouvoir.

Une autre question fondamentale est celle de l'identité, le « qui suis-je vraiment ? » car le roman raconte les aventures de Gosseyn qui avant même de se présenter à la Machine, s'aperçoit qu'il n'est pas lui-même, ce qu'il croit savoir, ses souvenirs, semblent faux. Il sera ainsi involontairement mêlé à des complots pour conquérir la Galaxie.

Une lecture qui m'a beaucoup plu, quel que soit le sens qu'on donne à ces simples mots, sans s'interroger sur la sémantique de chacun des mots…
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Relire un Classique de la Science Fiction quarante ans après une première lecture et s'apercevoir que la mémoire est trompeuse c'est ce qui m'est arrivé en relisant le monde des non-A / Les joueurs du non-A d'A.E. van Vogt.
J'avais bien le souvenir d'un homme se réincarnant dans le corps d'un clone a chaque mort mais c'est a peu prés tout.
Pourtant l'histoire qui nous est raconté ne s'arrête pas a cette faculté, Gilbert Gosseyn découvre qu'il n'est pas l'homme qu'il a toujours cru être et que tous ses souvenirs ne sont en fait qu'un conditionnement.
A chaque fois qu'il se réveille dans un nouveau corps, ses pouvoirs mentaux augmentent.
Et quel pouvoirs!!! Même si c'est le rôle des Auteurs de SF d'avoir de l'imagination, A.E. van Vogt a mis la barre très haut.
Je l'ai lu dans l'édition numérotée du Club du Livre d'Anticipation que je possède et que connaissent les vrais Aficionados de SF.
Je ne me rappelais pas que la traduction originale était de Boris Vian
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Le cycle du monde du « non-A » a été certainement mon premier vrai roman de science-fiction. Quand je l'ai lu j'étais en seconde C, en ce temps, les filières étaient A, B, C et E en 1977. J'avais trouvé ce roman au CDI et la couverture et la quatrième de couverture m'avait attiré. Et cela parlé de la sémantique générale. La sémantique générale m'avait alors fortement impressionné. J'avais 15 ans, fils de paysan d'auvergne. Je rencontrais notre professeur de sciences naturelles, qui était, on va dire jeune et plutôt du type baba cool. Et il aimait à donner le sentiment d'être copain-copain avec les élèves. Moi, je découvrais le monde du « non-A » et sa forme de pensée Anarchiste.

Je parlais donc à ce professeur de ce que je venais de découvrir, je lui posé des questions sur la sémantique générale, et il me rembarra de manière assez brutale, car pour lui dans les romans de SF, il n'y a aucune vérité, aucune réalité, aucune question, et aucune scientificité ! Déçu ! Finalement, ce professeur de Sciences-Nat n'était plus aussi cool. Tant pis mais je continuais quand même ma lecture, sans le guide que j'espérais trouver en ce professeur, le cycle et ces romans. Ceux-ci me questionnèrent quand même, sur ma foi chrétienne, sur les organisations humaines et sur la nature même de l'univers !

Je ne les ai jamais relus depuis, et j'en garde un souvenir très ému de cette rencontre avec ce genre littéraire que jamais plus je ne quitterais.

Mais la plus belle rencontre en SF, et même en littérature fut 2 ans plus tard, grâce à une femme prodigieuse, ma professeure d'anglais, une madame, pas du genre cool, pas du genre copain-copain avec les jeunes gens que nous étions mais d'une grande générosité, d'une splendide humilité, qui pour m'aider à progresser en anglais me fit découvrir le cycle de DUNE de Franck HERBERT !

Le monde du non-A avait été le creusé et la cornue de mon entrée dans la science-fiction, et peut-être dans mes réflexions humanistes sans perdre finalement ma foi catholique.
Lien : https://tsuvadra.blog/2021/0..
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un bon sf plein de bonnes idées
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Je termine "Le monde des À".
Le monde humain, le système solaire, vit dans la paix grace à l'enseignement non-aristotélicien rendant les hommes responsables de leur existence pour le bien-être de la communauté. L'humanité vit sous la férule d'une machine qui donne à chacun la possibilité de se réaliser selon ses compétences. Mais une crise s'annonce. C'est à ce moment qu'apparait Gilbert Gosseyn, sans souvenir, mais dont le destin sera de s'opposer à des envahisseurs sans scrupules.
Réflexion sur l'état psychique de l'homme, dominé encore par l'instinct animal; la philosophie non-aristotélicienne promeut une humanité libérée de sa bestialité et plus apte de s'adapter à son environnement et d'aller même au delà.
Un excellent roman de science fiction par un maître du genre.
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Caractère spécial à = Alt199.
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Un thème récurrent que celui du héro qui doit retrouver qui il est tout le long de l'aventure. Mais c'est surtout l'intrigue et l'atmosphère de ce roman qui m'ont tenus en suspens jusqu'à la fin.
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Ce roman d'anticipation s'essaie à l'exercice difficile à ébaucher une société future meilleure que la nôtre et donc sans forcer sur un trait pour la rendre dystopique.
Au premier plan, le parcours initiatique du personnage principal confronté à son super pouvoir contre d'autres super méchants (dans les tomes suivants). Ça devrait plaire au jeune lecteur mâle.
En toile de fond, et c'est plus intéressant pour le lecteur adulte, l'émergence d'une société égalitaire plus performante que n'importe quelle société humaine connue, constituée d'humains sélectionnés par une machine par leur capacité à régler les problèmes rationnellement en évitant tant que possible les rapports de force. Je ne dirais pas que c'est une société anarchique car cette société vénusienne penche plutôt vers l'ordre.
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- un monde original et peint magnifiquement
- un ‘flow' agréable et poussant à dévorer les pages bien qu'avec des chapitres courts (j'aime bien)
- une dimension psycho-scientifique sur la sémantique qui donne envie de se renseigner plus avant sur le sujet
- une histoire riche
- un personage au caractère qui semble simple (en plus de son amnésie) mais qui au contraire démontre la puissance de l'approche non-A

Je viens de le relire 30 ans après et j'ai apprécié autant.
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