Ce tome adresse essentiellement le sujet de la guerre de 1948 et l'exode forcé des palestiniens.





On a l'illustration avec la ville de Lajjun. Point de vue colons et point de vue expulsés. Intéressant.





Un certain déroulé historique est fait pour expliquer l'implication des grandes puissances (simplifications, clichés, tourisme, influences sur les minorités religieuses). Les idées paraissent jetées un peu comme ça, façon "faites-en ce que vous voulez" mais ça ne va pas bien loin je trouve. C'est crédible mais on ne sait pas dans quelle mesure ces actions ont eu des effets ni si c'est avéré.





Il y a toujours des détails lourds sur la traduction dont on se passerait.





Point de vue historiens, l'auteur évoque les "nouveaux historiens". Enfin... Ilan Pappé surtout.



Pas de contre point de vue. Pour ça, je pense qu'il faut se documenter sur le plan Daleth et la Nakba. Voir les différents points de vue. Ilan Pappé VS Benny Morris.





Bref, intéressant. Moins en bazar que les tomes précédents je trouve. Plus clair.



Par contre, c'est le dernier tome ? Il n'est pas censé y avoir 6 tomes ?

Je crois que j'ai fini par comprendre comment lire ces bds.



D'abord, je lis la BD une 1re fois. Je ne comprends pas tout. Le cynisme, les sous-entendus, la structure décousue, les gens qui s'embrouillent dans leur démonstration, tout ça n'aide pas.

Ensuite, je regarde des vidéos youtube : le dessous des cartes etc. Des vidéos qui parlent de l'indépendance grecque, de la fin de l'empire ottoman. Des articles wikipédia aussi. Sur le philhellénisme, l'hétairie, le libéralisme, la guerre d'indépendance grecque.

Puis je reviens voir ce qui se dit dans la BD. De nouvelles questions, des affirmations bizarres de la BD me font de nouveau aller sur wikipédia.

Encore quelques itérations comme ça.



Au passage, je n'ai trouvé aucune trace de la notion de "xénophobie acoustique" sur Google, je ne sais pas d'où ça sort. Et je ne suis pas sûr d'avoir compris le concept.

Enfin, je finis par avoir un premier vernis sur le sujet.



Au final, de cette BD, je n'ai quand même pas compris tous les sous-entendus, je ne sais pas de quelles sources proviennent certaines infos et j'ai bien compris que l'objectivité n'était là que de temps en temps.



En fait, c'est l'inverse du livre à l'écriture limpide où on finit par accepter très facilement ce que nous dit l'auteur, même si c'est un ramassis de mensonges. Parce que c'est ultra clair et qu'il prend le temps de bien poser les choses et d'argumenter. En gros, l'auteur est cool est avec nous, on se dit qu'on peut faire confiance.



Non, là, soit on doute de ce qui est dit, soit on n'a tout simplement pas compris ce que voulait dire l'auteur. Dans les 2 cas, ça va nous amener à aller se renseigner.



Dans le fond, c'est plutôt malin.



Ça donne une base de travail. Je n'aurais jamais pensé à aller m'intéresser à la guerre d'indépendance grecque ou au libéralisme sans cette BD. Et parfois, il y a même des points que j'ai compris et qui m'ont parus plutôt pertinents (même si je ne sais pas s'il y a consensus chez les historiens).

Il s'agit d'une bande dessinée faite de bric et de broc. On y trouve un témoignage présenté sous forme de discussion, un récit de la campagne d'Égypte de Napoléon, des explications de termes etc. Le tout pas vraiment relié. Ou alors je n'ai pas vu le lien.



Les démonstrations ne sont pas toujours explicites. Par exemple, le récit de la campagne d'Égypte est intéressant, mais quelles en sont finalement les conséquences sur le sujet qui nous intéresse ? Le fait que tout ait été brulé, ça pourrait expliquer pourquoi certains se sont dit 100/150 ans plus tard "oh il n'y a personne ici on dirait, on peut s'y installer !" ? Quant à l'anecdote des journaux anglais ayant propagé l'idée de la fin des temps... et ensuite ? Est-ce que cela a eu un impact significatif sur les événements ultérieurs, comme suggéré dans la partie sur les événements historiques ?



La discussion/témoignage avec l'un des premiers colons, qui ne se rendait pas vraiment compte de ce qu'ils faisaient, est intéressante. Ca fait réfléchir même.



Je passe sur les trucs que je n'ai juste pas compris... du tout. Le chantier de traduction par exemple.



En fait, j'ai eu l'impression que l'on tentait régulièrement de m'égarer, que de nombreuses idées étaient sous-entendues mais pas clairement énoncées.



Au passage, l'utilisation du terme "génocide" pour décrire les massacres perpétrés par Bonaparte lors de sa campagne et les atrocités commises pendant les guerres de Vendée. Ce n'est pas anodin. Il semble y avoir une volonté de choisir des mots forts, même s'ils sont détournés de leur sens, dans le but de servir un certain propos. Dans ce contexte, il semble que le propos est d'accabler Napoléon plus que nécessaire. Pourquoi ? Je l'ignore, mais je suis mal à l'aise avec l'idée qu'on essaie de m'injecter de l'idéologie lorsque je cherche simplement à m'informer sur l'histoire. Surtout sur un sujet aussi sensible.



J'ai la critique facile mais j'ai quand même appris plein de trucs. Ca m'a donné envie de m'informer davantage sur ce qui est dit. Donc rien que pour ça, franchement, c'est top.

Si vous devez lire un seul roman graphique pour comprendre le conflit israelo-palestinien, c’est celui-ci.

Adapté d’une pièce de théâtres mise en scène par l’autrice, Adeline Rosenstein, cette trilogie remonte dans l’histoire de cette bande de terre objet de nombreuses convoitises. Que ce soit la convoitise de Napoléon ou des empires britanniques ou turcs, la Palestine a été depuis plusieurs siècles au centre des rivalités coloniales.

Dans un langage visuel parfois déroutant mais toujours percutant Rosenstein et Baladi illustrent les différents moments qui on mène à la spoliation de la terre des Palestinien, souvent ignorés, expulsés, massacrés.

La trilogie montre comment les différents témoins ont fermé les yeux, ou choisi de ne pas voir, ou se sont fourvoyés dans leurs analyses et compréhension des évènement.

Elle montre également comment le langage et les représentations contribuent à forger une réalité à côté de ce qui est réellement advenu.

A lire donc absolument en ces temps troubles.