En 2009 déjà, Bilal dessine le dérèglement climatique qu’il dénomme ainsi : « Le Coup de Sang ». Ce sera une trilogie, Animal’z, Julia & Roem et La couleur de l’air.
Dans ce premier volume, devenue très rare sur la planète dévastée, l’eau potable et la survie individuelle sont les obsessions de chacun. Seuls quelques ilots détachés sont accessibles uniquement par la mer qui semble être devenue l’unique milieu naturel, permettant à certains survivants de progresser.
Ceux qu’il met en scène ont un parcours atypique, dont un scientifique, concepteur de l’hybridation réversible homme-dauphin grâce à un pack hybridation connecté sur la colonne vertébrale. Plusieurs personnages cobayes ont subi cette expérience.
Selon la théorie de l’évolution, les hommes sont issus des profondeurs de l’océan, via les mutations progressives des poissons et des animaux il y aurait 3.5 milliards d’années. Peut-être E.Bilal veut-il nous dire ainsi que le cycle de vie de l’homme s’achèvera là où il a commencé : dans la mer ! ?
Les planches sont réalisées au crayon gras (il me semble) où le gris est dominant, le noir utilisé pour tracer les lignes des corps, des visages et des yeux, le tout semé de quelques taches de rouge, ce qui donne à l’ensemble une atmosphère assez glauque et peu avenante.
Cependant, et après plusieurs lectures, j’ai savouré. Inconditionnelle de l’auteur !
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